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Passant avec aisance des chaussures de Gene Kelly à celles de Fred Astaire, Dan Burton dit ne pas chercher à imiter ni l’un ni l’autre mais juste à interpréter à sa manière Don Lockwood et Jerry Travers, et puisqu’il possède a la fois la masculinité « terrestre » de Gene et l’élégance aérienne de Fred il n’en a guère besoin ! Couronné pour un Olivier Award pour sa prestation dans Gypsy, sous la houlette de son chorégraphe et complice Stephen Mear, Dan mène bien sa carrière des deux côtés de la Manche, puisqu’on l’a revu au Théâtre du Châtelet cet hiver dans 42nd Street et qu’il vient d’enregistrer un album solo, intitulé « Broadway Mélodies » qui sera en vente au Grand Palais.
 
Sa prestation ici est bien supérieure à celle de Tom Chambers dans le West End, aussi bien vocalement que d’un point de vue des chorégraphies, ceci certainement grâce à l’excellent travail de Stephen Mear, dont c’est la meilleure mise en scène depuis Thoroughly Modern Millie l’été dernier également à Kilworth House. Mear insuffle un vent nouveau à ce livret déjà poussiéreux à la base, puisque suivant peut-être trop fidèlement le scénario du film de 80 ans d’âge, ajoutant des transitions dansées magnifiquement par l’ensemble et renforçant la dose de « slapstick » humour allégeant ainsi le tout.
Les décors et les costumes délicieusement « art déco » de Morgan Large et Jon Morrell sont en revanche identiques à la production originale d’il y a huit ans, de même que pour la sélection des chansons puisant dans le gigantesque catalogue d’Irving Berlin pour agrémenter les gros standards du film comme « Cheek to Cheek », les perles rares comme « Wild about you » et l’hilarant « Latins know how » qu’on jurerait avoir été écrites pour le film tant elles sont intégrées à l’intrigue. Que dire d’autre sur ce spectacle proche de la perfection sauf qu’aux côté de Burton le reste de la distribution est, comme c’est souvent le cas à Kilworth House, exceptionnel.
Lauren Stroud, vue récemment dans Strictly Ballrom campe une Ginger Rogers à la fois froide et pleine de charme. Charles Brunton, vu à Broadway dans Matilda, est tout aussi excellent dans le rôle d’Horace, l’alter ego de Jerry comme l’est également Madge Hardwick dans le rôle de sa fantasque épouse, qui n’apparaît malheureusement qu’au second acte. Cela étant, les meilleurs mots reviennent aux domestiques et c’est ici au brilliant vétéran du West End Ashley Knight que les répliques les plus drôles sont attribuées… l’ensemble est ainsi bien plus qu’à la hauteur !
Lauren Stroud, vue récemment dans Strictly Ballrom campe une Ginger Rogers à la fois froide et pleine de charme. Charles Brunton, vu à Broadway dans Matilda, est tout aussi excellent dans le rôle d’Horace, l’alter ego de Jerry comme l’est également Madge Hardwick dans le rôle de sa fantasque épouse, qui n’apparaît malheureusement qu’au second acte. Cela étant, les meilleurs mots reviennent aux domestiques et c’est ici au brilliant vétéran du West End Ashley Knight que les répliques les plus drôles sont attribuées… l’ensemble est ainsi bien plus qu’à la hauteur !
Superbement dirigé musicalement par Michael England, Top Hat a le mérite, tout comme Un Américain à Paris et contrairement à Singin’ in the Rain, d’avoir su prendre beaucoup de libertés par rapport à son modèle cinématographique. Une visite à Kilworth House avant le 17 septembre est donc fortement recommandée !
Credit photos : Jems Photography
Top Hat
Du 16 août au 17 septembre 2017
Au Kilworth House Theatre
Au Kilworth House Theatre
Musiques et paroles : Irving Berlin ; Livret : Matthew White, Howard Jacques ; Orchestrations et arrangements : Chris Walker
Avec : Dan Burton, Lauren Stroud, Charles Brunton, Nia Jermin, Ashley Knight, Stephane Anelli
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