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De la France au Québec
La Beauce, 1949. Le Québec, sa culture et son accent sont les nouveaux cadres de ce spectacle musical déjà acclamé aux Folies Bergères. D’entrée de jeu, le changement de décor se fait sans heurts. On a beau être au fin fond du Québec, l’âme, l’histoire et les personnages de la pièce restent les mêmes.
Un internat, des enfants perturbés, un pion au grand cœur et la musique, bien sûr, celle qui redonnera espoir autant aux petits qu’aux grands. Et ces petits, parlons-en. Une dizaine de jeunes interprètes issus des Petits Chanteurs de Laval et du Mont-Royal, chacun à sa place, chacun avec sa personnalité, qui forment un ensemble des plus rafraîchissants.
Du film à la scène
Mention spéciale pour Clément Henry De Villeneuve dont la voix cristalline évoque celle de Jean-Baptiste Maunier, le timide Pierre Morhange du film. Charles-Alexandre Dubé (La Mort d’un Commis Voyageur) est quant à lui une autre belle surprise, campant avec justesse un Mongeau effronté et rebelle.
Pour les guider avec humour et générosité, François L’Écuyer (Alys Robi, Les Poupées Russes) ne déçoit pas dans la peau de Clément Mathieu. Sa bonhomie rappelle énormément celle de Gérard Jugnot qui tenait le même rôle au grand écran. Il s’adresse d’ailleurs au public tout au long du spectacle pour faire écho à la narration du film. Si ces coupures temporelles entre le présent et le passé peuvent gêner au départ, elles s’intègrent finalement à la trame.
Le pouvoir de la musique
Quel plaisir également de redécouvrir la musique et les chansons de Bruno Coulais et Christophe Barratier ! Difficile d’ailleurs de ne pas verser une larme à l’écoute de ces airs poignants qui touchent une corde sensible commune à tous : la nostalgie de l’enfance.
La synergie de la chorale est bien présente, le voyage dans le temps fonctionne, aidé aussi par des décors simples, mais convaincants et des images projetées à l’arrière de la scène. On se croirait au cinéma et la production encourage ces clins d’œil dès le début avec un générique défilant sur une vidéo d’un autocar roulant au milieu de la campagne.
Finalement, on peut dire que Serge Denoncourt a relevé avec brio le défi de transposer cette histoire française au Québec, prolongeant l’esprit des Choristes au-delà d’un lieu précis.
L’art, sous toutes ses formes, a sans conteste un pouvoir déterminant sur nos existences. La musique en a eu un sur la vie de ces personnages. Elle a aussi atteint sa cible chez le public venu les écouter. Un plaisir à partager au Monument-National jusqu’au 23 juin , puis en supplémentaires du 4 au 29 juillet à la salle Pierre-Mercure.
Les Choristes – le spectacle musical, de Christophe Barratier, Bruno Coulais et Philippe Lopez Curval
Du 23 mai au 23 juin 2018 au Monument-National
Du 4 au 29 juillet 2018 à la salle Pierre-Mercure
Mise en scène : Serge Denoncourt ; Adaptation : Maryse Warda et Serge Denoncourt ; Décors : Guillaume Lord ; Costumes : Pierre-Guy Lapointe ; Éclairages : Erwann Bernard ; Son : Michael Binette.
Avec (comédiens) : François L’Écuyer, Henri Chassé, Renaud Paradis, Charles-Alexandre Dubé, Gary Boudreault et Lynda Johnson.
Choristes (pour la première médiatique) : Clément Henry de Villeneuve, Malik Gervais-Aubourg, Raphaël Audet, Edouard Paradis, Brendon Tremblay, Christophe-Antoine Belzile, Sevan Boudreau, Émile Drouin, Yarno Grenier, Adam Hachem-Marquez, Justin Lachapelle, Doru Luchianic, Étienne Sauvé, Alexandre Tancrède et Hugo Veilleux.
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