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Les fidèles félins font fureur pour leur retour
18 ans !! C »est le nombre d’années que Cats a passé à l’affiche du Winter Garden Theatre juste à côté de Times Square. C’est après 7 485 performances que les chats chouchous des new-yorkais ont dansé leur dernier Jellicle Ball. Autant adoré que détesté, Cats ne laisse personne indifférent. Certains lui vouent un culte tandis que d’autres partent à l’entracte, cela n’empêchera pas l’oeuvre d’Andrew Lloyd Webber de battre de nombreux records et faire salle comble pendant plusieurs années. De retour à Broadway depuis le 14 juillet pour un revival tout particulier, Cats reste une valeur sûre et rapporte déjà plus d’un million de dollars par semaine. Nostalgie des fans ou curiosité de la nouvelle génération du musical, le public est là. Mais que vaut cette nouvelle mouture ?
Un chorégraphe peut en cacher un autre
Gillian Lynne est connue mondialement pour son travail sur de nombreux musicals et films en tant que chorégraphe. Elle a notamment travaillé sur une version de Cabaret mais également sur Le Fantôme de l’Opéra. Quand il a été annoncé que Andy Blankenbuehler (Hamilton) allait reprendre la chorégraphie de ce revival, autant vous dire que la créatrice des magnifiques ballets de Cats était plutôt furieuse. Et pourtant, c’est le travail respectueux et colossal de ce nouveau chorégraphe qui apporte une fraîcheur à cette nouvelle version. Vous retrouverez évidemment une bonne partie des mouvements qui ont fait le succès de l’oeuvre avec par ci par là de nouveaux moments peut être un peu moins classiques, plus modernes qui apportent un peps et une énergie bienvenue. Ajoutez à cela un nouvel éclairage accompagné de sublimes projections, un théâtre repeint en noir et agrémenté d’un ciel étoilé et vous aurez là un nouvel écrin pour un spectacle qui ne demandait qu’à revivre chaque nuit au clair d’une nouvelle lune.
Au-delà des différences technologiques qui parsèment le show, de nombreux ajustements ont été fait pour donner un nouvel éclat à nos chats préférés. Tout d’abord le premier acte a été amputé d’une chanson (« The Awful Battle of the Pekes and the Pollicles »), ce qui le rend beaucoup plus fluide et dynamique. Cette chanson remplace « Growltiger’s Last Stand » dans l’acte 2 et permet au personnage de Gus (le chat du théâtre) de raconter cette histoire dans une mise en scène totalement inédite. Autre différence importante, Rum Tum Tugger reprend son costume et sa chanson originale jazzy là où les versions londonienne et parisienne avaient opté pour une modernisation Hip-Hop ne convenant pas vraiment au spectacle. Jenny any dots voit son numéro de claquettes complètement transformé tout comme Bustopher Jones qui a droit à une mise en scène beaucoup plus originale collant parfaitement à son personnage gourmand. Mais le numéro le plus attendu du spectacle, Mr Mistoffelees, pourrait bien faire grincer des dents les puristes. En effet le chat magicien est généralement LE danseur le plus éblouissant de la troupe grâce à un numéro de pirouettes à couper le souffle. Pour ce revival, sans trop vous en dire, la danse classique a laissé place à un mélange vraiment original, mais déroutant pour les connaisseurs, terminant dans un bal de lumières absolument somptueux. Cats réussit le pari de surprendre en proposant une oeuvre qui ne dénature pas l’original et qui permettra à ceux qui ont déjà vu le spectacle de le redécouvrir avec un regard neuf.
Grizabella : 13 minutes pour 1 Tony
Même si Cats est avant tout l’oeuvre d’un ensemble, Grizabella est devenue un rôle phare malgré sa courte présence sur scène grâce à l’interprétation de Betty Buckley qui remporta le Tony Awards de la meilleure actrice dans un second rôle en 1983 pour l’émotion à fleur de peau de son « Memory ». Il est devenu bien difficile pour les producteurs de trouver la personne idéale ayant la voix et le caractère de ce personnage si particulier. Admirablement campé par Nicole Scherzinger à Londres, cette dernière a refusé à la dernière minute la proposition d’Andrew Lloyd Webber de reprendre son rôle à Broadway pour retourner à son siège de juge à X-Factor. Ce dernier affirmera qu’elle a manqué l’opportunité d’un Tony Awards qui lui tendait les bras. C’est Leona Lewis, une autre britannique, qui lui succèdera pour interpréter ce chat mal-aimé. Dix ans après avoir gagné la troisième saison d’X-Factor en Angleterre, Leona fait ses débuts à Broadway. Malgré son sublime grain de voix, elle manque encore un peu de félinité et de souffrance dans son interprétation. Pourra-t-elle redresser la barre et nous émouvoir comme Prisca Desmarez ou Chimène Badi ont pu le faire à Mogador pendant un an ? Réponse au printemps prochain avec les nominations des Tony Awards 2017.
Retrouvez la performance de Leona Lewis et de la troupe de Cats lors de l’émission « Good Morning America »
Crédits photo : Matthew Murphy pour le site officiel www.catsthemusical.com/broadway/
Cats d’Andrew Lloyd Webber
Au Neil Simon Theatre de New York depuis le 14 Juillet 2016
Avec Leona Lewis
Metteur en scène : Trevor Nunn ; Chorégraphe originale : Gillian Lynne ; Chorégraphe du revival : Andy Blankenbuehler
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