Parmi les spectacles jeune public joués à la Scène Parisienne, se joue le spectacle La Malédiction de la Sorcière. La compagnie Les Konteurs s’approprie les comptines de notre enfance pour les transformer en arme musicale face à la méchante sorcière Malfala. Retour sur un conte musical des temps modernes.
Une histoire enchanteresse
Dans un royaume éloigné, une sorcière maléfique, rongée par la jalousie face au bonheur des autres, utilise sa magie pour répandre pollution et désolation sur la terre et ses habitants. Mais tout bascule lorsqu’un groupe de musiciens itinérants fait son apparition. Grâce à des mélodies envoûtantes, ces artistes parviennent à toucher le cœur de la sorcière, l’amenant à une transformation aussi surprenante qu’inattendue.
Les comptines au service du propos
Tout en privilégiant le divertissement, l’histoire transmet un message écologique intéressant. La transformation de la sorcière, qui abandonne son rôle de pollueuse pour devenir une gardienne de la nature, illustre l’importance de la responsabilité environnementale, surtout pour de jeunes spectateurs.
Sur le papier, ce spectacle se démarque par sa relecture inventive des comptines classiques. Grâce à des arrangements modernes mêlant blues, rock, R’n’B et reggae, il offre une expérience musicale se voulant différente mettant en avant la richesse d’un répertoire totalement délaissé et probablement inconnu du jeune public présent.
Bien qu’une certaine ambition soit à la base de cette création, l’objet musical ne dépasse pas la scène et ne permet pas le voyage attendu. L’interaction indispensable avec les enfants ne se fait pas malgré l’immersion recherchée par l’univers fantastique projeté, et les invitations à participer des artistes. Dans sa globalité et à ce stade, la proposition manque de solidité et paraît trop peu aboutie pour répondre aux exigences du spectacle pour enfant.
Aussi, la thématique de fond reste de poids. La redécouverte audacieuse des comptines semble être un argument valable pour piquer la curiosité d’un auditoire.
Crédit Photos : Les Konteurs