[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
»You’ve Got a Friend », »I Feel the Earth Move », »It’s Too Late »… On ne compte plus les tubes de Carole King, particulièrement sur son album Tapestry, sorti en 1971 et vendu à plus de 25 millions d’exemplaires. Mais si l’on évoque d’autres chansons archiconnues comme »Some Kind of Wonderdul », »(You Make Me Feel Like) A Natural Woman » ou »The Loco-Motion », peu de personnes se doutent que c’est aussi Carole King qui les a composées avec son mari, Gerry Goffin.
Beautiful – The Carole King Musical nous dévoile justement son ascension, de son adolescence à Brooklyn au moment où elle décide enfin de chanter ses propres chansons. Tout en faisant sa place dans l’industrie musicale, elle vivra des déboires conjugaux et se liera d’amitié avec un autre duo mythique de l’époque travaillant aussi au Brill Building : Barry Mann et Cynthia Weil.
Interprétant le rôle-titre après avoir débuté comme doublure, Sarah Bockel a mis des années à peaufiner son personnage, prenant à cœur de camper au mieux la légendaire artiste. Le résultat est bluffant. Sympathique, forte et vulnérable à la fois, Bockel nous montre les différentes facettes de la jeune Carole King, hésitante à trouver sa propre voix, préférant se cacher derrière celles des autres. Dans certaines performances, la ressemblance est d’ailleurs à s’y méprendre, autant physiquement que vocalement, particulièrement lors des numéros d’ouverture et de clôture à Carnegie Hall. On se croirait vraiment devant la star, assistant à ce mythique premier concert de 1971. La robe et la coiffure y jouent également pour beaucoup. Les costumes sont d’ailleurs une des forces du spectacle qui recrée la magie des prestations de The Drifters, The Shirelles ou bien The Righteous Brothers.
Le reste de la distribution ne déçoit pas non plus. Mention spéciale pour Jacob Heimer (Soul Doctor) qui campe à merveille un rigolo et hypocondriaque Barry Mann. Ses passages remarqués ajoutent des pointes d’humour appréciées tout au long du spectacle, contrebalançant les quelques longueurs qui freinent parfois le rythme des scènes en raison des nombreux dialogues.
Femme inspirante qui s’est imposée dans une industrie d’hommes alors qu’elle n’était qu’adolescente à la fin des années 1950, l’histoire de Carole King méritait bien d’être au cœur d’une comédie musicale. Plus qu’un simple juke-box musical, c’est un très bel exemple d’indépendance et d’auto-émancipation sur fond de chansons cultes et indémodables.
Crédit photo: Joan Marcus
Beautiful – The Carole King Musical, de Douglas McGrath (livret), Gerry Goffin, Carole King, Barry Mann et Cynthia Weil (paroles et musique)
Du 12 au 17 février 2019
à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal
Représentations en anglais
Avec : Sarah Bockel (Carole King), Dylan S. Wallach (Gerry Goffin), Alison Whitehurst (Cynthia Weil), Jacob Heimer (Barry Man), James Clow (Donnie Kirshner), Suzanne Grodner (Genie Klein).
Ensemble / Swing : Mckynleigh Alden Abraham, Ben Biggers, Darius Delk, John Michael Dias, Leandra Ellis-Gaston, Kaylee Harwood, Willie Hill, Alia Hodge, James Michael Lambert, Marla Louissaint, Dmitri Joseph Moise, Aashley Morgan, Deon Releford-Lee, Nathan Andrew Riley, Paul Scanlan, Deanne Stewart, Alexis D. Tidwell, Elise Vannerson.
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]