La célèbre chanson d’Edith Piaf donne son nom à cette pièce qui constitue l’une des surprises de l’été. Isabellle Georges, accompagnée de Jérôme Sarfati (contrebasse et piano), Edouard Pennes (guitare manouche) et Frederic Steenbrink (piano et chant) rend hommage à Norbert Glanzberg, musicien méconnu dont les œuvres sont pourtant restées gravées dans le patrimoine musical français ("Padam Padam"; "Mon manège à moi"; "Ça c’est de la musique").
Un spectacle réjouissant
Chacun des comédiens racontent la vie mouvementée de Norbert Glanzberg qui, fuyant le régime nazi, se réfugie en France, obligé de vendre ses partitions sous des faux noms. Grâce à l’habileté d’Isabelle Georges, les chansons de la pièce, toutes signées Norbert Glanzberg, ne sont pas une pause dans le récit mais, au contraire participent à sa progression. La musique joue ainsi un rôle majeur dans la narration, que ce soit en dédramatisant une scène ou en y ajoutant une note d’humour. Les chansons ont été réarrangées par Cyrille Lehn qui rend hommage au jazz manouche de Django Rheinhardt et c’est un plaisir de (re)découvrir ces morceaux avec de nouveaux arrangements.
Un hommage au Music-Hall
En rendant ses lettres de noblesses au musicien Norbert Glanzberg, Padam Padam rend aussi hommage au Music-Hall. En effet, la mise en scène s’inspire de l’atmosphère des Music-Hall des années 1930, créant un rapport de proximité avec le public qui n’hésite pas à chanter avec les acteurs, comme la coutume le voulait. La relation entre les acteurs et les spectateurs est d’ailleurs l’une des forces de ce spectacle.
Des acteurs époustouflants
Isabelle Georges (Le cabaret Terezin; Une étoile et moi ) livre ici une performance époustouflante. Sa voix se prète magnifiquement à l’interprétation de chansons des Années Folles. Les acteurs musiciens qui l’accompagnent sont tous les trois des virtuoses (en particulier Edouard Pennes à la guitare manouche).
Au final,Padam Padam est un très bon spectacle et il est à parier qu’après l’avoir vu, vous vous interresserez à l’œuvre de Norman Glanzberg. Une injustice réparée…
Padam Padam inspiré de la vie de Norbert Glanzberg
Du 28 juillet au 11 septembre du mercredi au samedi au théâtre La Bruyère (Paris IXe)
Avec Isabelle Georges (chant et danse), Frederik Steenbrink (piano et chant), Jérôme Sarfati (contrebasse et piano), Edouard Pennes (Guitare manouche)
Arrangements : Cyrille Lehn – Lumières : Fred Millot