Quelques semaines avant la première de leur nouvelle production, Cats, Stage Entertainment a convié la presse et les blogueurs au Théâtre Mogador pour une visite des coulisses. Donnant ainsi un petit aperçu du spectacle. De l’atelier maquillage à la salle de répétition, nous vous racontons en détail cet après midi.
Les répétitions battent leur plein, à peine entré dans le théâtre qu’on entend déjà des bruits de claquettes venant de l’étage supérieur. Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment vient nous accueillir. Ce dernier est visiblement très fier de présenter Cats pour les 10 ans de la société en France. Il nous confie que lors de sa première rencontre avec Andrew Lloyd Webber quelques années auparavant, ce dernier s’était fait la réflexion, après une visite du Théâtre Mogador, qu’il s’agissait du théâtre idéal pour Cats. Sir Lloyd Webber, qui est venu assisté aux répétitions la semaine dernière avec Trevor Nunn (le metteur en scène original du spectacle), a même demandé de rajouter une chanson au spectacle, un aria qui sera chanté en italien. De quoi rendre cette version française complètement inédite.
Nous commençons notre périple par le studio de répétition. A l’intérieur toute la troupe s’échauffe et révise certains passages de la chorégraphie avant de filer l’ouverture »Jellicle Cats » sous l’oeil bienveillant de la chorégraphe britannique Gillian Lynne, accompagnés au piano par Mathieu Serradell sous la baguette de Stan Cramer.
Nous poursuivons notre visite par la scène de Mogador qui est encore en chantier. La décharge publique dans laquelle l’action se déroule a déjà bien pris forme, mais l’équipe des décorateurs s’affaire encore. Le décor est composé d’une multitude d’emballages et autres déchets tous construits à l’échelle d’un chat. On nous explique que ces objets ont été construits par deux équipes différentes, une qui les fabrique, et une autre qui à la charge de les abîmer.
On constate de nombreux changements par rapport aux autres productions que l’on a pu voir à Mogador. Ici point de fosse d’orchestre, les musiciens sont placés dans une mezzanine côté jardin avec le choeur de coulisses composés des swings (remplaçants). La raison ? Le spectacle Cats tourne autour de l’esprit de tribu, il faut qu’il y ait une cohésion entre les comédiens et les musiciens. On remarque également en marchant sur la scène qu’une pente (de 4 %) a été ajoutée pour l’occasion, afin que les spectateurs du premier rang puissent voir les pieds des danseurs.
Nous continuons avec un entretien avec Nicolas Nebot (Jules Verne) et Ludovic Alexandre Vidal (La Petite Fille aux Alumettes) les adaptateurs de toutes les comédies musicales de Stage Entertainment depuis Sister Act, qui ont ici la tâche d’écrire une nouvelle version française (une première adaptation avait déjà était faite pour le Théâtre de Paris en 1989). Ils nous expliquent un peu la genèse du spectacle et leur travail d’adaptateur (et non pas de »traducteur ») ainsi que leur méthode de travail. Si par le passé Ludovic Alexandre Vidal s’occupait plutôt du livret, et Nicolas Nebot des chansons, ici ils se sont partagés la tâche. « On a divisé les chansons en deux, chacun a adapté sa moitié, on s’est repassé le travail qu’on avait fait pour se challenger mutuellement et essayer d’avoir une cohérence dans l’intégralité de l’oeuvre » nous explique Nicolas Nebot. « Bien malin pourrait dire qui a commencé où » ajoute Ludovic-Alexandre Vidal. La chanson phare du spectacle, « Memory », devenu « Ma vie », leur a posé quelques difficultés. « C’est la première chanson qu’on nous a demandé de faire, pour la présentation presse. La première version qu’on a fait était un contresens. On ne l’a pas comprise comme ce qu’est cette chanson dans le spectacle. On est parti sur la chanson de Barbra Streisand. On l’a plus prise comme une complainte, une balade triste, alors que dans le spectacle c’est tout sauf ça. C’est plutôt une conviction. Si tu te souviens de ta vie passée, alors tu comprendras ce qu’est le bonheur. Ne rejette pas ce qu’est le passé, fais en une force. On a donc proposé une autre version ».
Nous passons ensuite dans la loge maquillage où nous sommes accueillis par Christine Lemarchand, la chef maquilleuse. Elle est accompagnée par Karen Dawson Harding, la créatrice des maquillages, venue en France pour apprendre aux artistes comment les réaliser. En effet ils devront se maquiller eux-mêmes, les maquilleuses n’étant pas assez nombreuses pour s’occuper de tous les artistes chaque soir, les maquillages étant assez complexes. Elle leur montre donc comment les réaliser sur une moitié du visage, les artistes ensuite font l’autre moitié. Christine Lemarchand nous explique qu’elle est en train de réfléchir à un maquillage de secours, plus rapide à exécuter au cas où un artiste se retrouve à faire un remplacement en pleine représentations.
Nous terminons notre tour des lieux par le local costumes où les costumières sont en pleines retouches. La plupart des costumes sont des académiques en lycra, des tenues très prêts du corps et pratiques pour danser. Chaque costume est réalisé en double. Pour la petite anecdote, les costumes les plus imposants ne pouvant se laver à la machine, sont nettoyés avec un mélange d’eau et de…vodka !
L’après-midi se termine avec une présentation du numéro d’ouverture dans son intégralité dans le grand foyer. De quoi donner envie d’en voir plus. Rendez-vous le 1er octobre…
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>> Découvrez aussi notre reportage vidéo des coulisses de Cats, le musical !
Cats, le musical
Un spectacle d’Andrew Lloyd Webber, à l’affiche dès le 1er octobre 2015
Théâtre Mogador
25 rue de Mogador
75009 Paris