France 4 diffuse depuis la semaine dernière et tous les samedis à 20h35, une série documentaire de six épisodes de 52 minutes intitulée Pleure pas, chante ! A l’école de la comédie musicale, qui suit la scolarité de six élèves à l’école de comédie musicale CHOREIA, à Paris. Ce reportage a-t-il un intérêt pour les amoureux de comédie musicale ? Tient-il de la fiction ou du documentaire ? Nous avons regardé les deux premiers épisodes pour vous. Voici notre avis.
Pleure pas, chante ! ce sont Alban, Karine, Myriam, Natacha, Ophélie et Sandrine, six élèves de l’école CHOREIA à Paris. Cette école enseigne le chant, la danse, le théâtre, la comédie musicale et d’autres disciplines non évoquées dans le reportage pour le moment. Il y a aussi Marc, un ancien élève, qui n’est pas crédité dans le générique mais qu’on suit quand même un peu car il passe une audition pour Le Roi Lion, ce qui permet à la caméra d’entrer dans les locaux de Stage Entertainment. Pas sûr qu’on revoit Marc, une fois le casting terminé…
Bon alors, que font-ils ces élèves ? Et bien, ils vont en cours justement (enfin, pas à TOUS les cours). Ils rencontrent d’autres professionnels du milieu. Ils font des petits boulots pour payer l’école (4000€ l’année, dixit moult fois Alban). Et là, on ne nous épargne rien dans le pathos : Une des élèves fait le ménage dans l’école, tous les matins à 7h, pour payer ses cours. Une autre est à des milliers de kilomètres de sa famille qu’elle n’a pas vu depuis deux ans… Tout est fait pour qu’on s’attache aux personnages… (J’ai dit "personnages" ?)
Vous l’aurez compris, on voit autant les élèves en cours, qu’en dehors, sauf… le cours d’Arno, qui occupe bien 10 à 15 minutes sur les 52 de chaque épisode. Arno, c’est le professeur d’expression scénique. C’est un peu le fils que Raphaëlle Ricci aurait eu, avec un profil de psychologue de bas étage, qui fait du coaching à la télévision. C’est à dire qu’à chacun de ces cours, il fait pleurer un(e) des élèves sur le(a)quelle il s’acharne.
Il a une technique très particulière pour enseigner : il se met derrière l’élève qui présente sa chanson, et chuchote ou hurle dans ses oreilles pendant qu’il ou elle chante. Alors, ça va de "Il n’y a que les plus forts qui montent sur scène" à "Bats-toi". Je ne sais pas vous, mais moi, ça m’énerverait qu’on me hurle dessus pendant que je travaille. Mais enfin, il doit avoir ses (bonnes ?) raisons, Arno…
On voit donc les élèves en cours d’expression scénique, de théâtre (dans lequel ils jouent… Phèdre ?!), de danse… mais pour le moment jamais en cours de chant. L’école de comédie musicale ne propose-t-elle pas de cours de technique vocale ? Ou bien, ont-ils été coupés au montage pour cause de manque de "spectacle" ?
En conclusion : oui, on passe un bon moment. Non, ce programme ne fait pas mal à la tête. Mais, si vous êtes fan de comédies musicales et que vous avez raté Pleure pas, chante ! ce n’est pas la peine de vous arracher les cheveux, vous n’y auriez rien appris. L’intérêt de ce « docu-fiction » réside dans de (trop) rares scènes qui laissent entrevoir un reflet de la jeunesse d’aujourd’hui : velléité de célébrité, difficultés à apprendre, à lire, à se concentrer et à travailler rigoureusement pour certains ; blocage d’écriture pour d’autres. Enfin, difficultés à concilier études et job alimentaire pour les derniers.
Mais, tout de même, si quelqu’un pouvait me dire d’où sort l’adaptation française de "The Winner Takes It All" d’Abba, que chante une élève pendant le cours d’Arno (dans la vidéo suivante à 10:15), il serait bien aimable de contribuer à ma culture musicale (Ce n’est pas la version de Mireille Mathieu, ni celle de Mamma Mia! actuellement au Théâtre Mogador).
Découvrez un extrait de Pleure pas, chante ! diffusé sur France 4 :