Molière mérité du meilleur spectacle musical 2010 pour ses Douze pianos d’Hercule, Jean-Paul Farré revient tous les soirs à 19h30 au théâtre du petit Hébertot pour nous divertir grâce à sa très grande originalité alliant piano et humour (parfois dans un très grand délire !).
Né rue du théâtre – ça ne s’invente pas (mais c’était peut être un signe) – Jean-Paul Farré joue avec son piano pour réaliser des "spectacles en solitaire…" comme il les définit lui-même.
Il alterne entre ses propres créations artistiques burlesques et des rôles de comédien dirigé au cinéma (notamment par Bertrand Blier, Jean-Pierre Mocky, Nina Companeez, Bertrand Tavernier et Claude Zidi), et au théâtre (par Jean-Luc Moreau, Jean-Michel Ribes). La palette est vaste, tout comme l’étendue de son talent.
Le Metteur en scène Jean-Claude Cotillard (qui a monté la compagnie qui porte son nom) trop curieux de pénétrer dans l’antre du trublion, accepte sans hésiter de diriger Jean-Paul Farré dans son dernier spectacle, Les Douze pianos d’Hercule, joué d’abord au festival d’Avignon en 2008 et en tournée en 2009.
Jean-Claude Cotillard dose les gags tout en laissant à Jean-Paul Farré donner libre court à son imagination (certainement sans limite !).
Un spectacle des plus divertissants et vraiment original
Dès la première phrase (en voix off) le ton est donné : "on me demande souvent quand j’ai commencé le piano, jamais quand j’arrêterai".
Puis arrive Jean-Paul Farré (en queue de pie) qui se retrouve devant un piano fermé à clé, et qui, une fois ouvert va lui réserver bien des surprises. Beaucoup de jeux de mots et d’accessoires viennent divertir les spectateurs avant que nous entrions dans le vif du sujet : la première révolution musicale avec Frédéric Pincho. Jean-Paul Farré entame "l’opus 1 et dernier" de ce compositeur puis va décortiquer – tel un musicologue chevronné – cette œuvre pour la plus originale (dans tous les sens du terme).
Il nous raconte comment cette œuvre a été créée. C’est un pure délire d’imagination, mais tellement bien raconté et ponctué par des notes de piano que l’on reste suspendu aux lèvres de notre pianiste conteur. Viendront ensuite les autres révolutions du piano (dont celle de Bernadette qui a eu une vision et pour laquelle J-P Farré va nouer ses longs cheveux blancs afin de lui ressembler).
75017 PARIS