Dans le cadre intimiste, au Théâtre Montmartre Galabru, on peut découvrir une proposition musicale autour de l’incontournable Carmen par la compagnie Mandragore Anima. Verdict : le dynamisme est au rendez-vous et les moments musicaux sont un vrai régal !
Une réinterprétation contemporaine de l’opéra classique Carmen de Bizet, mêlant théâtre, chant, et danse : c’est le défi que la compagnie Mandragore Anima a choisi de relever.
L’histoire se déroule en Espagne et suit Carmen, une jeune femme fougueuse et indépendante, qui incarne la liberté. Elle séduit Don José, un soldat réservé et obéissant, envoûté par son charme. Rapidement, il abandonne tout pour elle : sa carrière, sa famille, et son sens moral. Leur relation passionnée se transforme alors en une spirale destructrice.
Carmen, refusant de renoncer à sa liberté, tombe sous le charme d’un toréador. Jaloux et obsédé par elle, Don José est incapable de la laisser partir. La tension monte jusqu’au drame final, où leur passion s’achève tragiquement.
Des thèmes intemporels
Cette version adaptée met en lumière les thèmes intemporels de la liberté, de la passion, et des conséquences dévastatrices de l’amour possessif.
Le spectacle est dynamique grâce à l’énergie communicative déployée par l’ensemble des comédiens et comédiennes. Leurs costumes sur mesure et colorés – notamment les tenues au style « bohémien » portés par les personnages féminins – apportent beaucoup de vitalité à la pièce.
Une ambiance musicale entraînante
Les scènes s’enchaînent rapidement sans temps morts et l’ambiance musicale est entraînante avec l’interprétation de chansons majoritairement espagnoles (hormis le célèbre air « L’amour est un oiseau rebelle » ). On peut néanmoins déplorer le manque de moments musicaux, qui apportent une réelle valeur ajoutée au spectacle.
En effet, les passages chantés en groupe à l’unisson, portés par une chanteuse à la voix mélodieuse et enrichis de chœurs harmonieux sont une réussite. Ces moments sont parfois accompagnés de pas de danse évoquant le flamenco, marqués par des rotations de poignets, des frappes de pieds et une grande expressivité.
Un spectacle immersif
L’interprétation de Carmen est quelque peu déconcertante. Elle est incarnée avec une énergie débordante et une liberté enivrante qui collent parfaitement au personnage, mais la grâce et le charisme que l’on peut associer habituellement à ce personnage ne transparaissent pas vraiment.
Les personnages sont très proches du public, ils déambulent dans les allées à travers les spectateurs, créant une réelle proximité. Ils vont jusqu’à l’interaction avec le public, en particulier à la fin, où les comédiens invitent les spectateurs à chanter et à applaudir ensemble. Le spectacle devient ainsi immersif, porté une une énergie collective communicative et des moments musicaux fédérateurs.
Pour découvrir Carmen, rendez-vous les 29 novembre ; 6 et 13 décembre ; 10, 24 et 31 janvier ; 7 et 14 février 2025 à 19h au Théâtre Montmartre Galabru.
Crédit Photos : Compagnie Mandragore Anima