Ça, c’est Paris !, la nouvelle série autour de l’univers du cabaret, est disponible depuis quelques jours sur France 2. Ses six épisodes valent-ils le coup ?
Dans les coulisses d’un cabaret en faillite
Tournée au Paradis Latin, une des grandes salles de cabaret parisiennes, la série est écrite autour de l’univers des coulisses de spectacle. Le Tout Paris est un cabaret au bord de la faillite, la salle se vide, sa revue vieille d’une vingtaine n’attire plus personne et la cabaret apparaît comme un art ringard qui n’a plus sa place au 21e siècle. Son propriétaire, M. Berthier, lassé de galérer, de subir la concurrence des autres salles et de se battre contre les voisins qui se plaignent du bruit, envisage de vendre la salle à une chaîne de supermarchés. Mais il est rattrapé par l’histoire du lieu. De péripéties en rebondissements, au cours de six épisodes, on suit le destin de cette salle de spectacle et de ceux qui y travaillent.
De la tête d’affiche au serveur : l’éventail des métiers du cabaret
Au casting de cette série, on retrouve Alex Lutz en propriétaire de cabaret dépassé par les événements et qui cherche à apaiser les tensions dans son couple. Charlotte de Turckheim campe sa mère, têtue et fière, éternellement fidèle au Tout Paris. Les spectateurs suivent également le parcours de trois danseuses : Coralie (Salomé Dewaels), Teresa (Katarzyna Sawczuk) et Justine (Nastasia Caruge) alors qu’elles cherchent un équilibre entre leurs vies privées et leur activité professionnelle mal perçue de leur entourage. Apparaissent également, au cours de la série, plusieurs invités d’honneurs comme Monica Bellucci, Line Renaud ou Christian Louboutin.
Producteur, metteur en scène et meneuse de revue ne sont pas les seuls mis en lumière. La série donne sa place à toute la diversité des métiers d’une salle de spectacle : les danseurs de l’ensemble, le responsable de la salle, le serveur, la responsable du vestiaire ou la costumière, tous sont filmé dans leurs missions quotidiennes pour faire naitre la magie du spectacle. Regarder cette série, c’est un peu se faufiler dans les coulisses des théâtres pour suivre la création – et ses déboires.
Six épisodes plaisants
La série est émaillée de numéros dansés, de musique et de retournements typiques du backstage : la diva qui claque la porte, la tête d’affiche qui se blesse et doit être remplacée au pied levé, le producteur qui cherche à caser un membre de sa famille dans le spectacle, etc.
Mettant en avant le côté festif, l’exigence des numéros et l’émerveillement des spectateurs, cette série est également une belle vitrine pour le Paradis Latin et les cabarets parisiens en général. Elle ne révolutionne pas non plus l’image des revues, mais cherche à attirer un nouveau public, plus jeune et moins touristique. Les prochains mois nous diront si le pari est réussi.
Pour conclure, Ça, c’est Paris est une série très plaisante pour qui aime l’univers du spectacle. Les numéros de danse sont beaux, les costumes et les décors superbes, et l’intrigue, bien que très classique, parvient à se renouveler au fil des six épisodes.