Compte-rendu : dans les coulisses de "Chicago – Le musical" à Mogador

Temps de lecture approx. 7 min.

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Exit Grease, Welcome Chicago ! Dès le 26 septembre prochain, la comédie musicale culte signée Bob Fosse, Fred Ebb et John Kander investira le Théâtre Mogador dans une adaptation française. A quelques jours du début des représentations, nous avons pu nous glisser dans les coulisses du show.

Jusque-là, Stage Entertainment nous avait habitués à un tour complet des lieux. Mais en ce 5 septembre 2018, afin de faire découvrir les coulisses de Chicago – Le musical à quelques journalistes et blogueurs privilégiés, la production n’a sélectionné que deux endroits, simplicité des costumes et du décor obligent : le studio de répétitions pour voir les artistes en action, et le foyer où les équipes créatives se succèdent pour expliquer leur démarche. C’est en haut des escaliers menant à la première étape que Laurent Bentata nous accueille et nous promet un « voyage dans l’univers à la fois élégant et sensuel de Chicago »…
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Trois numéros convaincants
Une fois entrés dans le studio de répétitions, nous constatons que les équipes artistiques sont déjà en place. L’occasion de débuter rapidement avec le premier interprète à nous présenter son numéro : Jean-Luc Guizonne (Le Roi Lion ; Madiba), alias Billy Flynn, qui chante « Mon truc à moi c’est l’amour », adaptation française du titre « All I Care About ». Force est de constater qu’il est assez crédible en homme de loi charmeur et peu scrupuleux, entouré d’une poignée de jeunes danseuses peu farouches qui virevoltent autour de lui dans une débauche de plumes blanches.
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Arrive ensuite Carien Keizer, qui se glisse dans la peau de Roxie Hart pour interpréter SA chanson entourée de ses boys : « Roxie ». Un rôle que l’artiste native des Pays-Bas a déjà eu l’occasion d’endosser dans la production allemande de Chicago entre 2014 et 2016, et qu’elle connaît visiblement sur le bout des doigts : la prestation est rodée et sans accrocs, la chorégraphie millimétrée, et l’énergie communicative. Bien sûr, il reste encore quelques progrès à faire sur la prononciation en français, mais cela fonctionne déjà parfaitement.
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C’est enfin Sofia Essaïdi (Cléopâtre – La Dernière reine d’Egypte), qui aura la lourde tâche de camper le rôle de Velma Kelly en alternance avec Fanny Fourquez (Love Circus ; Saturday Night Fever), qui s’avance pour nous offrir la version française de « All That Jazz », transformée pour l’occasion en « Il faut qu’ça jazze ». Elle incarne une Velma sensuelle et vénéneuse à souhait, maîtrisant ses gestes et la chorégraphie à la perfection, même si dans ce contexte sa voix se noyait quelque peu dans l’ensemble. Nous avons en tout cas pu avoir un aperçu de ce que cela donnerait sur scène avec la sonorisation adéquate, et c’est d’ores et déjà bluffant !
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L’histoire de Chicago – Le musical

