Vous connaissez la plus célèbre chocolaterie du monde mais connaissez vous l’histoire de son créateur Willy Wonka ? Cette nouvelle adaptation au cinéma a divisé notre équipe, excepté sur la performance lumineuse de Timothée Chalamet que l’on espère vite revoir dans d’autres comédies musicales.
Près de 20 ans après le bijou de Tim Burton et plus de 50 ans après l’adaptation de Mel Stuart qui avait déçu Roal Dahl, c’est au tour de Paul King de nous raconter l’histoire avant le livre. Wonka raconte les débuts du jeune chocolatier, bien avant qu’il ne soit à la tête d’un empire et d’une chocolaterie, véritable usine à merveilles et rêves. Pour interpréter le rôle mythique de Willy Wonka, le choix final s’est joué entre deux candidats : Tom Holland et Timothée Chalamet. C’est ce-dernier qui a remporté la mise, choix pourtant moins évident pour assumer le premier rôle d’une comédie musicale.
Timothée Chalamet séduit dans ce bijou de comédie musicale
Sans être un immense chanteur ou danseur, Timothée Chalamet a ce « je ne sais quoi » qui pétille à l’écran et magnétise par son charisme. Sa voix correspond très bien dans les numéros plus intimistes, manque un peu d’énergie dans les grands numéros à la Broadway. Pour autant, il brille dans toutes les scènes dans lesquelles il apparaît : son personnage, Wonka, est très attachant, naïf, presque trop parfait – difficile d’ailleurs de faire le lien avec le Willy Wonka interprété par Johnny Depp dans la version de Tim Burton de Charlie et la Chocolaterie. L’essentiel est ailleurs : Wonka est un film parfait pour les fêtes de fin d’année : optimiste, enjoué et coloré.
une galerie savoureuse de personnages secondaires
Wonka régale avec des artistes confirmés comme Matt Lucas (Les Misérables), Keegan-Michael Key (Schmigadoon), Jim Carter (Downton Abbey), Rowan Atkinson (Mister Bean) ou encore Olivia Colman (The Crown). La jeune Calah Lane forme un duo attractif avec Timothée Chalamet, notamment dans une séquence pleine de grâce au-dessus du toit des grandes galeries avec des ballons colorés. Si vous n’aimez pas les comédies musicales, soyez prévenus : il y a beaucoup de chansons qui sont indispensables pour faire avancer l’histoire, à commencer par le très réussi « Scrub, Scrub » dans la lingerie où Wonka se retrouve coincé par des arnaqueurs. Il n’y a hélas pas de très grand numéro mémorable qu’on garderait en tête, si ce n’est un poétique hommage à « Pure imagination » qui était dans le film de 1971, et le fameux « Oompa Loompa » de Hugh Grant dont le rôle est presque anecdotique.
Un scénario prédictible, mais tant pis !
Oui, l’intrigue du film ne tient qu’à un fil et on en apprend finalement assez peu sur l’enfance de Wonka. Il rêve de devenir un grand chocolatier et de faire honneur à sa mère, décédée d’une maladie. Dans sa quête, il rencontrera des amis et ennemis, et bien évidemment (« spoiler alert ») tout finit bien comme dans toutes les belles histoires. Il n’empêche que Wonka se déguste comme une friandise délicieuse, sans prétention et avec beaucoup de cœur.
En cette période festive pour les uns, nostalgique et triste pour d’autres : le film réussit son pari et nous embarque dans une aventure de 2 heures que l’on recommande pour les petits et grands.