L’étonnante formation musicale Le Quatuor, constituée depuis trente ans maintenant, revient régaler le public parisien avec son nouveau spectacle Danseurs de cordes au Théâtre de Paris.
Imaginez quatre brillants artistes armés de violons et de contrebasses alterner les airs de Mozart et de Beethoven avec les tubes des Spice Girls et de Johnny Hallyday. Du délire complet pour un spectacle ingénieux, drôle et irrésistible !
Difficile de ne pas succomber au charme et à l’enthousiasme communicatif du Quatuor. Leur inventivé est telle qu’on se surprend à esquisser des sourires à tout-va, signe d’appréciation largement partagé par l’ensemble du public du Théâtre de Paris. Et à juste titre : qui aurait imaginé retrouver dans un même spectacle de la country, de l’opéra, du pop rock, du classique et bien d’autres genres dans une succession de séquences musicales plus déjantées et réussies les unes que les autres ?
Car au-delà du mélange de genres, c’est l’exécution qui impressionne : la variété des voix et la qualité d’interprétation des quatre artistes leur permettent de chanter à merveille du Farinelli (sublime interprétation de "Lascia Ch’io Pianga") comme du Michel Delpech ("Pour un flirt avec toi") ou du John Lennon ("Imagine"). La musique classique n’est pas délaissée pour autant puisque de magnifiques airs de Mozart ou encore de Beethoven sont repris par les violonistes et contrebassistes du Quatuor avec une classe et une aisance impressionnantes.
La mise en scène et les jeux de lumières donnent encore plus de relief au spectacle, laissant peu de place aux temps morts et à l’ennui. Si on occulte le démarrage un peu lent du spectacle, on ressort sans peine du théâtre avec un sourire franc et une admiration loin d’être feinte pour ces Danseurs de cordes.
Le Quatuor, "Danseurs de cordes"
Au Théâtre de Paris
15 rue Blanche, 75009 Paris
Du 16 septembre au 8 janvier 2012
Du mardi au samedi à 20h30. Le dimanche à 15h30.
Réservations au théâtre et dans les points de vente habituels
Mise en scène : Alain Sachs
Avec : Jean-Claude Camors, Laurent Vercambre, Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe