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Giselle, le prétexte pour raconter les vrais drames de la vie des danseurs.ses étoile
Le pianiste est seul sur scène, il attend avec le public la chorégraphe qui semble (encore) être en retard pour une interview sur sa relation avec le célèbre ballet Giselle. Le propos de Giselle est survolé : Giselle est une jeune paysanne, aime Albrecht, qui lui a juré fidélité. Elle danse pour lui, malgré les remontrances de sa mère, qui lui rappelle l’histoire des Wilis, ces jeunes filles transformées en fantômes pour avoir trop dansé. Giselle découvre qu’Albrecht est fiancé à une autre. Elle en perd la raison et s’effondre sans vie. Venus se recueillir le soir sur la tombe de Giselle, Hilarion, l’autre prétendant de cette dernière et Albrecht sont la proie des Wilis et de leur reine, l’implacable Myrtha, qui les condamne à danser jusqu’à la mort. Sortant de sa tombe, Giselle, désormais Wili, tente de sauver Albrecht.
Mais en fait ici, ce n’est pas Giselle qui est remis en scène, elle n’est que le prétexte pour raconter ceux qui lui ressemblent, ces jeunes filles et jeunes hommes qui deviennent presque fantômes à trop danser, les danseurs.ses étoiles. Comme Giselle, c’est en deux actes que l’on nous narre en confessions tragiques, humour, danses et chansons, les tribulations de ces petits rats de l’opéra, la passion qui les anime mais aussi les doutes, le sentiment d’imposture, l’épreuve de la résistance du corps, la cruauté d’un envers du décor presque sans pitié, et la pression qui peut en faire perdre la raison à plus d’un.e.
Un objet singulier à différents degrés d’inégalités
Ce spectacle est très respectueusement un ovni (ou plutôt « odni », objet dansant non identifié), il se détache des codes classiques de narration, et sert assez intelligemment un propos plutôt qu’une histoire à proprement parler. Le parallèle avec le classique Giselle est savamment dosé, et l’utilisation de la vidéo, il faut le noter, agréablement judicieuse à tous les niveaux. On regrette juste cependant, tout d’abord, des inégalités dans les jeux d’acteur, avec tout de même un bravo à accorder au monologue du danseur étoile interprété par Olivier Normand, pris en flagrant délit de jalousie et d’égocentrisme désopilants quand sont évoquées les rivalités qui peuvent exister entre danseurs.ses. Puis, l’échec de ces touches d’humour dont il est évident qu’elles sont placées afin de soulager le poids de la douleur qui est contée mais qui ne parviennet que rarement à l’effet escompté. Enfin, ces quelques décalages dans l’écriture, (est-ce un problème de rythme ?), qui se ressent à chaque applaudissement maladroit des spectateurs qui ne semblent jamais sûrs que c’est le bon moment pour applaudir.
L’odni réussit tout de même à nous inviter avec lui dans cette réflexion sur la vie et le rêve des danseurs.ses qui s’appliquent à tous les artistes de manière générale, est-ce que le jeu en vaut la danse ?
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Crédit photo : Myriam Tirler
Retrouvez la bande annonce du spectacle Gis_Elle :
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Gis_Elle, une fantaisie chorégraphique d’Aurélien Richard
Du 5 au 17 février
Carré Marigny 75008 Paris
Conception, dramaturgie musicale, chorégraphie et mise en scène : Aurélien Richard ;Texte : Charles A., Catherine Nedjma Merahi et Aurélien Richard
Avec : Aurélien Richard, Marie Cariès, Elsa Godard, Olivier Normand
Piano : Aurélien Richard
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