Direction ensuite le foyer du Théâtre Mogador, où nous attend Patrick Niedo pour nous retracer l’historique de ce musical hors du commun. Créé en 1975 par John Kander, Fred Ebb et Bob Fosse, inspiré de la pièce de théâtre de 1926 de l’ex-jounaliste du Chicago Tribune Maurine Dallas Watkins qui s’était elle-même inspirée d’un fait-divers survenu en 1924, à savoir le procès de Beulah Annan et Belva Gaertner, Chicago a d’ores et déjà été exploité dans 35 pays, adapté en 12 langues et généré plus de 31 millions d’entrées. Récompensé par pas moins de six Tony Award, le show n’a jamais quitté l’affiche à Broadway depuis son revival en 1996, soit 22 ans d’exploitation. Un record de longévité pour une reprise à New York. « L’intelligence des producteurs a été de se dire que dès que le spectacle rapportait un peu moins d’argent, il fallait faire venir des stars », raconte Patrick Niedo. « Et de fait, le show n’a jamais perdu de chiffre d’affaires. » Sont ainsi passées par la case Chicago des stars telles que Usher, Michael C. Hall, Patrick Swayze, Melanie Griffith, Brandy et plus récemment Cuba Gooding Jr.
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Une adaptation française sur-mesure
Si l’adaptation parisienne sera en tout point conforme au revival de 1996 qui est toujours à l’affiche à New York, avec la même mise en scène très sobre et pour tout décor un simple cadre doré et l’orchestre en centre de scène, la chorégraphie et les gestes seront, eux, très retravaillés pour l’occasion. Et c’est la célèbre Ann Reinking, à savoir l’égérie de Bob Fosse herself qui a incarné la première Roxie Hart lors du revival de Chicago à Broadway en 1996, qui est aux manettes de ces nouveautés. Le tout sans dénaturer l’inimitable « Fosse style », savant mélange de vaudeville, de burlesque et de claquettes avec des gestes à la fois complexes et sophistiqués. Pour illustrer ses propos, deux danseurs de la troupe viennent à deux reprises faire des démonstrations plus que convaincantes. « Je ne pouvais pas refuser l’opportunité de retravailler sur ce show dans la langue qui plaisait tant à Bob Fosse », a expliqué Ann Reinking. « Avant de mourir, il avait évoqué le souhait de faire voyager Chicago en Europe, et notamment en France ». Une sorte d’hommage à son mentor, donc, auquel elle estime que la troupe française est tout à fait à la hauteur. « Le chic et la sophistication viennent de France, et cela se voit avec cette troupe. Je suis aussi tombée amoureuse de la manière dont le français sonne dans cette adaptation. Cela rend tout élégant et sensuel. »
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L’adaptation du livret en français est d’ailleurs signée Nicolas Engel, déjà à l’œuvre pour Grease. La principale difficulté selon lui ? L’économie des mots et des moyens pour raconter l’histoire, qui nécessite de faire tomber tel mot à tel moment sur tel geste, et qui plus est avec la sonorité adéquate. « Mais malgré le fait que cela soit un spectacle très américain, lorsque j’ai essayé de poser des mots en français sur les notes, cela coulait de façon très harmonieuse. Sur Grease, cela a été plus compliqué », a-t-il ajouté.
A la recherche de la note parfaite
Pour finir, retour au studio pour assister à une répétition de l’ouverture du spectacle en compagnie de l’orchestre de 14 musiciens – cuivres, piano et cordes –, sous la houlette de Rob Bowman et de Dominique Trottein. Étant au centre de la scène, ceux-ci ne doivent littéralement faire aucune fausse note et trouver le bon ton pour rendre à la perfection cette partition jazzy directement inspirée des années 20. C’est donc avec énergie et bonne humeur que les deux chefs d’orchestre nous ont fait participer à cette répétition au cours de laquelle il s’agissait de trouver LA bonne note d’ouverture, un peu « sale » et sexy, qui colle avec l’esprit du show. Dès que les autres notes finissent par s’envoler, on ne peut s’empêcher de suivre le rythme et de taper du pied. Un regard alentour nous rassure : nous ne sommes pas les seuls. Il faut dire que, selon les termes de Rob Bowman, ces musiciens-là sont « la crème de la crème » !
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Un seul petit regret lors de cette visite, celui de n’avoir pu faire connaissance avec les personnages de Mama Morton, qui sera interprétée par Sandrine Seubille (Le Bal des Vampires ; Jack l’éventreur de Whitechapel), d’Amos Hart qui sera joué par Pierre Samuel (Le Bal des Vampires ; Spamalot), et de la journaliste Mary Sunshine. Pour le reste, on en redemande et ça tombe bien : Chicago nous donne rendez-vous dès le 26 septembre !


Chicago, de John Kander, Fred Ebb et Bob Fosse
A partir du 26 septembre 2018
Au Théâtre Mogador
25 Rue de Mogador 75009 Paris

Chorégraphe : Ann Reinking ; Directeurs musicaux : Rob Bowman et Dominique Trottein ; Metteur en scène : Tania Nardini ; Adaptateur : Nicolas Engel ; Metteur en scène residente : Véronique Bandelier

Avec : Carien Keizer, Sofia Essaïdi, Jean-Luc Guizonne, Sandrine Seubille, Pierre Samuel, Fanny Fourquez

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Image de Chloe Enkaoua

Chloe Enkaoua

J'ai trois passions dans la vie : les voyages, les romans de Stephen King et les comédies musicales. En grandissant au milieu de quatre grandes sœurs, j'ai été biberonnée aux films musicaux, de "Hair" à "The Chorus Line" en passant par "West Side Story", "Grease" et "Fame". Depuis 2008 et mon arrivée à Paris pour exercer le métier de journaliste, j'écume les salles de spectacles pour y découvrir les nouvelles comédies musicales à l'affiche. Et lorsque je le peux, celles de Broadway et du West End également !
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