Sept ans après ses débuts en France au Casino de Paris, la comédie musicale Hairspray est de retour avec un orchestre live dirigé par Raphaël Sanchez (Le Livre de La Jungle ; Le Roi Lion). La présence et la qualité des musiciens aux Folies Bergère est LE gros atout de cette production signée Lorenzo Vitali : ils diffusent du tonus et du volume au spectacle et à la troupe qui ne se prie pas pour donner un maximum d’énergie et d’enthousiasme à chacune de ses prestations.
Un ensemble qui envoie du feu !
Hairspray est un show adapté du film de 1988 du même nom, qui a vu le jour à Broadway en 2002 avant d’être réadapté au cinéma en 2007. Il raconte l’histoire de Tracy Turnblad, incarnée avec peps et justesse par Margaux Maillet (Welcome to Woodstock ; Raiponce et le Prince Aventurier) qui avait déjà interprété le rôle en 2011 lors de la reprise du spectacle à l’Espace Pierre Cardin, tout juste quelques temps après Lola Cès (Les Coquettes ; D.I.S.C.O.).
La distribution de cette production version 2018 associe des « anciens » de Hairspray (Tiffanie Jamesse, Gilles Vajou, Guillaume Bouchède, Virginie Perrier…) avec des « petits nouveaux » comme Julie Costanza (Jack, l’éventreur de Whitechapel), Bastien Jacquemart (La Tour de 300 mètres), Cerise Calixte (la voix chantée du dessin animé Vaiana, de Disney), Simon Gallant (La Famille Addams) ou encore Matthieu Brugot (Robin des Bois, la légende… ou presque). L’alchimie fonctionne plutôt bien, avec un niveau vocal largement au rendez-vous : un bonheur pour les oreilles, avec une qualité de son à souligner aux Folies Bergère.
Des bémols techniques et artistiques liés à un manque de préparation ?
Au niveau de l’interprétation et de la danse, on remarque en revanche quelques faux pas qui laissent à croire que le nombre de répétitions n’a hélas peut être pas été suffisant pour des artistes en manque de repères. C’est dommageable, d’autant plus que des erreurs techniques liées aux lumières et aux décors (pourquoi un panier de basket est-il resté coincé sur la scène aussi longtemps ?) amplifient l’impression globale de manque de préparation de cette production mise en scène par Ned Grujic (La Famille Addams).
Il n’en reste pas moins que la présence d’imposants décors, quoique quelque peu défraîchis, avec des costumes très « sixties » suffisent à plonger efficacement le public dans l’histoire de cette jeune fille aux traits arrondis qui ne rêve que de danser dans la célèbre émission de télévision de Corny Collins. Au fil du spectacle dont l’adaptation en français est signée Stéphane Laporte (31), les chansons phares se succèdent (de « Good Morning Baltimore » à « You Can’t Stop de Beat ») pour le plus grand plaisir des spectateurs qui peuvent régaler leurs oreilles avec les musiques entraînantes de Marc Shaiman. D’ailleurs, malgré les petits défauts de cette production de Hairspray, on se surprend à sortir du spectacle avec la banane et l’envie folle de déjà y retourner !
Crédit photos : Chloe Car