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Du film culte à la comédie musicale
Qui ne connait pas la chanson thème du film culte de 1984 mettant en vedette Kevin Bacon ? Hommage à la jeunesse et ode contre la censure, Footloose est bien plus qu’un prétexte pour se déhancher. Entre deux numéros de danse et chansons des années 1980, l’histoire est celle d’une quête pour faire respecter ses droits les plus fondamentaux.
Fraîchement débarqué de Chicago dans la petite ville de Bomont, Ren McCormick n’a pas l’intention de se plier aux règles en place. Depuis l’accident de voiture ayant coûté la vie à 4 adolescents de la localité, la danse et la musique y sont proscrites. Révolté par ce milieu sclérosé, le jeune rebelle compte bien prouver à toute la ville qu’il est temps de renverser les choses.
Monter pour la première fois en 1998, la comédie musicale a eu la brillante idée de ne pas coller intégralement à la trame du film afin d’adapter l’histoire aux besoins de la scène. L’essence y est toutefois bien présente, axée sur les thèmes de liberté et d’émancipation qui sont toujours d’actualité.
Une version québécoise
L’an passé, Serge Postigo avait relevé avec brio le défi de traduire les textes et chansons de Mary Poppins en français. Il s’est une fois de plus attelé à la tâche avec Footloose. Plusieurs chansons originales demeurent cette fois-ci en anglais, alors que d’autres ont été traduites dans la langue de Molière. Si on s’habitue à ce va-et-vient qui agace d’abord l’oreille, c’est surtout le choix de traduire tous les dialogues en français, mais avec un parler très populaire qui peut sembler anachronique.
Des mots, jurons et expressions typiquement québécoises comme « tu m’niaises » ou « char » sont omniprésents dans le vocabulaire des personnages, à tel point que l’on peut se demander si l’histoire se situe dans un village de la Belle Province ou bien au fin fond des États-Unis. Cela crée une certaine confusion, surtout que les dialogues sont aussi parsemés d’expressions en anglais. Le joual est ancré dans la culture québécoise qui est bien différente de l’américaine. S’il n’a pas sa place à Bomont, petite ville fictive du Midwest aux mœurs distinctes, son emploi a le mérite de créer beaucoup d’enthousiasme chez les spectateurs qui s’identifient du coup sûrement davantage aux personnages et à l’intrigue de la pièce.
Vive les années 80
Footloose, c’est aussi une célébration des années 80 et du vent de fraîcheur de cette décennie mémorable. Le spectacle les met à l’honneur bien sûr en musique, mais aussi dans les costumes et coiffures qui collent si bien à cette époque. Tout y passe jusqu’aux bottes rouges d’Ariel, fidèles au film, campée par Éléonore Lagacé révélée à La Voix. La jeune artiste débordante d’énergie a trouvé un rôle à sa mesure dans le personnage de la fille délurée du Révérend Samuel Moore. Sa performance endiablée de « Holding Out For a Hero » est d’ailleurs l’un des moments forts du spectacle.
À ses côtés, Philippe Touzel, remarqué également dans la même émission en 2014, est un partenaire de choix, rendant justice au personnage de Ren pourtant difficilement indissociable de Kevin Bacon. Réunis, les deux forment un couple jeune et dynamique, habiles à la fois comme chanteurs et danseurs. Ils sont épaulés par des artistes tout aussi agiles dont la synergie est palpable à chacun des numéros de danse extrêmement bien rodés. Pas étonnant, Steve Bolton (Mary Poppins) est une fois de plus derrière les chorégraphies ô combien importantes et ici au cœur même du propos.
Les décors sont également l’une des forces du spectacle, notamment avec l’utilisation de casiers versatiles qui se transforment en voiture ou en cuisine, défiant les limites de la scène. Idem pour la structure du pont et le vrombissement du train qui nous permet de l’imaginer sans jamais le voir.
Performances survoltées, nostalgie des années 80, révélation de jeunes artistes… La comédie musicale Footloose crée une fois de plus l’événement au festival Juste Pour Rire. Des supplémentaires sont d’ailleurs déjà prévues jusqu’au 5 août prochain !
Crédit photo : Laurence Labat
Footloose de Tom Snow (musique) et Walter Bobbie (livret) et Dean Pitchford (paroles, scénario original et livret)
Musiques additionnelles d’Eric Carmen, Sammy Hagar, Kenny Loggins et Jim Steinman.
Du 14 juin au 5 août 2017 au Théâtre St-Denis de Montréal
Mise en scène, traduction et adaptation : Serge Postigo ; Assistante à la mise en scène : Marie-Hélène Dufort ; Chorégraphies : Steve Bolton ; Direction musicale et adaptation de l’orchestration : Guillaume St-Laurent ; Conception des coiffures et des perruques : Louis Bond ; Conception des maquillages : Amélie Bruneau-Longpré ; Scénographie : Pierre-Étienne Locas ; Conception des éclairages et vidéos : Lüz Studio (Matthieu Larrivée) ; Sonorisation : Guy Hébert ; Conception des accessoires : Alain Jenkins ; Conception des costumes : Denis Lavoie ; Direction vocale : Estelle Esse.
Avec : Philippe Touzel, Éléonore Lagacé, Dominique Côté, Émilie Josset, Tommy Joubert, Hélène Major, Sylvain Scott, Annie Éthier, Geneviève Bournival, Tanya Brideau, Laurie M. Leblanc, David Corriveau, Martin Rouette, Simon Labelle-Ouimet, Dominic Lorange, Marie-Ève Pelletier, Danièle Lorain, Joseph Bellerose, Tim Brink, Kathleen Gréco, Tommy Tremblay, Frédérique Brunet, Rahmane Belkebiche, Raphaël Gagnon, Kiana Smith, Sunny St-Hillien Boisvert, Laura Piccinin, Jessy Gauthier, Edith Collin-Marcoux, Carol-Anne Vézina, Mathieu-Philippe Perras et Élise Cormier.
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