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Capitaine autoritaire, passeur de migrants en quête de l’Eldorado européen, Sindbad embarque avec sa cargaison humaine dans un dernier voyage qui résonnera au son de ses souvenirs et aux rythmes de la musique des passagers.
Œuvre de l’Italien Erri de Luca (dont c’est l’unique écrit théâtral), Le Dernier Voyage de Sindbad est un texte aussi poignant que politique. Dès son plus jeune âge engagé dans l’action révolutionnaire puis dans les entreprises humanitaires, l’auteur livre avec cette pièce de théâtre en musique un témoignage poétique et terrible de la condition des hommes et des femmes qui fuient désespérément la guerre et la famine dans l’espoir que nos terres européennes leur offrent un avenir plus clément.
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« Vous êtes des caisses »
Empruntant aux Contes des Mille et Une Nuits, à l’ancien testament et à l’actualité, ce Voyage de Sindbad nous entraîne dans le récit fantasmé de l’authentique naufrage d’un bateau albanais éperonné en 1997 par un navire de guerre italien, coulant avec ses 80 réfugiés albanais.
Sous le joug d’un capitaine austère et de son équipage menaçant, ce sont des peuples ennemis qui sont ici rassemblés par l’adversité et leur poursuite d’un idéal humaniste qui n’existe plus. Une femme enceinte, un Kurde, un déserteur… autant d’âmes enfermées dans les cales d’un navire en décrépitude qui tente de les mener à bon port. Ce voyage évoque les grandes migrations méditerranéennes, depuis les Italiens fuyant le fascisme jusqu’aux drames actuels, dénonçant l’inhumanité avec laquelle nos dirigeants peinent à gérer la situation.
Au fil de cette traversée à l’écho bien trop réel, de Luca nous offre une tragédie résignée teintée d’accents fantastiques. Du marin de légende qui donne son titre à la pièce au mythe de Jonas, en passant par un adolescent qui se sacrifie à la tempête et devient colombe, ce conte obscur paré de superstitions et de références religieuses interroge la rationalité de l’être humain confronté à des circonstances qui le dépassent et à l’eau, élément impitoyable. La mer devient entité consciente, divinité cruelle et imprévisible à laquelle on dédie litanies (un « Notre mer » touchant qui détourne la fameuse prière chrétienne) et chansons.
La dizaine d’interventions musicales et chantées sont autant d’incantations que lui dédient passagers et marins dans une variété de langues occidentales et orientales. Les douze artistes délivrent une interprétation émouvante, servie par des harmonies vocales sublimes et des arrangements nourris de percussions, guitare électrique, contrebasse et bandonéon. Les mélodies se développent sur un drone (son continu s’étendant dans de longues nappes musicales) écrasant qui évoque tant le bruit du moteur de l’embarcation que les menaces terribles qui pèsent sur les voyageurs infortunés.
Thomas Bellorini nous plonge avec beaucoup de force dans cette traversée maudite, nous laissant ressentir, comme si nous en étions nous-mêmes les passagers, toute l’horreur et la détresse des migrants qui viennent s’échouer sur nos côtes… s’ils n’ont pas la malchance d’aller nourrir les poissons.
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Réserver
Le Dernier Voyage de Sindbad, d’Erri de Luca
Du 30 novembre au 20 décembre 2017, du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h
Au Théâtre 13 / Seine
30 rue Chevaleret, 75013 Paris
Mise en scène et direction musicale : Thomas Bellorini ; traduction : Danièle Valin ; lumière : Victor Arancio ; costumes : Jean-Philippe Thomann ; son : Nicolas Roy ; collaboration artistique : Anahita Gohari.
Avec : Brenda Clark, Anahita Gohari, Stanislas Grimbert, Simon Koukissa, Frédéric Lapinsonnière, Adrien Noblet, Céline Ottria, François Pérache, Marc Schapira, Gülay Hacer Toruk, Zsuzsanna Varkonyi et Jo Zeugma.
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