Après leur première création Et Dieu créa le Swing déjà présentée à la Comédie Bastille, les Swing Cockt’Elles renouvellent leur collaboration avec le metteur en scène Alain Sachs. Avec une énergie créatrice débordante, elles célèbrent la musique et les chansons qui ont toujours inspiré notre quotidien.
Une histoire racontée en chansons
Ce spectacle est avant tout une ode à la musique et aux rencontres. À travers des chansons emblématiques de la variété française qui font forcément partie de votre playlist – et quelques pépites internationales – les artistes tissent un fil narratif autour de l’amitié, de l’entraide et de la persévérance. Sans dialogue ou presque, tout passe par les chansons, dont les paroles suffisent à raconter les rêves et les désillusions des personnages. Les textes intemporels de nos grands chansonniers (Michel Berger, Jean-Jacques Goldman, Yves Montand…), sont parfaitement intégrés à cette narration musicale. On comprend facilement le propos : si au départ chacun semble enfermé dans un quotidien monotone et sombre, leur rencontre fortuite déclenche un bouleversement musical, qui va impacter leur vie. La musique vient ainsi éclairer leur quotidien et leur donner une nouvelle force pour changer. Avec quelques petites surprises dans l’écriture de leur aventure, les personnages apprennent des autres autant que d’eux-mêmes.
Un voyage musical enchanteur porté par quatre artistes
Quel bonheur d’assister à un spectacle qui mêle musique, humour et émotions ! Dans cette nouvelle création des Swing Cockt’Elles, le trio d’artistes féminines est accompagné de leur pianiste complice (qui chante également à l’occasion). Ensemble, ils nous font découvrir un récit vibrant, avec des harmonies vocales exceptionnelles. Les notes s’accordent, se croisent et se mêlent pour créer un véritable enchantement sonore. Les artistes ne se contentent pas de livrer une prestation dans un format concert, ils jouent aussi la comédie. Chacun des quatre artistes incarne un personnage auquel on s’attache, avec intérêt.
Pendant 1h30, les artistes nous emmènent dans un voyage musical où tout devient prétexte à la mélodie : utilisant aussi bien le piano sur scène que leur propre corps, les voix s’unissent dans des arrangements riches et variés. L’accompagnement live, porté par le pianiste virtuose, est un vrai plaisir pour les oreilles. Les tableaux s’enchaînent avec fluidité, ponctués de surprises visuelles et humoristiques. Des projections sur toile, simples mais efficaces, viennent soutenir l’histoire et aident à marquer les changements de lieux.
La mise en scène se joint aux costumes qui participent aussi au plaisir de nos sens. On rit, on est ému, et on se prend vite d’affection pour ces personnages éclairants. Les chansons regroupées par thème sont aussi là pour nous guider dans le récit, avec des extraits de toute sorte, y compris de comédies musicales. En tout cas on peut vous dire une chose, il y a des extraits de Starmania !
Un moment de bonheur en musique
Avec ce nouveau spectacle, les Swing Cockt’Elles dévoilent une maturité artistique, marquée par une sélection de chansons soigneusement choisies et réarrangées avec créativité. Ces réinterprétations surprennent : qui aurait imaginé entendre « Tout nu et tout bronzé » avec les sonorités d’un tango ? Chaque reprise est une redécouverte, et les harmonies des trois chanteuses font mouche à chaque instant, tout comme les quelques mashup façon Glee qui se glissent à quelques moments.
Ce spectacle est une bulle d’air frais dans le quotidien. Il rappelle à quel point la musique peut apaiser, émouvoir et rassembler. Avec leur immense culture musicale, les Swing Cockt’Elles explorent des classiques tout en les réinventant, et offrent un moment d’évasion inoubliable. On ressort de la salle avec le sourire, des chansons plein la tête, et l’envie de chanter à notre tour. Une création à voir et à écouter : Et la lumière fut! est un vrai rayon de soleil !