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Company est le premier “concept musical” qui ouvre à Broadway en 1970. Il se compose de saynettes individuelles sans ordre chronologique. Dans sa version d’origine, la comédie musicale raconte l’histoire de Robert, un célibataire qui fête ses 35 ans. Le New-Yorkais n’arrive pas à s’engager et questionne ses amis en couple. Ces derniers s’inquiètent car leur Bobby chéri préfère rester seul et essayent par tous les moyens de le caser avec quelqu’un. Souvent même de façon peu subtile.
A sa création, Company marquera le début d’une collaboration de choc entre le producteur et metteur en scène, Hal Prince (Fiddler on the Roof ; The Phantom of the Opera) et le dieu vivant de Broadway, Stephen Sondheim (Into the Woods ; Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street). Le duo révolutionnera le théâtre musical en proposant des créations plus matures. Company battra d’ailleurs un record aux Tony Awards avec 14 nominations. La pièce remportera 6 trophées.
Company dans une mise en scène 2.0
En 1970, Company questionnait avec brio la notion de couple et les pressions subies par les célibataires endurcis. En 2018, le spectacle prend une autre tournure et fait entrer la comédie musicale dans la modernité. Dans cette nouvelle mise en scène signée Marianne Elliott (War Horse ; Angels in America), Robert devient une femme, Bobbie. Le rôle de la New-Yorkaise est joué par Rosalie Craig (City of Angels ; Ragtime). Cette dernière partage l’affiche avec l’immense Patti LuPone (Gypsy ; Evita) dans le rôle de Joanne.
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Avec son personnage principal devenu une femme, le spectacle adopte une signification totalement différente. La comédie musicale en devient même encore plus impactante. Le changement de genre du personnage principal marche incroyablement bien, même voire mieux que la version d’origine. A un tel point que l’on pourrait croire que Company a toujours été écrit ainsi.
D’autres éléments significatifs ont aussi changé pour rendre la nouvelle version toujours plus actuelle : Amy et Paul, le couple sur le point de se marier devient Jamie et Paul, un couple d’homosexuels qui maintenant peuvent se marier.
Pour cette nouvelle adaptation, Marianne Elliott a inventé une mise en scène incroyable qui fait ressortir toute l’intelligence et le cynisme de la pièce. Company est segmenté en saynettes indépendantes les unes des autres. La metteuse en scène a également découpé les décors en différentes grandes boîtes entourées de néon qui comprennent les décors d’un lieu : un salon, un wagon de métro, un couloir d’immeuble, une salle de bain, un balcon… Les boîtes se déplacent sur scène et se suivent en fonction des scènes. Ces décors en compartiment font parfaitement ressortir l’impression d’enfermement que ressent Bobbie.
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Grâce aux chorégraphies et aux effets d’éclairages, Bobbie prend souvent du recul sur la situation qui se déroule sous ses yeux. Elle observe avec déconnexion et étonnement les comportements étranges de son entourage. Cela fait très bien ressortir l’envahissement ou la lourdeur des amis en couple qui viennent encombrer son esprit tout au long de la pièce. Parfois dans les pires moment créant ainsi des situations très drôles, comme quand elle partage un moment intime avec un des ses prétendants par exemple.
Grâce à son travail astucieux et pertinent, Elliott fait honneur à la magnifique partition composée par Sondheim. Elle rend ainsi Company encore plus accessible à un grand public qui n’est pas familier avec le travail du compositeur. Dans cette réinvention, la comédie musicale donne l’impression d’avoir été créée cette année et c’est remarquable !
Une soirée en bonne compagnie
Rosalie Craig a été choisie pour tenir le rôle titre de Company. L’actrice incarne une excellente Bobbie, vive et pleine d’esprit. La comédienne interprète à merveille le fameux “Being Alive” qui clôture le spectacle avec plein d’émotions. Elle exprime aussi parfaitement les moments de malaise causés par ses amis trop intrusifs.
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Jonathan Bailey (The Last Five Years ; Othello) fait un formidable Jamie (anciennement Amy). Le comédien est hilarant en fiancé hystérique qui ne veut plus se marier quand il chante l’impossible “Getting Married Today”. Tout le numéro a été repensé en mettant l’accent sur l’humour de la situation. Cela ne trompe pas, toute la salle rit aux éclats.
Mais la star du show, c’est bien évidemment Patti LuPone dans le rôle de Joanne, l’amie plus âgée et plusieurs fois divorcée. Joanne est une pure New-Yorkaise qui enchaîne les sarcasmes. Le rôle semble avoir été écrit pour Patti LuPone. Cette dernière succède parfaitement à l’inimitable Elaine Stritch (30 Rock ; A Little Night Music) qui avait créé le rôle en 1970.
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Patti LuPone avait déjà incarné le rôle de Joanne en 2011 lors du concert avec Neil Patrick Harris (How I Met Your Mother ; Hedwig and the Angry Inch) dans le rôle de Robert, accompagné par l’orchestre philharmonique de New York. La reine de Broadway est encore une fois bouleversante quand elle chante “Ladies Who Lunch”, le “showstopper” de Company. Sa prestation se termine sans surprise dans un tonnerre d’applaudissements.
“Does Anyone Still Wear a Hat?”
En 1970, Company a permis à l’art de la comédie musicale d’atteindre un nouveau palier en introduisant des sujets matures et inédits. Bien qu’elle était déjà contemporaine et nouvelle à sa création, la pièce avait quand même un peu pris la poussière depuis. Cela se ressent notamment à l’écoute de l’enregistrement de l’époque. Cette reprise de 2018 est une vraie bouffée d’air frais et fait entrer Company dans le 21ème siècle, à l’époque des smartphones et des applications de rencontres. Le spectacle est accessible à tout le monde (même aux personnes qui connaissent peu les œuvres de Stephen Sondheim) et fait rire toute la salle à coup sûr avec un humour grinçant et à propos. Une valeur sûre à découvrir absolument, à condition de bien parler anglais.
Si vous ne pouvez pas vous rendre à Londres et voulez découvrir Company, regardez la captation du concert de 2011 diffusée sur PBS et disponible en intégralité ici.
Découvrez la bande-annonce de « Company » :
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Company, de Stephen Sondheim et George Furth
Du 26 septembre 2018 au 30 mars 2019
Au Gielgud Theatre
Shaftesbury Avenue, Londres
Musique et paroles : Stephen Sondheim ; Livret : George Furth ; Mise en scène : Marianne Elliott ; Chorégraphies : Liam Steel ; Chef d’orchestre : Joel Fram ; Lumières : Neil Austin
Avec : Rosalie Craig, Patti LuPone, Mel Giedroyc, Jonathan Bailey, George Blagden, Ashley Campbell, Richard Fleeshman, Alex Gaumond, Richard Henders, Ben Lewis, Daisy Maywood, Jennifer Saayeng, Matthew Seadon-Young et Gavin Spokes.
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