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Un chanteur qui a imposé son style
Bien avant Jersey Boys, Mamma Mia, Million Dollar Quartet ou We Will Rock You, un spectacle a lancé la mode du juke-box musical, prenant les rênes du West End il y a déjà près de 30 ans. Il faut dire que son sujet méritait bien qu’on lui dédie une comédie musicale. En dix-huit mois à peine à la fin des années 1950, Buddy Holly s’est fait un nom dans l’industrie. Une ascension fulgurante pour ce jeune Texan qui n’avait pas du tout le look d’une star, mais qui a su s’imposer dans le monde compétitif de la musique. Unique, il est aujourd’hui reconnaissable parmi mille avec ses lunettes aux contours noirs qu’il a justement tenu à garder pour marquer sa différence.
Buddy, c’est son histoire, celle d’un passionné de la musique à qui l’on destinait une carrière dans le country, mais qui s’est battu bec et ongles pour pouvoir jouer et chanter du rock’n’roll. Celle d’un perfectionniste aussi qui a eu des idées de génie, laissant en peu de mois un héritage musical incroyable avec des chansons devenues cultes comme « That’ll be the day », « Peggy Sue » ou « Everyday ». Des années après sa mort tragique, ses morceaux sont toujours un plaisir à écouter et le spectacle les remet superbement à l’honneur.
Une troupe aux multiples talents
Brillant dans le rôle-titre, Michael Perrie Jr. est Buddy à s’y confondre. La ressemblance physique avec le défunt chanteur est frappante, mais la voix et l’énergie aussi. Perrie nous fait littéralement voyager dans le temps, portant le spectacle à bout de bras, avec son interprétation sentie. Il fait preuve d’un grand naturel, s’investissant à fond dans chacune de ses performances, entre humour et détermination.
Les autres artistes sur scène sont également très convaincants, dont Miguel Angel dans le rôle du jeune Ritchie Valens et James Fairchild dans celui du débonnaire Big Bopper ; les deux acolytes de Buddy Holly dont le destin fut tout aussi fatal. Le 3 février 1959, l’avion transportant ces trois vedettes s’est écrasé en Iowa, ne laissant aucun survivant. Buddy n’avait que 22 ans, Ritchie, 17 et James, 28. Leur dernière prestation légendaire au Surf Ballroom de Clear Lake est d’ailleurs reproduite à la fin du spectacle avec beaucoup d’émotions et d’électricité dans l’air.
Et ce qui est particulièrement épatant dans la performance de ces artistes, c’est qu’ils ne sont pas seulement des chanteurs et acteurs ; chacun jouant en plus un ou des instruments de musique et avec brio, de surcroît ! Du coup, les deux heures du spectacle sont un pur divertissement autant pour les yeux que les oreilles avec cette troupe qui se donne à cent pour cent.
Recréer le passé
Pour plonger le public dans les années 1950 et l’ambiance de l’époque, le spectacle ne lésine pas non plus sur le décor, les costumes et les effets d’éclairage. Ce passé recréé fonctionne très bien et on croirait vraiment assister aux sessions d’enregistrement ou être propulsé dans les coulisses d’un théâtre américain. Effet également réussi pour la nuit romantique sous les étoiles pendant laquelle Buddy demande en mariage Maria Elena, 5 heures seulement après leur rencontre. Quelques artifices qui suffisent à transporter le public dans le temps, la magie de la musique et les excellentes interprétations faisant le reste !
Buddy, c’est un heureux mélange de nostalgie, humour et rock’n’roll. Un spectacle qui donne la pêche, mais qui chamboule aussi en pensant à ces idoles parties bien trop jeunes…
Crédit photo : Jeff Parry Promotions
Buddy : The Buddy Holly Story d’Alan Janes (livret), d’après l’œuvre de Buddy Holly et autres
Une production de Jeff Parry Promotions
Le 26 novembre 2017 à la Place des Arts de Montréal
Mise en scène : Matt Salisbury ; Direction musicale : John R. Banister ; Chorégraphies : Miguel Angel ; Design costume et scénique : Adrian Rees ; Éclairages : Darren Coopland ; Son : Peter Cox.
Avec : Miguel Angel, Hayley Aviva, Noah Berry, James Fairchild, Alan Kelly, Cullen Law, Lori Lusted, Kyle Milner, Michael Perrie Jr., Jason William Steffen, Nathan Yates Douglass.
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