[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Deux frères et une sœur montés de Loches à la capitale pour trouver chaussure à leur pied se trouvent par erreur dans un bureau de placement pour gens de maison, croyant se trouver dans une agence matrimoniale.
Placés chez le Docteur Saint-Galmier, ils sont convaincus que sa sœur vieille fille, sa jeune et jolie fiancée, et lui-même, sont leurs prétendants…
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_image id= »10901″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »true » align= »center » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Quelle belle idée que celle de transformer en comédie musicale cette œuvre de jeunesse du maître du vaudeville. Si Feydeau lui-même s’essaya au genre avec L’Âge d’Or en 1905, on ne peut que s’étonner qu’adapter en musique une de ses comédies n’ait pas été entrepris plus tôt.
C’est le metteur en scène et compositeur Hervé Devolder (Chance ! ; Kiki – Le Montparnasse des Années Folles) qui a eu la riche idée de s’y atteler, en s’adjoignant la compagnie de Jacques Mougenot à l’écriture des paroles et l’adaptation de la pièce.
L’œuvre originale offre une base drôle et rythmée, qui s’affranchit des principaux clichés du genre : si l’on trouve au cœur de la pièce l’histoire d’un jeune homme infidèle à la veille de son mariage, le trio mari–femme–maîtresse ne constitue pas la pierre angulaire de l’intrigue. C’est la fratrie de provinciaux fraîchement débarqués qui forme la colonne vertébrale de la pièce. Leur enthousiasme à l’idée de trouver épouses et époux, leur bonne volonté à se plier aux exigences inaccoutumées de leurs « promis » qui les prennent pour des domestiques… on s’amuse de les voir aux prises avec cet improbable imbroglio.
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_image id= »10902″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »true » align= »center » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
La pièce, ses personnages ridicules, ses quiproquos en cascade et ses jeux de mots délectables (on sera indulgents envers les quelques calembours les moins inspirés) se prêtent de façon parfaite à l’exercice de la comédie musicale.
Devolder et Mougenot signent une opérette en trois actes bien ficelée, dont les airs et les couplets ne dénaturent pas le texte de Feydeau. Le ton est inévitablement pétillant, et les arrangements musicaux collent merveilleusement au caractère des protagonistes : Michette, cocotte pas très fine aux airs de la Goulue, se lance dans un cancan frivole, quand le trio de Bretons s’adonne à une danse armoricaine adorablement caricaturale.
Hélas, ces passages chantés ne sont pas toujours captivants et tendent à alourdir et rallonger la pièce, qui a pourtant été légèrement élaguée pour faire places à ces numéros musicaux inédits.
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_image id= »10903″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »true » align= »left » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Si la distribution formidable que nous avions pu découvrir au Théâtre du Palais Royal en 2014 faisait oublier volontiers les quelques faiblesses de l’adaptation, force est d’admettre que l’alchimie ne prend pas aussi bien dans cette reprise. Peut-être est-ce le manque de rodage des nouveaux venus (les représentations viennent tout juste de commencer), mais on ne retrouve pas toute la folie naturellement débridée qui nous avait tant plu à la création du spectacle.
Les conditions de jeu et de chant ne sont pas à leur avantage puisqu’ils jouent sans sonorisation ni retours, bien à distance des musiciens qui les accompagnent. Difficile pour eux dans ce cas d’offrir une prestation vocale irréprochable.
Les Fiancés de Loches n’en reste pas moins un divertissement tout à fait charmant, servi en outre par une scénographie très aboutie, très bien exploitée par la mise en scène.
Si vous n’avez pas encore eu la chance de découvrir ce Feydeau musical, il serait fort dommage que vous passiez à côté de son retour sur scène à Paris. Dépêchez-vous : le 8 janvier 2017, ce sera fini !
Crédit photos : Émilie Brouchon
Les Fiancés de Loches de Georges Feydeau
Au Théâtre de la Michodière
4 bis rue de la Michodière
75002 Paris
Du 1er décembre 2016 au 8 janvier 2017
Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h00
Mise en scène et musique : Hervé Devolder ; adaptation, couplets et direction d’acteurs : Jacques Mougenot, décors : Jean-Michel Adam ; costumes : Jean-Daniel Vuillermoz ; lumières : Denis Koransky ; chorégraphies : Catherine Arondel ; coiffures et postiches : Stéphane Testu ; assistante à la mise en scène : Karine Falantin.
Avec : Adrien Biry-Vicente, Guillaume Bouchède, Arnaud Denissel, Hervé Devolder, Fabrice Fara, Clara Hesse, Patrice Latronche, Milena Marinelli, Jacques Mougenot, Claudine Vincent et Séverine Vincent.
Piano : Thierry Boulanger ou Daniel Glet ; contrebasse : Benoît Dunoyer de Segonzac ; violon : Marianne Devos
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]