A l’occassion de la première de gala de Cats au Théâtre Mogador, le 1er octobre dernier, la chorégraphe originale du spectacle était à Paris pour superviser les derniers détails. Nous avons pu avoir une entrevue avec Gillian Lynne, aussi connue pour son travail sur Le Fantôme de l’Opéra (pour ceux qui le souhaitent, la retranscription de l’interview est également disponible en anglais)
Musical Avenue : Vous avez vu le casting francais travailler. Que pensez-vous de leur travail ?
Gillian Lynne : J’ai fait le show ici en 1989, il y a vingt-six ans. Ils se sont améliorés, ils chantent bien mieux maintenant. Les gens parlent beaucoup de la danse dans Cats, mais ils oublient que ces danseurs doivent chanter en même temps. A l’instar d’un danseur de ballet, ce que j’étais avant de devenir quelque chose comme je suis maintenant, mais ma voix est toujours affreuse. Mais ces jeunes sont bons. Ils sont meilleurs qu’il y a vingt-six ans. Et c’est un bon signe, parce que votre pays n’a jamais vraiment eu une vraie réputation pour la comédie musicale. Et j’espère que quelqu’un créera quelque chose pour eux.
Il n’y a pas que des français dans le casting.
G.L. On n’y arrive jamais. Quand j’ai fait la troisième production internationale à Vienne en 1983, j’ai trouvé que c’était compliqué de trouver le cast pour ce show. Il y en avait donc un de Russie, deux de New-York…. Il le faut. Je pense qu’il a de l’espoir pour que les français apprennent de ça, et en fassent le leur, car ils sont charmants, tellement charmants !
Prenez-vous part à chaque mise en scène ?
G.L. Si je le peux, car je fais aussi beaucoup d’autres shows. Je m’occupe très méticuleusement du Fantôme de l’Opéra, car c’est assez difficile. Et j’ai mis en scène la version de Londres, donc je veux m’en occuper. C’est mon bébé…C’est mon gagne-pain ! C’est important !
Que ressentez-vous du fait que Cats et Le Fantome de l’Opéra soient toujours sur scène autour du monde?
G.L. Je suis stupéfiée ! Et j’y vais, religieusement, quoique je fasse, je trouve le temps. Mon mari a eu une opération à cœur ouvert alors que je m’occupais du nouveau casting du Fantôme (de l’Opéra, ndlr) à New York. Je lui ai dit « Je pense que tu es d’accord que je te laisse pour une journée. Je dois répéter » Alors j’y suis allée, j’ai répété pendant cinq heures sans pause. C’était très touchant : ils savaient que mon mari était très malade, et tous les régisseurs, directeurs musical, la troupe au complet, les remplaçants, les petits nouveaux étaient là. ls m’aiment et je les aime. J’essaie de m’occuper d’eux, parce que je pense qu’on est chanceux d’avoir autant de succès. C’est extraordinaire !
J’espère que ça fonctionnera bien ici, c’est un joli théâtre, et les gens qui s’occupent de nous et qui dirigent ce théâtre sont adorables avec nous.
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