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Des attentes vives du public pour ce nouveau 42nd Street
Même si ce spectacle basé sur les films musicaux de Busby Berkeley à la Warner Bros a depuis été joué dans le monde entier (notamment au Théâtre du Châtelet l’hiver dernier), nous n’avions pas ressenti une « électricité » aussi palpable qu’à la première du 4 avril dernier. Presque tout autant qu’à la toute première représentation au Winter Garden Theatre à Broadway en 1980, à laquelle nous avions eu la chance d’assister.
Cette avant-première est restée gravée dans notre mémoire pour plusieurs raisons : d’abord, pour une alerte à la bombe qui n’avait été prise au sérieux par personne puisqu’étant de toute évidence un coup de publicité du « producteur fou » David Merrick. Mais aussi pour l’hystérie générale du public suite à la fameuse réplique du grand Jerry Orbach (créateur du rôle de Julian Marsh) :« Think of musical comedy the greatest word in the English language ». Hélas, la réalité a ici aussi rattrapé la fiction puisque le jour de la première, le même David Merrick avait annoncé sur scène à la fin du spectacle le décès de son metteur en scène et chorégraphe Gower Champion. Une annonce perçue alors comme un coup de théâtre publicitaire sans précédent.
Bien que déjà considéré comme « rétro » à sa création, tout en étant précurseur de ce sous-genre qu’est le juke-box musical (en reprenant le catalogue des chansons d’Harry Warren et Al Dubin écrits pour plusieurs films), 42nd street ne pouvait qu’entrer directement dans la légende.
Après presque 10 ans à l’affiche à Broadway, ce spectacle a fait l’objet d’un « revival » (reprise) seulement quelques années après sa fermeture à l’initiative du producteur néerlandais Joop Van Den Ende, créateur de Stage Entertainment, avec la mise en en scène et les chorégraphies originales révisées par Randy Skinner.
Qu’en est-il de la version 2017 par rapport à celle de Paris ?
Ce « revival » londonien, qui succède à plusieurs tournées récentes dans le Royaume-Uni, est le direct descendant de cette version européenne marquée par la richesse des décors et des costumes mais aussi par l’impressionnant nombre de musiciens en fosse et de danseurs sur scène.
Avec tout le respect que l’on doit au talent de Stephen Mear (metteur en scène et chorégraphe de 42nd Street à Paris) et malgré le haut niveau de la distribution parisienne, cette nouvelle version londonienne est une production bien supérieure à la pourtant déjà excellente version du Théâtre du Châtelet, ne serait ce que pour l’authenticité et la virtuosité des numéros de claquettes réglés par Randy Skinner. Le visuel de certains tableaux comme « dames » est tout simplement à couper le souffle et l’escalier lumineux rend le final du spectacle dix fois plus spectaculaire encore.
Que dire sur la distribution ? Elle est aussi d’une perfection absolue, depuis la chanteuse Sheena Easton (parfaitement juste en Dorothy Brock) jusqu’à la merveilleuse Clare Halse en Peggy Sawyer (sortie tout droit du Théâtre du Châtelet où elle incarnait Katie Seldon dans Singin’ in the Rain la saison passée), en passant par les excellents Tom Lister et Stuart Neal dans les rôles de Julian Marsh et Billy Lawlor respectivement.
Alors que les prédictions des mauvaises langues doutent du succès de 42nd street dans la conjoncture économique et commerciale du West End actuel, la bonne nouvelle est que les critiques sont dithyrambiques et que le spectacle se joue actuellement à guichets fermés. On l’espère pour longtemps !
Credit photos : Brinkhoff & Moegenburg
42nd Street
Au Drury Lane Theatre depuis le 4 avril 2017
Catherine Street, Londres
Avec : Clare Halse, Sheena Easton, Tom Lister, Stuart Neal
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