L’AICOM (Académie Internationale de Comédie Musicale) a lancé cette année un module spectacle. Celui-ci offre aux élèves qui le souhaitent la possibilité de participer à des spectacles en plus de ceux produits dans le cadre de leur scolarité. Le mois dernier, ces élèves ont présenté Raiponce, la comédie musicale de Julien Salvia, Anthony Michineau et Ludovic-Alexandre Vidal.
Bébé, Raiponce a reçu de sa mère Laouna la magie éternelle pourtant convoitée par Erebia, sa tante. Celle-ci décide alors de kidnapper la princesse et de l’enfermer en haut d’une tour afin de lui couper une mèche de cheveux tous les jours et ainsi profiter exclusivement de la magie éternelle. Du haut de sa tour, Raiponce a pour seul compagnon un écureuil prénommé Virgule. Dans un royaume proche, un Prince Aventurier cherche l’aventure. Il va découvrir cette tour et essayer de délivrer cette princesse Raiponce, dont il est tombé amoureux, des griffes de sa maléfique tante.
Les vingt-trois élèves du module spectacle se partagent les quinze rôles et les sept étudiants restants composent un ensemble qui donne une ampleur aux scènes de groupe des villageois. Raiponce est interprétée par la douce Aliénor Rambaud. Quant au Prince Aventurier c’est Vincent Thomas qui a la lourde tache de lui donner vie. Olaf, le valet du Prince est joué par Joris Boukdour, et en face, le minion d’Erebia est interprété par Cyprien Gain.
Adeline Giroud et Gwendoline Feral, respectivement Erebia et Virgule, sortent du lot avec leur interprétation sombre pour l’une, et adorablement drôle pour l’autre. On appréciera également la sincérité avec laquelle Chloé Sauvignier interprète le personnage attachant de Callia, une villageoise espérant le retour de la Princesse Raiponce au Royaume depuis toute petite.
Le Théâtre Paris-Villette dispose d’un fond de scène avec de superbes arcades qui offre un décor parfait pour cette comédie musicale. Il suffit d’un simple praticable et d’un escabeau recouvert de tissu noir pour créer la chambre de Raiponce en haut de sa tour. Le petit détail des lumières dans la chevelure qui descend pour faire monter sa mère-marraine (et son autre visiteur, le Prince) termine délicatement ce décor.
Malgré quelques erreurs de justesse, la motivation et le plaisir des élèves sur scène étaient communicatifs et le travail bien présent, notamment sur les numéros d’ensemble de danse et de combats.
C’est une bonne initiative de l’AICOM d’avoir créé ce module spectacle, car rien de mieux que l’expérience pour être bien formé et être prêt à entrer dans le monde du travail. On appréciera le choix de proposer de nouveau au public le spectacle Raiponce qui réunit petits et grands.