Critique : "Annie" au Piccadilly Theatre à Londres

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Connu entre autres pour avoir été adapté trois fois au cinéma, le musical racontant la vie de la petite orpheline Annie est de retour à Londres dans une production qui réjouira petits et grands.

Un classique du musical jeune public

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Créé en 1977 à Broadway sur un livret de Thomas Meehan, des paroles de Martin Charnin et une musique de Charles Strouse (Bye Bye Birdie), Annie reçut pas de moins de sept Tony Awards, dont celui de Best musical. Depuis, une multitude de productions ont vu le jour à New York, à Londres, et dans le monde entier. Vivant dans un orphelinat où toutes les petites filles sont mal traitées par Miss Hannigan, Annie tente une première fuite mais se retrouve perdue dans la rue où traînent tous les laissés pour compte de la crise financière de 1929. Récupérée par la police qui la ramène à l’orphelinat, elle se voit proposer de passer les fêtes de Noël dans la maison du milliardaire Monsieur Warbucks. Grâce à lui, elle mène une vie confortable pleine de divertissements, et tente de retrouver ses parents grâce à l’influence du milliardaire proche du Président Franklin Delano Roosevelt. L’argument est simple mais néanmoins efficace et amène le jeune public à rencontrer une partie de l’histoire du 20e siècle en montrant les conséquences de la crise financière, et en mettant en scène le Président Roosevelt et son New Deal. Sur fond de bons sentiments, la morale de l’histoire est cependant quelque peu atypique, démontrant sur scène que l’argent ne fait pas le bonheur, mais qu’il y contribue très voire trop largement, avec une petite orpheline transformée en princesse dorée. On peut regretter que le milliardaire n’apporte rien d’autre à cette petite fille que du confort matériel et des contacts politiques. A l’inverse, la petite Annie apportera à Monsieur Warbucks ainsi qu’au Président la fraîcheur de l’innocence et de l’espoir dans une période noire, provoquant l’idée du New Deal dans l’esprit de Roosevelt. Cependant, le livret n’en reste pas moins très adapté au jeune public avec de nombreux rebondissements et une action qui n’est jamais à la traîne.

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Une production à la hauteur du prix du billet

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Actuellement un des plus chers spectacles dans le West End, cette production d’Annie met en tête d’affiche Miranda Hart, une actrice anglaise connue pour ses rôles dans Miranda et Call the midwife. Mais surtout, l’actuelle production réjouira petits et grands par des numéros d’ensemble tous aussi dynamiques et enjoués les uns que les autres, qu’il s’agisse de numéros mettant en scène les petites orphelines, comme la chanson It’s the hard-knock life, ou bien les comédiens adultes, très nombreux sur scène, dans l’excellent numéro avec claquettes sur la chanson N.Y.C.  joyeuse ôde à la ville de New York. Enfin, le rôle d’Annie était superbement tenu par une fillette pleine d’énergie, présente sur quasiment toutes les scènes du spectacle, et interprétant à merveille la chanson souvent reprise Tomorrow. Il ne faudrait pas non plus oublier le rôle de Sandy, le chien d’Annie qui à chaque passage sur scène ravit tous les enfants présents dans la salle. Annie est donc un très bon spectacle « feel-good » qui réjouira petits et grands, qui retrouveront certaines chansons devenues des classiques de variété dans la culture américaine, et des numéros d’ensemble envoûtants.


Annie, de Thomas Meehan, Charles Strouse et Martin Charnin

Au Piccadilly Theatre, London
jusqu’au 18 février 2018

www.piccadillytheatre.org/annie

Avec : Miranda Hart, Alex Bourne, Holly Dale Spencer, Johnny Fines, Djalenga Scott. 

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