A l’affiche depuis le 29 janvier au Théatre du Ménilmontant, Ah ces hommes, les mâles aimés est un spectacle créé et mis en scène par Bastien Gabriel (La revanche d’une blonde). Avec une troupe composée de quatre danseuses, d’une meneuse de revue et d’un comédien, les artistes alternent scènes de jeux, chorégraphies chantées (ou non) et grands classiques revisités dont les paroles ont été réécrites avec humour.
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Envoyer valser traditions et tabous
Avec ce spectacle mi-cabaret mi-confidences, Bastien Gabriel nous propose un genre hybride sinuant entre l’uniformisation traditionnelle de la féminité des spectacles de cabaret – quelque peu revisitée par l’emploi de couleurs vives : perruques fluorescentes et corset à poids roses – et les conversations des partenaires de scène dans leur loge autour d’un sujet houleux et pileux : l’homme.
Après avoir fait les belles et montré leurs jambes, les quatre danseuses retirent leur perruque, dévoilant leur véritable personnalité capillaire et affective : c’est le retour à leur réalité sensuelle et sentimentale. Avec ironie et vigueur, elles parlent engagements, ronflements, lassitudes, fidélités…Leur dérision défoule et dédramatise les difficultés de cohabitation entre les sexes.Il ressort de leurs argumentations beaucoup d’énergie et de force, comme une exhortation à la libération féminine hors du schéma oppressif du prince charmant veillant sur une demoiselle fragile et dépendante.
Du contraste et l’efficacité de la précision
Au milieu de personnages contrastés, on retrouve la traditionnelle meneuse de revue, Tess, plus grande que les autres et dont la voix, touchant les graves, impressionne et impose le respect. Celle-ci est jouée par Ornella Petit (La Jalousie du Barbouillé). Clara Poirieux (Alice au-delà des différences) interprète Divine, l’ingénue qui ne veut pas que sa mère-grand sache qu’elle travaille dans un endroit où elle risque de voir le loup. Toute de rose vêtue, elle lui a dit qu’elle gardait des enfants mais ne lui a pas précisé de quel âge !
Clara Poirieux est issue du Centre National de Jazz de Rick Odums, comme ses camarades de scène Fanny Delaigue (des "Woomies") dans le rôle de Joy et Maude Le Fur Camensuli (Alice au-delà des différence) dans le rôle de Tonia, la gracieuse petite rousse de la compagnie, tout aussi drôle que charmante. Charlotte Pes (Norma) surprend dans le rôle de Charlie par le caractère affirmé et provocateur de son personnage derrière son docile visage d’ange brun.
La mise en scène des passages de jeux est fluide, donnant la parole aux femmes contre l’homme lambda et mou représenté par un certain « Gérard », malmené par une gente féminine avide d’actions et de sincérité. Mais attention, ce spectacle appelle tout de même à de la tolérance envers le sexe « fort » puisqu’«être un homme est déjà en soi, une circonstance atténuante» !