Prenez un jeune professeur bilingue incarné par un talentueux comédien chanteur, mettez-le dans le contexte d’une salle de classe, ajoutez-y quelques tubes pimentés à la sauce variété ou Broadway, vous obtiendrez French Class, le premier one-man-chant, présenté par Frédéric Strouck.
De Sinatra à Vartan et d’Evry à New York
Frédéric Strouck (Les Misérables ; Hair ; Piaf je t’aime ; ainsi que plusieurs classiques d’Offenbach) nous emporte dans un voyage mouvementé entre deux continents. En relatant l’histoire comico-touchante de son personnage, ce professeur d’anglais et de français déjanté nous transporte dans un tourbillon de chansons. A cheval entre les États-Unis et la France, une cinquantaine de tubes s’enchaînent avec humour et finesse. Dans cette avalanche de références, quelques clins d’œil savoureux à des standards oubliés ou des traductions malheureuses. Ainsi, qui se souvient de Régine chantant "Je survivrai" ("I Will Survive") ou encore de la reprise de "Sweet Dreams" des Eurythmics par Sylvie Vartan ? Au passage la chanson est rebaptisée "Déprime (à quoi tu rimes)"…
Surprise : même l’émotion est au rendez-vous. Alors que l’histoire de notre personnage va de rebondissements en rebondissements, on se surprend à être touché par un sentiment pas si superficiel que l’on pourrait le croire (lors d’un très beau "My Way" en version polyglotte). On ne peut qu’acclamer le travail de l’artiste qui, seul sur scène, ne laisse pas une minute de répit au spectateur. Si la sonorisation micro du Théâtre des Blancs Manteaux paraît parfois inutile, elle n’occulte nullement la palette de nuances et la puissance du coffre de Frédéric Strouck.
Avec ses complices Sophie Tellier et Olivier Podesta (à la mise en scène), Frédéric Strouck confirme son talent et garantira à de nombreux spectateurs une heure quinze de rires et d’émotion franco-américaines, tout en chanson !
French Class, de Frédéric Strouck
Mise en scène: Sophie Tellier et Olivier Podesta
Interprétation : Frédéric Strouck
En prolongations du lundi au mercredi à 21h00 et le dimanche à 16h00, du 21 novembre au 28 décembre 2011
Au Théâtre des Blancs Manteaux,
15 rue des Blancs Manteaux – 75004 Paris
De 19 à 22 €
Critique initialement publiée en 2010