[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Le New York City Ballet a posé ses valises au Théâtre du Châtelet depuis le 28 juin pour vingt représentations. Jusqu’ici les programmes présentés rendaient hommage au chorégraphe fondateur de la compagnie, George Balanchine. Lors de cette tournée, pas moins de quatorze de ses œuvres seront dansées par la troupe. Autre chorégraphe très important pour cette compagnie et qui a grandement contribué à son style c’est Jerome Robbins, également très connu pour ses chorégraphies de comédies musicales. Il est donc regrettable qu’un seul de ses ballets soit présenté au public parisien lors de cette tournée. Mais on pardonne vite cette faute de programmation quand le ballet en question se trouve être West Side Story Suite.
Ce ballet est un condensé de West Side Story en trente-quatre minutes, reprenant les grands tableaux chorégraphiques de la comédie musicale. Se succèdent ainsi le prologue, le mythique »Dance at the gym », »Cool », »America », la bataille et le ballet-rêve »Somewhere » en guise de conclusion. Petit ajout spécialement pour ce ballet, une petite variation dévolue au personnage de Tony sur la chanson »Something’s Coming », permettant au danseur interprétant ce rôle d’avoir une partition chorégraphique un peu plus étoffée. Car si Chase Finlay et Mimi Staker, de par leur physique et leur lyrisme, font les Tony et Maria idéaux à qui ils ne manqueraient que la voix, ce format »best of » met surtout en avant Anita, Bernardo et Riff.
Le retour d’un américain à Paris
Anita était interprétée avec panache par Brittany Pollack, même s’il est regrettable de lui faire porter une perruque »à la Chita Rivera » qui ne la met pas vraiment en valeur. A ses côtés, Justin Peck, qui, en plus d’être danseur, est le nouveau chorégraphe à la mode dans le monde du ballet, est un Bernardo très charismatique. Mais le mini événement de la soirée était de revoir sur la scène du Châtelet… Robert Fairchild ! Après avoir triomphé à Broadway dans An American in Paris, il est retourné dans sa compagnie d’origine. C’était un bonheur de le revoir sur scène dans le rôle de Riff. Rôle qu’il pourrait certainement tenir dans le spectacle entier. Car, en plus d’interpréter la chorégraphie exigeante (même pour des danseurs classiques) de Jerome Robbins, certains danseurs doivent également chanter. C’est d’ailleurs le cas de Robert Fairchild, désormais rompu à cet exercice sur »Cool », mais aussi Brittany Pollack et Gretchen Smith (Rosalia) sur »America ». Ils sont également soutenus par trois choristes et deux solistes, Orville Mendoza pour »Something’s Coming » et Leah Horowitz pour »Somewhere ». Petits bémols, les chœurs sont un peu trop lisses sur »America » et la sonorisation est un peu étrange.
Reste tout de même la joie immense de revoir des extraits de West Side Story, presque quatre ans après la dernière reprise au Châtelet. On est transporté par cette histoire pourtant vue et revue, et on en ressort les larmes aux yeux après un superbe final sur »Somewhere » et sa chorégraphie où la beauté se trouve dans la simplicité du geste. Le succès de cette œuvre ne se dément toujours pas auprès du public, qui applaudit les Jets dès le lever de rideau et réserve à la troupe une standing ovation lors des saluts.
Un programme riche mais inégal
West Side Story Suite concluait une soirée composait de quatre autres ballets. Le spectacle démarrait en fanfare avec l’irrésistible Western Symphony de George Balanchine, qui nous plonge dans le Far West. Un ballet au kitsh assumé avec une chorégraphie dynamique et pleine d’humour qui ne va jamais là où on l’attend. Au cours de la soirée, on croise deux danseuses qui, à l’image de Robert Fairchild, ont tenté l’aventure de Broadway. Il s’agit des Principals Dancers (équivalent de danseuses étoiles) Tiler Peck et Megan Fairchild (respectivement la femme et la sœur de Robert Fairchild ; le New York City Ballet c’est une histoire de famille ! ) qui se sont succédées la saison dernière dans On The Town. Si Tiler Peck fait des étincelles dans l’exaltante Tarantella de George Balanchine (en dépit d’un ruban de tutu récalcitrant), un ballet lui permettant de montrer qu’elle est une bombe de technique et de charisme, la pauvre Megan Fairchild se retrouve coincée dans Barber Violon Concerto de Peter Martins (le directeur de la compagnie). Sa présence lumineuse n’arrive pas à faire passer ce condensé de clichés et de mièvreries.
Si les représentations de ce programme sont terminées, vous pouvez encore voir cette troupe sur la scène du Châtelet jusqu’au 16 juin. La dernière représentation sera d’ailleurs filmée et retransmise sur Arte Concert.
Les Étés de la danse – New York City Ballet
Balanchine – New York/Paris
Les 14 et 16 juillet
Wheeldon/Ratmansky/Peck
Les 15 et 16 (14h30) juillet
Au Théâtre du Châtelet
1 Place du Châtelet
75001 Paris
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]