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War Paint est la nouvelle comédie musicale de Doug Wright, Scott Frankel et Michael Korie, le trio derrière Grey Gardens. Le spectacle a pour thème l’industrie du cosmétique, en particulier la rivalité entre deux de ses pionnières, Elizabeth Arden et Helena Rubinstein. Ces deux femmes ont révolutionné le monde du maquillage, que ce soit dans la composition ou le marketing. Pour interpréter ces deux grandes figures, la production a fait appel à deux des plus grandes divas de Broadway actuellement, Christine Ebersole et Patti Lupone. Toute la communication du spectacle est basée autour de ce duo, et à raison. À en juger les réactions du public pendant le spectacle, tout le monde est là pour voir ces deux stars réunies sur une même scène. Tout le spectacle semble écrit pour les mettre en valeur.
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Deux divas »back on top »
On ne présente plus Patti Lupone, star incontestée de la comédie musicale, digne héritière d’Ethel Merman, aussi bien connue pour sa voix puissante que pour ses colères contre les photographes amateurs et Andrew Lloyd Webber. Le rôle d’Helena Rubinstein lui permet de faire du grand Patti Lupone, elle y est absolument truculente. Même si son faux accent polonais ne la rend pas toujours compréhensible.
Christine Ebersole, est peut être un peu moins connue, mais à tort. En 2006 elle a remporté tous les prix possibles pour son double rôle dans Grey Gardens. Dans War Paint, elle livre une prestation plus en retenue que sa collègue, mais tout aussi intéressante. Elle hérite d’ailleurs de la plus belle chanson du spectacle, »Pink ».
La légende veut qu’Helena Rubinstein et Elizabeth ne se soient jamais croisées. Mais les auteurs ont tout de même tenu à écrire une confrontation en guise de final. Une réunion drôle et touchante qui conclut le spectacle d’une très belle façon. Le public est aux anges et applaudit à la moindre réplique un peu cassante.
Pendant le reste du spectacle, le plateau est souvent séparé en deux, les deux femmes s’y trouvant de part et d’autre, confrontées à des situations similaires. Ce schéma régulièrement repris, rend malheureusement le tout un peu répétitif et constitue la faiblesse principale du spectacle.
On regrettera également de ne pas avoir de seconds rôles plus développés, le spectacle étant batî pour mettre en valeurs les deux têtes d’affiches qui sont presque tout le temps sur scène. Malgré tout, John Dossett et Douglas Sills arrivent à composer des personnages attachants. Les pauvres ne sont pas non plus aidés par la chanson »Dinosaurs », probablement le gros point noir de la soirée.
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D’un point de vue musical, on se laisse facilement charmer par les belles mélodies de Scott Frankel. La partition est très écoutable, bien que pas inoubliable. Le duo Frankel/Korie n’a pas réussi à renouveler le coup de maître de Grey Gardens (dont on retrouve les inspirations par moment). On retient surtout les deux »eleven o’ clock numbers » (car qui dit deux divas, dit deux »eleven o’ clock numbers ») et »Face to Face » le très beau duo qui clôture le premier acte.
Visuellement, on assiste à un spectacle somptueux. On comprend facilement les nominations aux Tony Awards des décors et des costumes. C’est coloré, brillant, sans que ça ne vire à l’écœurement. À cet égard, le numéro d’ouverture »Behind the Red Door » est une réussite. On est par contre surpris en découvrant dans le Playbill (programme remis gratuitement à chaque spectacle de Broadway) que la mise en scène est signée par Michael Greif, plus connu pour ses mises en scène contemporaines comme pour Rent ou actuellement Dear Evan Hansen. Ici son travail se fait plus traditionnel et se marie parfaitement avec le matériel.
Même si l’on passe un agréable moment, on doute que ce spectacle survive au départ de Christine Ebersole et de Patti Lupone. Un »revival » dans quelques années semble également peu probable, tant le spectacle semble écrit autour des capacités des deux stars. Mais on peut toujours s’amuser à imaginer ce que pourrait donner une version avec Audra McDonald et Sutton Foster dans vingt ans.
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Crédit photos : Sara Krulwich
War Paint
Au Nederlander Theatre
Livret : Doug Wright ; Musique : Scott Frankel ; Paroles : Michael Korie ; Mise en scène : Michael Greif ; Chorégraphie : Christopher Gattelli ; Orchestrations : Bruce Coughlin ; Décors : David Korins ; Costumes : Catherine Zuber ; Éclairage : Kenneth Posner ; Son : Brian Ronan ; Perruques : David Brian Brown ; Maquillages : Angelina Avallone
Avec : Patti Lupone, Christine Ebersole, John Dossett, Douglas Sills, Barbara Jo Bednarczuk, Patti Cohenhour, Mary Ernster, Tom Galantich, David Girolmo, Joanna Glushak, Chris Hoch, Mary Claire King, Steffanie Leigh, Erik Liberman, Barbara Marineau, Donna Migliaccio, Stephanie Jae Park, Angel Reda, Jennifer Rias, Tally Sessions
Orchestre dirigé par Lawrence Yurman
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