Mozart l’Opéra Rock fait son retour sur les scènes françaises avec une version symphonique/rock du spectacle en live. Une série de concert est prévue dans toute la France à partir du 20 septembre 2014 dont quelques dates au Palais des Sports du 25 au 28 septembre. Pour l’occasion, Musical Avenue est allé à la rencontre des deux rôles principaux du spectacle, Mikelangelo Loconte et Florent Mothe.
Musical Avenue : On sait que les concerts ont commencé dans les pays de l’Est en février et octobre 2013. Racontez-nous.
Mikelangelo Loconte : Tu vas t’imaginer que des sensations fortes, que un éclat ! C’était que ça. C’est-à-dire qu’on est arrivés là-bas, il y avait des affiches de Mozart l’Opéra Rock. On a demandé " Mais ici, les gens nous connaissent ? Il y a des émissions qui ont parlé de nous ? –Non, il y a juste les affiches. On avait une petite base de fans, mais bien timide. C’étaient quelques personnes qui avaient découvert le projet en France, et qui étaient accrochés par le visuel, par l’idée. Donc du coup est arrivée la peur. J’allais faire la grandeur d’un Zénith avec un public qui ne sait rien de nous, qui ne sait pas si on est célèbres ou pas, qui ne connaît pas les chansons, et en français ! Avec les sous-titres. Donc on commence, et à la moitié du concert j’ai compris. J’ai compris qu’on avait un vrai spectacle. J’ai compris seulement à ce moment-là, pas pendant les répétitions. Pendant les répétions je savais qu’on avait la grande qualité, qu’on avait l’inspiration, qu’on travaillait avec des gens formidables. Mais on sait jamais si c’est aussi intense que ça, et si le public accepte. T’as beau faire tout ce que tu veux, tu sais jamais si c’est un succès ou pas. A la moitié du concert, j’ai vu que les gens commençaient à prendre l’énergie, et nous la donnaient en retour. Là j’ai compris que ça serait peut-être un succès. Et à partir de ce moment-là, ça a été que l’éclat. Il n’y avait que des sensations fortes. On a fait deux fois sept mille personnes à Saint-Pétersbourg, on a fait le Kremlin, on a fait Crocus Hall, c’est la salle la plus grande de Moscou. C’était incroyable ! Avec un public en plus qui criait, qui était passionné. Certains français m’ont dit " Fait gaffe, les russes ils sont froids…" Ils gueulaient comme des malades, c’était incroyable. C’était vraiment super, c’était que l’éclat !
Musical Avenue: Pour vous quelle est la différence entre chanter les chansons dans le cadre du spectacle, et les faire en version concert symphonique ?
Florent Mothe : Quand tu fais le spectacle et que tu racontes l’histoire, t’es un personnage, moi j’étais Salieri, t’es dans ton personnage. C’était assez difficile, on allait chercher des émotions difficiles. Là on est nous-même, on joue avec nos personnages, moi je joue avec Salieri. Mais c’est nous qui sommes sur scène : Mikelangelo Loconte et Florent Mothe. Et c’est tout ce qui fait la différence : le public existe. Alors que quand on faisait la comédie musicale, il y a ce qu’on appelle au théâtre le mur invisible, le quatrième mur, qui fait qu’on ne doit pas regarder le public, il est spectateur. Alors que dans le concert il est presque acteur, on chante pour eux, il y a des regards, on remercie, c’est beaucoup plus libre, plus "Rock’n’Roll" !
Musical Avenue: Lequel préférez-vous ?
F.M. C’est deux exercices complètement différents. On ne peut pas… c’est comme demander à sa mère quel est son fils préféré (rires). Mais ça n’a rien à voir. Le premier Mozart l’Opéra Rock, c’était une expérience incroyable. Moi je suis devenu professionnel avec ça. On a tourné trois ans, c’était un succès incroyable dans notre propre pays. Là c’est un concert, on est beaucoup plus libres, c’est avec un orchestre symphonique, c’est du live complet, 100% live, il n’y a pas de bande, on a un chef d’orchestre qui nous dirige tous. Ça change tous les soirs selon l’émotion du moment. Moi j’aime beaucoup le concert parce que c’est mon truc, je suis chanteur.
Musical Avenue: Comment avez-vous vécu, personnellement et professionnellement, le fait que la tournée soit reportée d’avril à la rentrée, à cause des événements en Ukraine ? (l’orchestre est originaire d’Ukraine, ndlr)
F.M. Professionnellement, je dois avouer que ça m’a arrangé. J’ai commencé mon album à cette période-là. Maintenant, on est assez liés avec cette troupe d’Ukraine, il s’est passé des moments forts. Je sais qu’eux ont adoré ce projet là aussi et puis on s’est fait des amis. Il y en a qui se sont mariés entre temps, quand on les a revus à la deuxième tournée ils nous ont montré les photos de mariage, on buvait des coups ensemble le soir. Et on sait notamment, qu’il y en avait certains qui étaient assez impliqués dans ce conflit. Ça fait peur.
