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En 2008 nous nous sommes tou.te.s délécté.e.s dans les salles de cinéma en voyant cette pléiade de grand.e.s actrices et acteurs, faire une pause avec les drames à Oscars pour, se déhancher au son des plus grands tubes du groupe Abba. Devant le succès du film les studios ont décidé de mettre une suite en route. Et avouons le, ça sentait la fausse bonne idée. On retrouve donc Sophie Sheridan, cinq ans plus tard, qui s’apprête à rouvrir l’hôtel de sa défunte mère. Toujours en pleine crise identitaire, elle fait appel aux meilleures amies de sa mère, Tanya et Rosie. Ces deux dernières vont lui raconter le passé de Donna.
« … c’est la même rengaine ! »
Il y a deux manières d’appréhender ce film. La première est de le regarder de façon objective, et là on peut passer beaucoup de temps à pointer du doigt les nombreux défauts du film. À commencer par un scénario qui manque cruellement d’enjeux et d’imagination, avec des dialogues encore plus niais que pour le premier film. La réalisation a gagné en propreté, mais la mise en scène des numéros musicaux perd en saveur. À vouloir être trop efficace, on multiplie les effets ce qui n’est pas toujours très heureux et le résultat n’est pas toujours très musical. Les chansons sont d’ailleurs souvent mal amenées (la palme revenant à “Fernando”) alors qu’elles s’intégraient de manière étonnement fluide dans le premier (ou bien ces ficelles qui avaient leur charme autrefois, finissent par agacer). La frontière entre rire avec le film et rire du film est souvent mince dans ce cas.
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« Thank you for the music »
La deuxième façon, et sûrement la plus adaptée à ce type de film, est de débrancher son cerveau et simplement se laisser emporter par les rythmes endiablés des chansons en admirant les paysages paradisiaques. Mamma Mia premier du nom n’était pas un chef d’oeuvre, le deuxième l’est encore moins, mais est ce pour ça qu’on les regarde ? Malgré tous ses défauts, cette suite remplit plutôt bien le cahier des charges du « feel-good movie » de l’été. Et il faut lui reconnaître deux grandes forces. Tout d’abord, et pour une comédie musicale c’est un point non négligeable, sa bande originale. Il est vrai qu’avec le catalogue d’Abba elle était difficile à rater. Cette dernière est un savoureux mélange de reprises des chansons entendues dans le premier film, avec notamment un “Super Trouper” d’anthologie mené par Cher et Meryl Streep, des tubes oubliés dans la comédie musicale d’origine, et surtout des chansons moins connues du groupe suédois. Parmi ces dernières on citera le très émouvant duo mère/fille sur “My Love, My Life” ou l’irrésistible “Angel Eyes”, sûrement la meilleure scène du film.
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« On s’incline devant les Dancing Queens »
L’autre point fort de cette suite est, tout comme le premier, sa distribution. Les hommes ont toujours une bien maigre partition à jouer mais font de bon faires valoirs pour les personnages féminins qui sont les véritables stars du film (même si ce dernier passe le Test de Bechdel de justesse). Amanda Seyfried prend les devants, l’actrice a bien mûri tout en restant aussi attachante. Mais celle que l’on retient en sortant de la salle est la lumineuse Lily James qui interprète le rôle de Donna dans les incursions dans le passé. On la connaissait parfaite en héroïne romantique, on découvre une véritable “Dancing Queen” avec une très jolie voix. Et que serait Mamma Mia! sans le duo flamboyant formé par Tanya et Rosie. Julie Walters et Christine Baranski n’ont rien perdu en dix ans, provoquant les rires à chaque réplique. Leurs alter egos du passé, Alexa Davies et Jessica Keenan Wynn, s’en sortent également très bien avec ses personnages haut en couleurs. Enfin comment ne pas mentionner Cher dont la seule présence suffit à déclencher l’hystérie d’une salle de cinéma ? Elle est au final peu présente, mais quand elle arrive enfin, c’est un vrai feu d’artifice (dans tous les sens du terme). Son interprétation de « Fernando » donne envie d’écouter son futur album de reprise d’Abba.
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Mamma Mia! Here We Go Again ne révolutionnera pas le cinéma musical et n’en a nullement la prétention. Le seul but de ce film étant de nous faire passer un bon moment ce qu’il accompli très bien à condition de rentrer dans son jeu.
Mamma Mia! Here We Go Again, au cinéma depuis le 25 juillet
Réalisation : Ol Parker ; Scénario : Ol Parker, d’après une histoire de Catherine Johnson, Richard Curtis et Ol Parker ; Musique : Ann Dudley, Benny Andersson et Björn Ulvaeus ; Direction artistique : James Lewis, Andrew Palmer et Jason Virok ; Décors : Dominic Capon ; Costumes : Michele Clapton ; Photographie : Robert Yeoman ; Montage : Peter Lambert
Avec : Amanda Seyfried, Lily James, Christine Baranski, Julies Walters, Jessica Keenan Wynn, Alexa Davies, Pierce Brosnan, Colin Firth, Stellan Skarsgard, Jeremy Irvine, Hugh Skinner, Josh Dylan, Andy Garcia, Cher et Meryl Streep.
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