[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_text]
Une ode à la chanson française et à l’amitié. C’est ce qui résume le mieux le spectacle des Nouveaux Compagnons, présenté pour la première fois au Théâtre de l’Oeuvre à Paris le 19 avril dernier avant une deuxième date programmée pour le 24 mai. Car malgré l’histoire farfelue qu’ils nous servent malicieusement sur scène – une histoire un peu louche de rencontre à Las Vegas, de victoire à l’Eurovision et de ferme en Normandie –, Les Nouveaux Compagnons sont neuf vrais de vrais copains, pour la plupart artistes de comédies musicales et de théâtre, réunis pour reprendre à leur manière et à leur échelle le flambeau des célèbres Compagnons de la Chanson.
La chanson française à l’honneur
Et leur premier rendez-vous avec le public a semblé remporter l’adhésion. Dans un Théâtre de l’Oeuvre bien rempli où l’on a pu apercevoir Marcel Amont, Daniela Lumbroso, Grégoire et même le leader des Compagnons de la Chanson Fred Mella, aujourd’hui âgé de 94 ans – une présence qui n’a pas manqué d’arracher des larmes aux neuf compères –, Julien Dassin (Il était une fois Dassin), Philippe D’Avilla (Roméo et Juliette ; Gutenberg! – Le Musical), Alexandre Jérôme-Boulard (La Poupée Sanglante ; Jack, l’éventreur de Whitechapel), Arnaud Léonard (Le Roi Lion ; Oliver Twist, – Le Musical), Julien Nicollet (Anne – Le Musical ; Le Chanteur de Mexico), Hervé Lewandowski (Alice, la comédie musicale ; Oliver Twist – Le Musical), Tony Bastian (Voca People), Guillaume Beaujolais (Shrek – Le Musical ; Robin des Bois : la légende….ou presque!) et David Koenig (Kid Manoir 2 ; La Vie Parisienne…ou presque) ont repris à leur sauce quelques uns des plus grands succès de la chansons française, dans un spectacle mis en scène par Nicolas Vital ainsi que par les deux Coquettes Lola Ces et Marie Facundo.
Des « Playboys » de Jacques Dutronc au « Mexicain » de Marcel Amont en passant par « L’incendie à Rio » de Sacha Distel, « Les Trois Cloches » d’Edith Piaf ou encore « Les Comédiens » de Charles Aznavour, Les Nouveaux Compagnons sont parvenus à garder intact le charme désuet de ces chansons cultes tout en leur insufflant un peu de légèreté et de modernité. Le principal ingrédient d’une bonne chanson selon eux ? Les textes, avec lesquels ces neuf très bons comédiens n’ont pas manqué de s’amuser et grâce auxquels ils nous ont véritablement raconté des histoires et fait passer du rire à l’émotion, notamment sur la célèbre « Salade de Fruits » de Bourvil ou encore sur « Le jour où la pluie viendra » de Gilbert Bécaud. Si les leads étaient parfois inégaux, les polyphonies et autres harmonies réalisées par les neuf artistes étaient très réussies et ont permis de faire ressortir distinctement une dixième voix, la plus importante dans un tel format, à savoir celle du groupe.
Une amitié et des émotions authentiques
Du côté de la mise en scène, la gestuelle était millimétrée, les accessoires et instruments rares mais efficaces, et les saynètes entre les chansons plutôt bien écrites (malgré quelques transitions un peu bancales) et surtout très bien servies par les artistes. Sur scène, ils prennent visiblement plaisir à jouer avec leurs neuf personnalités différentes et complémentaires et à les mettre au service de leur interprétation. Bien sûr, le trait est forcé dans un souci de dramaturgie et pour susciter le rire dans la salle ; mention spéciale à Alexandre le tombeur, David le « schtroumph » grognon, Guillaume le loufoque et Tony le multi-instrumentiste vocal. Mais au milieu de ces voix multiples et diverses, c’est au final l’authenticité de leur amitié qui transpire et que l’on retient le plus. Ainsi que leurs larmes à la fin du spectacle, lorsqu’ils se réunissent autour d’Arnaud Léonard au piano pour se le promettre à eux-mêmes aussi bien qu’au public : « Nous nous reverrons un jour ou l’autre »… Le 24 mai prochain, en tout état de cause, pour une deuxième et ultime date (pour l’instant) qui s’annonce encore une fois remplie d’émotion. Alors, « Qu’est ce qu’on attend pour être heureux » ?
Les Nouveaux Compagnons
Les 19 avril et 24 mai 2018
Au Théâtre de l’Œuvre
55 rue de Clichy – 75009 Paris
Album « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux », disponible depuis le 20 avril 2018
Mise en scène : Lola Ces, Marie Facundo et Nicolas Vital.
Avec : Julien Dassin, Philippe D’Avilla, Alexandre-Jérôme Boulard, Arnaud Léonard, Julien Nicollet, Hervé Lewandowski, Tony Bastian, Guillaume Beaujolais et David Koenig.
[/mp_text]
[/mp_span]
[/mp_row]