M.L. On vit déjà des moments difficiles et quand les guerres éclatent c’est horrible. On a été très touchés par les producteurs quand ils ont décidé de décaler la tournée, parce qu’on ne s’y attendait pas. Que des producteurs décident de téléphoner à tous les promoteurs des Zénith pour leur dire "C’est pas maintenant, c’est après".
F.M. Ils auraient pu prendre un autre orchestre, ça nous a touchés.
M.L. C’est important parce que, comment faire venir des gens, pendant que dans leur pays des gens se tirent dessus, leur faire abandonner leur famille et les amener ici ? C’est aussi simple que ça en fait. Donc on les attend, avec une vraie impatience. Quand on va se retrouver ça va être fort, parce qu’ils ont vécu la guerre en attendant.
Musical Avenue: Et du coup il y a t-il des projets d’adaptation du spectacle ? Est ce qu’ils verraient le spectacle en version comédie musicale ?
M.L. Ils l’ont déjà monté. En Russie, ils font Mozart l’Opéra Rock… avec des russes! Donc il y a Mozarusse et Salierusse! (rires) Ils nous ont déjà même proposé de faire des coucous. C’est à dire d’arriver, de leur dire bonjour où alors de monter sur scène eux, saluer, et cetera…
Musical Avenue: Est ce que vous avez eu un contact avec eux pour leurs donner des conseils ou voir la façon dont ils interprètent le spectacle ?
M.L. Ça arrivera forcément!
F.M. Je sais qu’ils l’ont fait en Corée et au Japon j’aurai bien aimé voir.
M.L. Donc appel à nos producteurs: Quand vous allez voir Mozart l’Opéra Rock à l’étranger, amenez nous !
Musical Avenue: Il fut un temps où il était question que Mozart l’Opéra Rock se joue à Broadway, est ce que c’est toujours d’actualité ?
F.M. Je crois qu’ils l’ont vendu à une production américaine et qu’ils sont en train de le monter. Donc il y a des productions en Corée, au Japon, en Russie et aux États-Unis.
M.L. Et ça va encore se décliner!
Musical Avenue: Et en dehors de Mozart l’Opéra Rock quels sont vos projets personnels?
F.M. Moi je suis en train de faire mon deuxième album. Je suis en plein dedans, je suis en train de l’enregistrer, de l’écrire… Si tout se passe bien il devrait être fini en décembre et il sortira l’année prochaine.
M.L. Attention deuxième album de Florent Mothe! (rires) Parce qu’il y a déjà deux chansons, ça peut être n’importe qui qui les sort, je vais acheter l’album. Non vraiment là il est allé loin, c’est rare qu’un artiste aille aussi loin et parfaitement bien. J’adore vraiment ce qu’il est en train de faire pour le moment. Et moi je suis en train de construire mon album avec une équipe live que je vais enfermer dans un studio. Ça va être bien, ça va dégager une certaine liberté en tous cas! C’est un album très bizarre, très original qui m’a pris beaucoup de temps. J’ai du aussi parler avec beaucoup d’hommes qui étaient sensés sortir l’album… C’était très dur de sortir un album comme ça. C’est super dur, chaque fois que tu veux faire quelque chose de complètement original, il y a forcément quelqu’un qui te dit que ce n’est pas une bonne idée.
Musical Avenue: Mais là il y a le soutien des fans, avec Mozart l’Opéra Rock vous avez quand même acquis une certaine notoriété.
M.L. Mais parfois, quand il y a beaucoup de fans, les maisons de disques, la première chose qu’elles nous disent c’est: »Oui mais attend, on a déjà cette base de fans là, tu es sûr que tu veux sortir ce truc là aussi original ». C’est très délicat, c’est des affaires, et nous on est des artistes, du coup c’est très difficile.
Musical Avenue: Et vous avez un projet de nouvelle comédie musicale ou finalement cette page là elle est tournée ?
M.L Moi j’ai fait Mozart l’Opéra Rock parce que c’était incroyable, c’était vraiment une comédie musicale incroyable. Parce que moi je n’étais une voix de comédie musicale, j’étais une voix rock. Si c’est un autre truc aussi décalé, aussi fou que ça, bien sur.
Mozart l’Opéra Rock, le concert
Au Palais des Sports, Paris 15e
Du 25 au 28 septembre 2014
Réservation dans les points de ventes habituels.
Et le 20 septembre à Caen, le 21 septembre à Orléans, le 1er octobre à Marseille, le 2 octobre à Toulon, le 3 octobre à Grenoble, le 4 octobre à Genève, le 7 octobre à Nice, le 8 octobre à Montpellier, le 10 octobre à Toulouse, le 11 octobre à Pau, le 14 octobre à Bordeaux, le 17 octobre à Amiens, le 18 octobre à Nantes, le 19 octobre à Le Mans, le 22 octobre à Rouen, le 24 octobre à Strasbourg, le 25 octobre à Amnéville, le 28 octobre à Dijon, le 6 novembre à Lille, le 8 novembre à Clermont Ferrand, le 9 novembre à Limoges, le 11 novembre à Saint-Etienne, le 12 novembre à Lyon, le 14 novembre à Rennes et le 15 novembre à Bruxelles.
Avec: Mikelangelo Loconte, Florent Mothe, Solal, Mélissa Mars, Diane Dassigny et Maeva Méline.