Comme nous vous l’avions annoncé, le dernier remake d’Annie est enfin sorti dans les salles françaises depuis le 25 février dernier.
Musical Avenue est allé voir cette nouvelle version hollywoodienne moderne qui semble s’annoncer comme un potentiel échec au vu de la programmation très restreinte dans les salles. Et pourtant…
Dès la première séquence du film, on marque la transition. Non, ce ne sera pas une petite Annie blanche à la jolie chevelure rousse bouclée à laquelle nous sommes habitués mais Annie, une jeune fille black au caractère toujours aussi trempée, intelligente et attachante. A l’origine, le rôle principale était prévu pour Willow Smith, la fille de Will Smith, un des producteurs de film, mais on ne regrette pas le changement pour Quvenzhané Wallis qui prouve encore une fois son talent à l’âge de seulement onze ans. Un bravo également à Jamie Foxx qui a su lui aussi moderniser avec humour le rôle du milliardaire "handicapé sentimentalement" et interpréter à merveille les nouveaux arrangements prévus pour le film. Seule Cameron Diaz ne nous impressionne pas vocalement même si son talent pour la comédie est toujours au top.
Car ici, nous sommes dans le New York d’aujourd’hui, où "Tomorrow" est interprété sur des rythmes hip-hop et R&B. Avec Jay-Z et Will Smith parmi les producteurs, on ne pouvait pas en attendre moins, et le rendu est impeccable. On évite le cachet "kitsch" des chansons des années quatre-vingt qui, bien que cultes, nous paraissent pour la jeunesse d’aujourd’hui bien désuètes. La modernisation est à tous les niveaux puisqu’ici, Annie se fait adopter par un magnat des smartphones et (attention spoiler) est retrouvée à la fin grâce aux réseaux sociaux. Tout est fait pour que les jeunes d’aujourd’hui et toutes les familles puissent s’y retrouver.
Pourtant, l’échec fut cuisant aux Etats-Unis avec au 10 janvier 2015 un total de 74 millions de dollars. A en croire peut-être que les Américains n’aiment vraiment pas que l’on touche à leurs classiques. En France, le succès est aussi mitigé. Est-ce dû au fait qu’Annie ne soit pas vraiment ancré dans la culture française, voire pas du tout ? Ou parce que malgré la modernisation du film, l’affiche, elle, laissait encore croire à un côté ringard du comédie familiale américaine des années quatre-vingt ? En tout cas, c’est dommage pour Annie, espérons que cela n’empêche pas de futurs producteurs de vouloir réinvestir dans le film musical américain, dans des créations ou des adaptations.