[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
De Mozart à Stendhal
C’est en Février 2016 que nous avons découvert le premier extrait du spectacle « La Gloire à mes genoux » interprété par Côme, finaliste de la saison 4 de « The Voice ». Single déroutant, il montrait déjà la volonté du producteur Albert Cohen (Mozart – l’opéra rock) de se démarquer des productions actuelles, d’inspiration plus pop moderne pour Les 3 Mousquetaires, ou plus Broadway pour Oliver Twist. L’album entier suit ce fil conducteur résolument rock, où guitares et tambours rythment l’histoire de Julien Sorel (Côme), fils de charpentier, dont les déboires amoureux causeront son déclin.
Les mots des maux du Rock
Soyons clairs, ceux qui étaient déjà amateurs de Mozart – l’Opéra Rock ou de 1789 – Les Amants de la Bastille trouveront à nouveau leur compte dans l’adaptation de l’œuvre de Stendhal. Le Rouge et le Noir continue sur la même lignée en renforçant l’aspect « rock » qui n’était qu’effleuré sur les autres productions. Nous reconnaissons également la patte des musiciens de Zazie, tout comme ses jeux de mots qui lui sont si propres. (« soit tu nais roi, sois tu n’es rien », « Qui comprendra qu’un coeur bat sans combat »). Toutes les chansons n’ont cependant pas eu le même soin, à l’image de « Quel ennui » et « Ding Dong » où la musique reste plus efficace que les mots. Cependant sur les très réussis « Tout se perd » et « Dans le noir je vois rouge », on ressent clairement l’influence de groupes comme Muse avec des envolées musicales qui pourraient être vraiment puissantes en live avec l’orchestre de 5 musiciens.
Après l’entêtant « Les Maudits mots d’amour » qui pourrait être un final efficace, « Il aurait suffit » semble être un choix évident de single pour continuer l’exploitation de l’album grâce au trio Julie Fournier, Côme et Haylen et son aspect pop rock plus aérien. Seule vraie déception dans l’album « Ces Peines perdues » où le morceau à moitié parlé à moitié chanté ne convainc pas. Même constat avec le morceau « Pour qu’elles nous aiment » qui ressemble trop à une chanson rejetée de Mozart – l’Opéra Rock, sans vraiment décoller. Dans l’ensemble, cet aperçu du spectacle promet d’être musicalement intéressant, mais qu’en est-il des artistes présents sur scène ?
This is « The Voice(s) »
Rarement une distribution ne s’était autant appuyée sur un télé-crochet (Merci Bruno Berberes, directeur de casting de « The Voice ») mais nous n’allons pas nous plaindre pour autant. Finaliste de l’équipe de Jenifer l’année dernière, Côme arrive là où on ne l’attend pas dans un rôle qui finalement lui semble taillé sur mesure. Vocalement très présent dans l’album, son grain de voix particulier assez proche d’un jeune Axel Bauer fait des étincelles, notamment sur le très rock « Sans elles », un de ses solos les plus enflammés.
Autres talents rescapés de l’émission de TF1, Yoann Launay et Haylen tous les deux dans l’équipe de Zazie respectivement en 2015 et 2016. Le premier interprète sur l’album des chansons où l’on reconnaît sa voix « garouesque » (« Ecouter son coeur ») et il s’amuse dans « Que c’est bon d’être un bourgeois » morceau rock au refrain léger. Haylen quant à elle interprète la seule chanson douce de l’album « Je vous laisse hélas » mettant en valeur sa voix. On la retrouve également sur un des titres un peu plus punchy et sympathique comme » Eviter les roses ». Difficile par contre de se faire une idée musicale sur le reste des rôles interprétés par Patrice Maktav, Elsa Perusin, Cynthia Tolleron ou encore Michel Lerousseau peu représentés sur cet échantillon du spectacle. Il ne reste plus qu’à créer une scénographie qui, on l’espère, ne reposera pas que sur des écrans pour nous offrir un show rock haut en couleurs. Verdict fin septembre !
Retrouvez la vidéo du clip « Les Maudits mots d’amour »
[fnac_links show_name= »Le Rouge et le Noir Palace »]
Le Rouge et le Noir – l’opéra rock, d’Alexandre Bonstein
A partir du 29 Septembre au Théâtre Le Palace
Paroles : Zazie, Vincent Baguian ; Musique : Sorel, William Rousseau ; Mise en scène : François Chouquet, Lauren Seroussi
Avec Côme (Julien Sorel), Yoann Launay (Géronimo), Haylen (Louise de Rênal), Philippe Escande (Monsieur de Rênal), Elsa Perusin (Madame Valenod), Patrice Maktav (Monsieur Valenod), Julie Fournier (Mathilde de la Mole), Cynthia Tolleron (Elisa)
Basse : Sabrina Boudaoud ; Batterie : Camille Bigeault ; Clavier : Brice Mirrione ; Percussions : Sylvain Blanquart ; Guitare : William Rousseau
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]