Vous recherchez une comédie musicale « feel-good » pour vous remettre du blues de la rentrée ? Holidays, le musical est fait pour vous, que vous y alliez seul, avec des amis ou en famille ! Les retrouvailles de ces quatre amies passionnées par la chanteuse Madonna est un cocktail de bonne humeur servi par une scénographie et des prestations de qualité : à découvrir absolument.
C’est la première fois qu’une comédie musicale inspirée des chansons de Madonna voit le jour. Son créateur et metteur en scène, Nathan Guichet (Pirate), a choisi volontairement de ne pas baser le spectacle sur la vie tumulteuse de la chanteuse elle-même, préférant s’associer à Gaëtan Borg (Exit ; La Cigale sans la fourmi) pour proposer un livret et des dialogues originaux. Et c’est justement la force de Holidays, le musical : nous faire découvrir un récit inédit derrière l’amitié et les chemins séparés pris par le quatuor de protagonistes.

A la manière d’une comédie de boulevard, Holidays, le musical nous emmène dans un seul et unique endroit tout au long du spectacle, le temps d’une folle soirée de retrouvailles entre Veronica (Fanny Delaigue), Louise (Juliette Behar), Nikki (Nevedya) et Suzanne (Ana Ka) après quatorze ans de séparation. La mise en scène, la scénographie et les costumes font en sorte que notre regard ne se lasse pas d’être dans la même pièce de A à Z, tant la chambre très « Barbie-esque » de l’héritière Louise évolue sous nos yeux presque en permanence.
Une comédie musicale bien ficelée et interprétée
Pendant presque deux heures de spectacle (sans entracte), on découvre des moments de vie partagés dans le passé par les quatre jeunes filles à différents âges (10 ans et 16 ans) grâce à la diffusion ingénieuse de courts-métrages. Sans surprise, chaque artiste principale a aussi son propre morceau phare de Madonna pour briller devant les spectateurs. La formule fonctionne, bien que l’alternance entre dialogues en français et chansons en anglais puisse perturber au premier abord. On s’y fait vite, tant on apprécie de réentendre des tubes comme « Like a Virgin », « Material Girl » ou « La Isla Bonita » résonner dans le théâtre.

L’alchimie fonctionne déjà parfaitement entre Nevedya, Juliette Behar, Ana Ka et Fanny Delaigue : le fait d’avoir déjà joué trois représentations du spectacle à Balma, près de Toulouse, avant la première parisienne à laquelle nous avons assisté a sans doute tissé des liens et automatismes bienvenus. La qualité de leurs performances, en solo ou en groupe, avec des interludes musicaux très « comédie musicale », joue beaucoup dans la réussite de Holidays, le musical, de même que les chorégraphies de Cécile Chaduteau (Flashdance) et la création lumières de Frédérick Doin (La petite fille aux allumettes) qui donnent du peps à l’ensemble.

Le spectacle est cohérent, bien servi par ses quatre artistes qui ont chacune leurs propres qualités et des voix qui n’ont rien à envier à Madonna. Les plus grands éclats de rire de la salle ont été provoqués par la performance de Juliette Behar qui, à la manière d’une Glinda dans Wicked, alterne très subtilement entre moments d’humour et d’hystérie et d’autres plus émotifs, personnels. Ana Ka, Fanny Delaigue et Nevedya ont également livré des interprétations solides, sans que l’une cherche à surpasser l’autre, tout en finessse et énergie.
Et bientôt une tournée ?
C’est tout le mal que l’on souhaite à la production et à la troupe de Holidays, le musical ! La comédie musicale mérite d’être découverte par le plus grand nombre. On se surprend d’ailleurs parfois à se demander ce que certains numéros auraient pu donner avec une envergure différente et un ensemble complet, mais aussi et surtout des musiciens et un orchestre. Le côté théâtral et intimiste de la soirée entre copines fonctionne malgré tout déjà très bien, et on aimerait voir davantage de producteurs avoir l’audace de lancer ce type de créations qui donnent une belle image de ce que la comédie musicale peut offrir. Vous l’aurez compris : nous avons adoré, et nous y retournerons sans aucune hésitation !

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