Avec #Hashtags, le musical, notre équipe de rédaction a pu découvrir un nouveau genre : le spectacle "transmédia", ce samedi 20 juin à la Générale de Montreuil (93).
Le mot d’ordre : surtout ne pas éteindre son téléphone portable !
Pour profiter entièrement de l’expérience #Hashtags, le musical, se connecter au wifi et installer l’application créée spécialement pour l’occasion sont des pré-requis indispensables. Après une petite explication et démonstration du metteur en scène, Samuel Sené, nous nous sommes laissés entraîner dans l’aventure #Hashtags avec beaucoup de curiosité et d’interrogations. En quoi l’utilisation d’un téléphone en plein spectacle peut-il nous aider à l’apprécier ?
Très vite, nous avons compris l’attrait de la technologie employée, à savoir l’envoi de visuels sur les portables des spectateurs à des moments bien déterminés : cela permet de renforcer l’implication du public dans des moments de partage et de "réseautage" voulus par les personnages du spectacle. A travers le partage de photos, vidéos ou statuts, nous sommes amenés à suivre en temps réel les états d’âme et réactions de dix étudiants d’une cité universaire le temps d’un weekend.
De quoi être fier pour un spectacle conçu pour un atelier-troupe
Au-delà de cette prouesse technologique (et ce n’est pas la seule !), #Hashtags, le musical est un spectacle très bien écrit avec des numéros d’ensemble "à la Broadway" et des solos ou duos dont d’autres spectacles musicaux français feraient bien de s’inspirer. Nous retenons en particulier les scènes délirantes entre les deux propriétaires de chiens, l’un insomniaque et l’autre somnolente, qui cherchent tous les deux l’amour via internet.
Pour une création, le résultat est de très bonne facture avec en prime une mise en scène efficace et des artistes (tous issus de l’atelier-troupe Musidrama) qui ont semblé s’éclater lors de la soirée. #Hashtags, le musical n’est toutefois pas exempt de tout reproches : trop long (environ 2h sans entracte), quelques scènes sans trop de valeur ajoutée (celle des Catacombes nous a paru interminable…), des jurons un peu trop omniprésents à notre goût (et pas toujours très utiles…) et surtout un nombre de personnages trop important (il faudrait passer de 10 à 7 ou 8, grand maximum) pour véritablement leur donner à tous le temps nécessaire pour briller.
Et maintenant ?
Nous croisons les doigts pour que les auteurs du spectacle aient l’occasion de retravailler ce spectacle qui mérite amplement des prolongations, sous réserve de quelques coupures et réécritures. Et si, comme Alyssa Landry nous le confiait en interview, il était possible pour le public de faire du "live-streaming", il est indéniable que #Hashtags, le musical aura sa place parmi les musicals ayant marqué notre époque, ne serait-ce que pour son côté novateur !
11 rue Rabelais 93100 Montreuil.