Critique : « Dirty Dancing » jusqu’au 26 janvier 2025 au Dôme de Paris 

Temps de lecture approx. 4 min.

Totalement fidèle à l’œuvre originale, cette adaptation scénique de Dirty Dancing offre aux fans de ce film incontournable des années 80 tous les ingrédients pour passer une bonne soirée. Danses endiablées, scènes et répliques cultes, chansons qui résonnent dans la mémoire collective : Que pourrait-on espérer de mieux !

Dès les premières minutes, le ton est donné : cette adaptation de Dirty Dancing est un hommage appuyé au film culte des années 80. Du début à la fameuse danse finale, toutes les scènes sont recréées aux détails près et toutes les répliques sont tirées du film.

La mise en scène est pensée avec humour et légèreté, notamment dans la reproduction de la scène d’entraînement dans l’eau, où le public a beaucoup ri. La scénographie mêle un savoureux décalage entre autodérision et inventivité. Elle est aussi, à certains moments, ingénieuse : l’utilisation d’un miroir sur scène, placé face au public, offre une perspective nouvelle. Les spectateurs peuvent ainsi observer les chorégraphies sous un angle inédit.

Des chorégraphies époustouflantes

Une chose est sûre : le spectacle brille définitivement par ses chorégraphies. Les portés exécutés avec grâce et maîtrise apportent une dimension aérienne au spectacle. Chaque mouvement dansé retranscrit l’énergie et la sensualité propres au film.

L’élégance, la souplesse et la sensualité d’Andie Masazza (Penny Johnson) font d’elle la plus éblouissante danseuse de ce spectacle. Tous les mouvements qu’elle réalise font preuve d’une légèreté et d’une précision impressionnantes. Dans les portés effectués avec Michael O’Reilly (Johnny Castle), elle semble presque voltiger sur scène, sous les yeux ébahis du public.

Les musiciens enflamment la scène

Sur le plan musical, l’intégration des musiciens au cœur du spectacle est un véritable atout. Jouant sur scène avec passion et précision, ils accompagnent magnifiquement les grands moments de danse. Les spectateurs ont également droit à quelques performances en live : un chanteur et une chanteuse interprètent plusieurs morceaux, dont le célèbre « (I’ve Had) The Time of My Life ». Il est presque regrettable que les prestations vocales ne soient pas plus nombreuses.

Une distribution qui vaut le détour 

Michael O’Reilly, dans le rôle de Johnny Castle, est un excellent danseur. Il a d’ailleurs incarné ce personnage pendant plus de 5 ans dans le West End. Malgré ses pirouettes impeccables, sa ressemblance troublante avec Patrick Swayze dans ses mimiques et attitudes ainsi que son charisme sur scène, son jeu d’acteur manque de profondeur.

D’origine irlandaise, il est vrai que son fort accent rendait parfois certaines répliques difficiles à comprendre pour le public. Cependant, chacun sait à quel point le français est une langue complexe à maîtriser. Avec le temps, il s’améliorera sans aucun doute. De plus, accueillir une star du West End sur une scène française est déjà une chance exceptionnelle ! 

Justine Marec, alias Bébé, impressionne par son évolution progressive. Tout comme son personnage, elle gagne en assurance au fil du spectacle : son jeu d’acteur est remarquable puisqu’elle passe de danseuse novice à une interprète accomplie. 

L’alchimie entre Michael O’Reilly et Justine Marec est indéniable, leur histoire paraît authentique. Dommage toutefois qu’ils ne se risquent pas à pousser la chansonnette ! Cela aurait pu ajouter une toute nouvelle dimension au spectacle.

Une énergie débordante transmise au public

Si cette adaptation scénique réussit à séduire par ses performances et son esthétique, elle souffre d’un manque d’audace, la privant d’un élan de modernité ou d’originalité. En restant trop fidèle au film, elle laisse peu de place à l’innovation ou à une réinterprétation contemporaine.

Cependant, difficile de passer un mauvais moment lorsqu’autant de bons éléments sont réunis. La véritable force du spectacle réside dans son énergie débordante, transmise au public par la vitalité exceptionnelle des danseurs et musiciens.
Une envie irrésistible de vous déhancher ? Rendez-vous jusqu’au 26 janvier au Dôme de Paris. Cliquez ici pour réserver votre place.

Crédit Photos : Laura Gilli

Dirty Dancing
Image de Marie Gendron

Marie Gendron

Passionnée par le spectacle vivant en général, je découvre la comédie musicale à la télévision d'abord avec Notre-Dame de Paris où je tombe sous le charme de cette histoire, des chansons, des interprètes et de la mise en scène. Un peu plus tard, j'assiste à 1789 Les Amants de la Bastille en live au Zénith de Strasbourg. C'est un coup de coeur ! Fraîchement arrivée à la capitale, je savoure la grande richesse culturelle que nous offre Paris et prends beaucoup de plaisir à valoriser l'art de la comédie musicale grâce à Musical Avenue.
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