[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Combinant les disciplines de cirque (comme le jonglage et le trapèze) avec le théâtre musical traditionnel, tout en incorporant des personnages réels de l’époque comme la cantatrice Jenny Lind et le général Tom Pouce, le livret de Mark Bramble (42nd Street), novateur pour l’époque, a en revanche quelque peu vieillit, s’attardant trop sur les déboires conjugaux de Barnum et son épouse et négligeant de développer certains personnages clés comme le fameux Tom Pouce brillamment interprété par Harry Francis, récemment vu à Londres dans The Book of Mormon, Cats et A Chorus line, époustouflant dans son solo « Bigger isn’t better ».
Celinde Schoenmaker, d’origine hollandaise, qui a débuté à Londres dans le rôle de Fantine dans Les Misérables, est mieux servie par le livret car, à côté de ses prouesses vocales dans « Love Makes Such Fools Of Us All », son personnage de Jenny avec lequel Barnum commet l’adultère a beaucoup plus d’épaisseur. Il en est de même pour Madame Barnum, interprétée avec nuance par l’excellente Laura Pitt-Pulford, récemment nommée aux Olivier Awards pour Seven brides for seven brothers à Regent’s Park.
Tout le monde ne s’appelle pas Hugh Jackman
Le plus grand problème du spectacle est le casting de Marcus Brigstoke dans le rôle titre, même s’il est un personnage sympathique aux performances vocales honorables, ses hésitations ne se limitent pas aux passages sur la corde raide qu’il rate fréquemment dans la chanson « Out There ». Il serait intéressant de voir sa doublure s’il n’est pas remplacé durant la série de représentations tant il affaiblit le spectacle.
Confiner le plus grand spectacle du monde dans l’espace restreint de la Meunier Chocolate Factory est un pari réussi à cent pour cent par le metteur en scène Gordon Greenberg (Holiday Inn à Broadway et Guys and dolls à Chichester et dans le West End) et la chorégraphe Rebecca Howell (She loves me à la Meunier Chocolate Factory et Spamalot à Francfort) car si la production de Cameron Mackintosh en 2013 était beaucoup plus élaborée du point de vue des numéros de cirque, cette reprise plus intimiste met davantage en avant la force de la richesse de la partition de Cy Coleman (Sweet Charity ; The life ; City of Angels) avec l’incontournable final « Join the circus » où la beauté des costumes de Paul Farnsworth, mettent en valeur les chorégraphies inventives exécutées par un ensemble multi-talentueux maîtrisant aussi bien la danse que le cirque.
En attendant une reprise de Barnum en France…
Yves Mourousi au Cirque d’hiver puis le Théâtre des Célestins à Lyon avaient produit deux versions françaises de Barnum, la seconde chorégraphiée par la regrettée Viviane Van de Maele et offrant à Isabelle Georges son premier grand rôle à Paris.
N’hésitez pas à redécouvrir ce musical classique à la Meunier Chocolate Factory jusqu’au 3 mars où le spectacle commence dès l’entrée et continue même à la sortie avec le théâtre entier transformé en musée du cirque. N’oubliez pas de saluer la sirène en remontant les escaliers !
Crédit photos : Nobby Clark
Barnum
À la Meunier Chocolate Factory à Londres
Du 25 novembre 2017 au 3 mars 2018
Mise en scène : Gordon Greenberg ; Chorégraphies : Rebecca Howell ; Musiques : Cy Coleman ; Livret : Mark Bramble
Avec : Marcus Brigstoke, Celinde Schoenmaker, Laura Pitt-Pulford
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]