COMPTE-RENDU : « Dreamgirls, le TFE », pluie de paillettes au Cours Florent

Temps de lecture approx. 5 min.

Depuis quelques années, rentrée de septembre rime avec TFE au Cours Florent. Fidèle à ce rendez-vous, Musical Avenue aime se glisser dans la salle pour retrouver les élèves et découvrir leur travail. Cette année encore les propositions sont nombreuses et nous emmènent dans des univers différents. Avec Dreamgirls, c’est une représentation dynamique et pailletée qui nous a été offerte.

Nous sommes sûr qu’en tant que fidèle lecteur depuis de nombreuses années de tous nos articles, les travaux de fin d’études (TFE) du Cours Florent n’ont plus aucun secret pour vous ! Si vous aviez besoin toutefois d’un petit pense-bête, nous vous invitons à consulter nos anciens articles vous présentant les TFE.

DES FILLES QUI FONT Rêver

Retour au cœur des années 1960 et des groupes de la Motown avec Dreamgirls. Deena, Effie et Lorelle forment les « Dreamettes », dont on suit les aventures, de leur début en tant que choriste jusqu’à leur succès grandissant. Les trois meilleures amies font équipe avec Curtis Taylor, déterminé à les rende célèbres. Concilier les personnalités de chacune, les histoires d’amour et les exigences du monde artistique se révèlent plus difficile que prévu, et les rêves laissent place petit à petit à la désillusion. Entre trahisons, amitié et poursuite de la gloire, c’est sur une musique à dominante soul que l’on suit l’histoire de ces filles de Chicago.

Ce TFE opte pour un format court sans entracte, amputé de plusieurs scènes par rapport à la version originale. L’histoire se comprend facilement (d’autant qu’une fois encore, tout a été traduit en français, des dialogues aux chansons). Vos quelques connaissances de l’œuvre originale vous permettront toutefois de mieux suivre l’intrigue et les enjeux entre les personnages principaux.
Cette version réduite gagne cependant en créativité. Comme on a plaisir à le découvrir à chaque fois, les TFE s’éloignent d’une simple copie à l’identique pour s’orienter vers une vraie création, une appropriation de l’œuvre par les élèves, qui livrent leur propre vision. L’inspiration et les rapports étroits avec l’œuvre musicale initiale restent évidents, mais on ressent aussi beaucoup de liberté dans la façon de raconter l’histoire (notamment avec la façon d’agencer les morceaux sélectionnés et recréer une cohésion par rapport aux scènes évincées), ou bien dans la façon d’interpréter les personnages. Les rapports genrés et normés sont abolis, et les rôles féminins éclatent et prennent le pouvoir ; peut-être un peu trop par rapport aux hommes, qui ont du mal à trouver leur place sur scène. Qu’importe, les numéros vocaux des « dreamettes » font plaisir à entendre, et permettent de se replonger dans une ambiance soul et pop. Le passage enchainé « It’s all over » / « And I Am telling you I’m Not Going » (porté par Thara Chaili) résume à lui seul l’univers musical et les exigences de la partition.

Des lumières et des paillettes

Dreamgirls est aussi une promesse de paillettes et de lumières (si vous l’ignoriez, le spectacle a été adapté en film en 2006 et on retrouvait au casting nulle autre que….Beyoncé !). La mise en scène intègre cette dimension avec un public réparti sur trois cotés en forme de « U », autour des artistes. Une suite d’ampoules lumineuses au sol ceinture la scène, comme un écrin de lumière utilisé pour les numéros du trio. Les sorties de scène se font sur plusieurs angles, apportant du dynamisme entre les changements (mais qui doit aussi être une difficulté supplémentaire à gérer pour les artistes). Un podium et rideau en fond complètent l’espace pour donner un autre point de vue et permettre des entrées théâtrales dévoilant des tenues hautes en couleur.

Point parfois sacrifié dans les TFE (souvent faute de budget, rappelons que les élèves créent et financent l’intégralité du projet par leur propre moyen), ce Dreamgirls met l’accès sur les costumes et valorise l’ensemble de la troupe. Mais bien sûr, le trio principal vole la vedette en enchainant des robes brillantes, fendues et glamour au fur et à mesure des numéros musicaux. Manteaux de fourrure, robes fourreaux, frou-frou, jusqu’à un final étincelant, rien n’a été négligé de ce côté-là pour nous en mettre plein les yeux.

Après des applaudissements nourris, familles et amis venus assister au TFE Dreamgirls sont ressortis avec des étoiles plein les yeux et ont pu partager, comme d’accoutumé, un moment d’échange privilégié avec les artistes à leur sortie. D’autres projets suivront lors des prochaines semaines, que nous sommes impatients de découvrir.

Crédit photo : Musical Avenue

DREAMGIRLS – TFE
Image de Fabrice Felez

Fabrice Felez

Après une enfance où mes loisirs sont centrés autour de la musique et de la danse, c’est tout naturellement que la comédie musicale se présente à moi. En parallèle de mes études de droit, je m’initie aux spectacles, tant modernes que plus traditionnels, qui font naître en moi une véritable passion. Cet élan me pousse à intégrer l’équipe de Musical Avenue pour partager mes découvertes et vous donner envie d’apprécier les trésors de la scène parisienne et française.
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