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Après Titanic et Ragtime, Thom Southerland ressuscite au Charing Cross Theatre un autre musical trop brièvement vu dans le West End, The Woman in White, considéré comme une des œuvres les plus mineures d’Andrew Lloyd Webber (The Phantom of the Opera).
La production originale du Palace Theatre en 2004 – malgré la présence dans la distribution de la grande Maria Friedman – est davantage restée dans les mémoires pour le retour avorté de Michael Crawford, le premier interprète du Fantôme de l’Opéra, dans le rôle du comte affublé d’un grotesque costume grossissant qui le contraint à abandonner le rôle au profit de Michael Ball.
Quant à la version américaine, même si elle bénéficia d’une amélioration avec des projections vidéo, elle fit encore moins long feu, fermant à Broadway après 109 représentations contre une durée de vie de 9 mois à Londres. Dans cette nouvelle version londonienne de 2017, le vénéneux Comte Fosco est magnifiquement interprété par l’excellent Greg Castiglioni (sans costume grossissant) avec un show-stopper « You can get away with anything » qui reste le point culminant du spectacle.The Woman in White méritait bien un « revival », ne serait-ce que pour sa partition qui tire davantage vers l’opérette (voire l’opéra) et qui est plus riche qu’elle ne parait à la première écoute. Les orchestrations de David Cullen sont interprétées et mises en valeur par un orchestre de 10 musiciens dirigés par Simon Holt.
Les paroles de David Zippel (auteur de City of Angels) contribuent à l’intensité de l’œuvre, même si le livret de Charlotte Jones inspiré par le roman de Wilkie Collins ne décolle vraiment qu’après l’entracte. Au côté des trois principaux rôles féminins, c’est avec un grand plaisir que nous retrouvons le formidable Chris Peluso vu dans ce même théâtre dans Death takes a Holiday la saison passée, ainsi que dans Showboat dans le West End et dans Funny Girl en tournée. Il campe un charismatique Sir Percival Glyde aux côtés du non moins convainquant Ashley Stillburn, vétéran du Charing Cross Theatre puisque vu récemment dans The Braille Legacy ainsi qu’également dans Death takes a Holiday, dans le rôle de Walter Hartwright, l’autre premier rôle masculin.
Les décors imposants mais grisâtres de Morgan Large sont assez lugubres pour mettre en valeur la somptuosité des costumes de Jonathan Lipam, particulièrement, ceux des deux sœurs Laura et Mariane, interprétées de manière touchante par Anna O’Byrne (Love Never Dies) et Carolyn Maitland. Andrew Lloyd Webber a personnellement supervisé cette nouvelle incarnation de The Woman in White en simplifiant l’histoire et l’efficacité de la mise en scène de Thom Southerland contribue également à en faire un bien meilleur musical au deuxième acte particulièrement efficace à redécouvrir jusqu’au 10 février 2018 au Charing Cross Theatre.
Crédit photos : Darren Bell
The Woman in White
Du 20 novembre 2017 au 10 février 2018
Au Charing Cross Theatre, The Arches, Villiers St, London WC2N 6NL
Musiques : Andrew Lloyd Webber
Livret : Charlotte Jones
Paroles : David Zippel
Mise en scène : Thom Southerland
Avec Anna O’Byrne, Chris Peluso, Carolyn Maitland, Ashley Stillburn, Greg Castiglioni et Sophie Reeves.
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