Après son lancement à Nice début octobre, c’est à Marseille que Starmania a fait escale pour trois représentations. Musical Avenue était présent pour découvrir cette nouvelle version attendue avec impatience…
Au risque de vous décevoir, vous ne trouverez dans cet article ni critique détaillée, ni analyse minutieuse ou comparative des chansons et des différentes versions. Nous faisons le choix de vous laisser la surprise, pour encore quelques semaines, et de proposer notre critique après les premières représentations à Paris. Ne vous y trompez pas cependant, Starmania s’annonce déjà comme un des spectacles incontournables de la saison, à découvrir sur scène sans attendre.
Ce que l’on peut vous dire, c’est que vous ne serez pas déçus. Que ce soit par le travail sur les lumières, par les talentueux artistes qui relèvent le défi de réinterpréter des chansons tant de fois entendues que l’on se demande encore si l’on peut être surpris, ou par la façon de raconter l’histoire, nous avons été conquis par cette nouvelle version.
Subtil mélange entre la nostalgie des années 1980 et la modernité, cet opéra-rock est incroyablement actuel, et surprend par l’anticipation visionnaire de ses créateurs. 43 ans après, le pouvoir des médias, les problèmes d’approvisionnement énergétique, les jeux politiques, l’écologie (pour ne citer que ces quelques idées) sont des thèmes qui nous interrogent au quotidien. Ironie des dates, c’est aussi en ce samedi 15 octobre 2022 que la Star Academy est revenue sur le petit écran ; comment alors ne pas sourire et faire le lien lorsque l’on entend le générique de l’émission Starmania ?
Il ne manque aucun ingrédient pour cette nouvelle création signée Thomas Jolly : une musique sublime jouée en live, une mise en scène percutante (tour à tour éblouissante, angoissante ou émouvante), des tableaux épurés et monochromes, alternant avec de grands décors allant du sommet de la plus haute tour de Monopolis jusqu’aux souterrains de la ville, voilà ce qui vous attend (et pas seulement). Si vous aimez la danse, vous en aurez aussi grâce à des chorégraphies surprenantes, tout comme les costumes.
Ouvrez grands vos yeux, attardez-vous sur la multitude de détails glissés un peu partout (comme la plaque d’immatriculation de la voiture de Johnny Rockfort), et surtout laissez-vous transporter par cette nouvelle mouture qui renforce l’œuvre de Michel Berger et Luc Plamondon. Ne cherchez aucune comparaison avec les versions précédentes, car ce Starmania ne ressemble en rien à ce que l’on a eu l’habitude de voir ces dernières années.
Plutôt que de vous parler de la bouleversante interprétation de Marie-Jeanne, du charismatique Zéro Janvier, des spectateurs silencieux et retenant leur respiration sur “SOS d’un terrien en détresse” ou encore de l’épatante mise en scène de la “chanson de Ziggy” (et il y aurait encore tant de tableaux à citer), nous vous invitons à (re)découvrir cet univers d’anticipation futuriste, finalement pas si éloigné de notre temps.
Prochaine étape : Nancy avant d’arriver à la Seine Musicale à Paris dès le 8 novembre prochain. Nous y serons pour chanter, applaudir et s’émerveiller. Et vous, serez-vous du voyage pour Monopolis?
Pour réserver, c’est notamment par ICI