Ce concert des chansons du spectacle 5th Republic marque la rentrée et surtout le cinquantième de Broadway au Carré. Et on aime toujours découvrir des nouvelles œuvres, de nouveaux compositeurs et de nouveaux talents grâce à cette initiative.
Le nom de Dana Levinson, la compositrice de 5th Republic, dira forcément quelque chose aux habitués des soirées Broadway au Carré. En effet, elle était à l’honneur lors de la soirée qui a eu lieu en octobre 2016, au cours de laquelle des extraits de ses différentes comédies musicales avaient été chantés. Et déjà à l’époque, le public avait pu entendre deux chansons de 5th Republic interprétées par Kaïna Blada (Aladin – Faites un voeu ; In Short) et par Manon Taris (Le Voyage extraordinaire de Jules Verne ; La Belle et la Bête).
Mais cette soirée du 4 décembre dernier était différente (tout comme celles du 11 et du 18), cette fois-ci les treize chansons composant la comédie musicale 5th Republic ont été interprétées par Kaïna Blada, Maxime Guerville (La Boule Rouge ; Hairspray), Bastien Jacquemart (La Tour de 300 mètres ; Bel-Ami), Lisandro Nesis, Perle Solvès (Bobby Cronin& Friends ; Best Of Broadway au Carré) et Manon Taris, accompagnés du Chœur Spotlight.
5th Republic est une adaptation libre de Notre-Dame de Paris transposée dans les années 50. Esmeralda est ici Layla, une jeune algérienne qui essaie de s’intégrer en France alors que la Guerre d’Algérie frappe. Elle tombe amoureuse de René, ce qui vaut un magnifique duo de Kaïna Blada et Maxime Guerville avec la chanson « May Day Never Come ». Mais son frère Etienne refuse cet amour alors que lui-même tombe amoureux d’elle malgré sa femme Vivienne. Cette dernière, chanteuse, offre au public de splendides solos comme « Encore » dans lequel Manon Taris scotche l’assemblée à son siège.
Musicalement, le contraste entre l’association piano et accordéon pour les chansons des Français, et les percussions arabes accompagnées au oud, un luth oriental, pour les chansons interprétées par les personnages de Layla et Ghazala est parfait. Que la compositrice joue du oud et le chœur Spotlight rajoutent d’autant plus de cachet à ces belles musiques.
Bien qu’on aimerait avoir l’histoire entière, il faudra se contenter de concerts pour l’instant. Il ne vous reste qu’une représentation de ce concert, mardi 18 décembre, pour découvrir l’univers de Layla, Vivienne, René et Etienne.
Crédits photo : Michèle Dufour
