Le Metropolitan Opera de New York s’est lancé dans l’entreprise de conquérir un nouveau public en commandant l’écriture d’opéras inédits à divers artistes.
Parmi les heureux élus figurait Rufus Wainwright, célèbre auteur-interprète originaire d’Amérique du Nord.
Hélas, le Met vient de refuser Prima Donna, l’œuvre qu’il a créée, au motif que le livret était écrit en Français.
Le directeur du Met, Peter Gelb, s’explique : "Présenter au Met un nouvel opéra qui ne soit pas en Anglais, alors qu’il pourrait l’être, est une entrave immédiate au succès potentiel qu’il peut remporter auprès du public. J’espérais qu’il change d’avis, mais il était déterminé à le faire en Français". Une raison compréhensible bien qu’elle fasse fi de la sensibilité propre à un artiste dont on connaît le goût pour la langue de Molière.
En effet, Rufus Wainwright a interprété par le passé diverses chansons en Français, de "La Complainte de la Butte" (entendue dans le film musical Moulin Rouge) à des reprises d’Arlety. Prima Donna, dont il a déjà écrit la majeure partie du livret, relate une journée de la vie d’une chanteuse d’opéra vieillissante, dans le Paris des années 1970.
On connaissait déjà le goût de Rufus Wainwright pour les musicals à travers son admiration pour Judy Garland à laquelle il a rendu hommage dans une série de concerts aujourd’hui immortalisés au travers du CD et du DVD "Rufus does Judy".
Prima Donna devrait être néanmoins présenté avec son livret en Français au Festival International de Manchester l’été prochain.
Source : telegraph.co.uk