Présentée pour la première fois dans la métropole jusqu’au 29 avril, cette comédie musicale tirée du film de 1991 primé aux Oscars a tout pour plaire. Un spectacle grandiose, magique et bien rôdé qui séduit dès les premières minutes.
Après Osez Rêver de Disney on Ice et Shrek The Musical, Montréal accueille en ce moment un autre conte de fées, mais pas n’importe lequel. Beauty and the Beast fait partie des dix spectacles ayant le plus longtemps joué à Broadway et on comprend pourquoi.
Les amateurs du célèbre dessin-animé de Disney ne peuvent qu’être ravis, car la comédie musicale fait bien plus que reprendre les chansons cultes qui lui sont associées. Malgré toutes les contraintes de la scène, elle les ré-imagine avec des numéros de danse époustouflants comme "Gaston" et "Be Our Guest", en plus de nous en présenter de nouvelles.
Adapter un tel dessin animé pour la scène posait aussi de réels défis puisqu’il fallait recréer l’univers féérique de ce conte. Grâce à des costumes bien pensés et des trucages ingénieux — comme celui du petit garçon de Mrs. Potts transformé en tasse de thé dont la tête dépasse d’une table — le spectacle parvient habilement à redonner vie aux personnages d’objets enchantés de l’histoire.
Emily Behny (The Sound of Music) se glisse parfaitement dans la peau de Belle, personnifiant la jeune femme telle qu’on se l’imagine avec toute l’originalité, le grand cœur et la grâce qu’on lui attribue. L’interprète de 24 ans possède non seulement une voix claire, mais aussi une présence scénique exceptionnelle et une facilité à créer une alchimie avec les trois personnages masculins de l’intrigue, que ce soit la Bête, Gaston ou son père.
En ce soir de première, Carter Lynch (Jekyll and Hyde) a relevé avec brio le défi de remplacer Dane Agostinis, l’interprète habituel de la Bête. Après nous l’avoir fait détester dans les premières scènes du spectacle, il rend son personnage attachant avec beaucoup de finesse. Sa voix puissante est particulièrement bouleversante dans l’interprétation de "If I Can’t Love Her".
Quant à Logan Denninghoff (Sweeney Todd) dans le rôle de Gaston, chacune de ses performances est un pur régal. On aime abhorrer ce personnage arrogant auquel le jeune interprète donne vie de manière brillante grâce à sa vivacité et sa physionomie très expressive. Soulignons également l’excellent jeu du reste de la troupe, dont l’humour et le charisme apportent au spectacle la finition parfaite pour en faire un succès.
En tournée dans les prochains mois à travers le Canada, cette comédie musicale majestueuse est à voir absolument quel que soit votre âge !
Crédit photos : Joan Marcus
Beauty and the Beast d’Alan Menken (musique), Howard Ashman et Tim Rice (paroles) et Linda Woolverton (livret)
Présenté par evenko et Broadway Across Canada
Du 24 au 29 avril 2012 à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal
Mise en scène : Rob Roth ; Chorégraphies : Matt West ; Décor : Stanley A. Meyer ; Costumes : Ann Hould-Ward ; Éclairages : Natasha Katz ; Son : John Petrafesa Jr.
Avec : Carter Lynch/Dane Agostinis (Beast), Emily Behny (Belle), Jen Bechter (Madame de la Grande Bouche), Logan Denninghoff (Gaston), Michael Haller (Lumiere), Julia Louise Hosack (Mrs. Potts), Chandon Jones (Babette), Noah Jones (Chip – en alternance), Jordan Moore (Chip – en alternance), Andrew Kruep (LeFou), Benjamin Lovell (Cogsworth), Christopher Spencer (Maurice), David Baur, Jeff Brooks, Carly Casey, Brittany Conigatti, Amanda Grace Holt, Brian Kess, Kolby Kindle, Caroline Kittrell, Matt Kopec, Jessica Lorion, Taylor Hilt Mitchell, Nick Nelson, Lauren Palmeri, Sarah Claire Smith, Mandy Striph.
Swings : Michael Whitney, Caitlin Leary.