Ceci est un texte d’exemple pour une accroche, paragraphe d’introduction d’un article etc.
Il n’y a pas que Paris qui fait vivre le spectacle musical, mais le joyeux mélange de musique, comédie, chant et danse parcoure la France. C’est à Moulins, en Auvergne, au Centre National du Costume de Scène, que nous retrouvons, en présence d’une quinzaine de journalistes, Delphine Pinasa, la directrice et commissaire de l’exposition « Les costumes font leur show ! », la nouvelle exposition temporaire au CNCS sur laquelle souffle un air de Broadway. Pour nous accueillir, Jean-Luc Choplin a fait le déplacement, ce dernier venant d’être tout récemment nommé Président du CNCS. Enfin, pour nous présenter le fruit de leur collaboration professionnelle, Patrick Niedo, auteur des « Histoires de comédies musicales », qui a participé de très près à la sélection des spectacles et a rédigé les textes du catalogue de l’exposition, était là pour nous présenter l’histoire (et les anecdotes!) de chaque spectacle musical présenté dans les galeries. Pour accompagner ce trio, nous avons eu aussi la chance de rencontrer les deux scénographes de l’exposition, Philippine Ordinaire et Olivier Coquet. C’est donc en excellente compagnie que nous avons commencé notre déambulation dans le parcours du Centre.
Du chant, de la comédie, de la danse… et des costumes !
Le parcours commence alors que sont déballés de leur flight case les plus beaux costumes de scène de comédies musicales. Ici, nous ne sommes pas là pour donner un cours sur l’histoire de la comédie musicale, ni encenser ses plus beaux artistes ou admirer le courage des producteurs.rices, mais pour mettre en valeur le travail de certains talents de l’ombre dont les oeuvres brillent sous le feu de la rampe, et en dit souvent long sur l’intention artistique et qualitative d’un spectacle : les costumiers.ières ! Alors citons-les tout de suite pour leur rendre hommage : John Napier (Cats), William Ivey Long (Pal Joey ; Cabaret), Alejo Vietti (Holiday Inn), Sue Blane (The King and I), Mark Bouman (Into the Woods), Arno Bremers (Grease), Andreane Neofitou (Les Misérables), Fred Sathal (Notre-Dame de Paris), Vanessa Seward (Les Parapluies de Cherbourg), Maria Björnson (Le Fantôme de l’Opéra), Jo Van Schuppen (A Little Night Music), Buki Shiff (Candide), Frédéric Olivier (Follies), Anthony Powell (My Fair Lady ; Chantons sous la pluie), Jesus Ruiz (La Mélodie du Bonheur) et Peter McKintosh (42ème rue).
Un costume, un spectacle, un univers spécifique
Si les textes et les chansons racontent souvent la personnalité d’un personnage, c’est tout de même généralement son costume qui participe à son identité. Selon les couleurs, matières, textures, perruques, maquillage et accessoires, nous devinons les protagonistes et le spectacle qui sont ainsi souvent rendus uniques. On parie ?
Si on vous dit : veste en kimono, pantalon bouffant, masque balinais, crinoline en sari, plastron doré et coiffe pagode dorée ? The King and I, bravo.
Si on vous dit : veste rose, gilet en maille saumon, débardeur rose, jupe en synthétique à rayures roses, oranges et fuchsia, jupon rose, ceinture fuchsia avec noeud ? C’est ça ! Vous faites bien partis des Pink Ladies de Grease.
Si on vous dit : manteau en laine bleu marine à double boutonnage, large col et boutons argentés, veste militaire en gabardine bleu marine, doublure en laine grise et boutons argentés, cravate en soie noire, pantalon bleu marine et détails brodés sur les côtés ? Félicitations, vous avez rejoint la distribution des Misérables.
Allez, un dernier peut-être un peu plus difficile. Si on vous dit : robe longue en soie marron et verte, manteau noir orné de plumes et de décorations, paire de gants en résille avec ongles verts en latex ? Oui : vous êtes bien en présence de la Sorcière d’Into the Woods.
Une scénographie très théâtrale
Et là où il y a séduction et immersion des visiteurs dans ce parcours déambulant dans la comédie musicale, c’est qu’il y a pas que les costumes qui vous transportent sur scène mais toute la scénographie de l’exposition. En effet, avec Anything Goes et Cats nous sommes dans les entrepôts de livraison de costumes et décors. Suivons les néons pour poursuivre notre parcours dans les coulisses du théâtre entre les châssis en bois des décors sur lesquels sont exposés les maquettes. Nous arrivons dans la cosmétologie pour y voir les artistes d’Into the Woods peaufiner leur maquillage.
Pour une plongée de tous les sens, nous retrouvons des moniteurs dans chaque salle avec des extraits de films musicaux, de captations de représentations, ou encore de reportage dans les coulisses. Mais aussi des haut-parleurs avec la transmission des titres emblématiques qui ont été chantés dans ces costumes. Les noms des personnages ont été inscrits sur le gaffer des machinistes, les costumes sont rangés de manière très spécifique et calculée sur des portants et des patères afin de faciliter la circulation entre les changements de costumes rapides. Gare à celui ou celle qui mettrait la pagaille dans l’organisation des habilleurs.ses ! S’il y a un souci, rendez-vous à l’atelier couture de My Fair Lady. Une fois votre costume réparé, dépêchez-vous le reste de l’ensemble des claquettistes de 42ème rue vous attendent pour le numéro d’ouverture, les spectateurs sont en place, c’est showtime !
Car le Centre National du Costume de Scène l’a bien compris, vous aussi, vous voulez être la star d’une comédie musicale. Et bien, vous le pouvez ! Non, vous ne pourrez pas enfiler discrètement les somptueux costumes généreusement prêtés par le Théâtre du Châtelet, l’Opéra de Toulon, NDP Project, le Théâtre Mogador en France, ni ceux confiés par Cameron Mackintosh Limited dans le West End, ou encore ceux mis à disposition par The Shubert Archive ou le Roundabout Théâtre Company à Broadway. Mais, le CNCS a tout prévu pour vous faire avoir votre moment spécial Chantons sous la pluie ou Cabaret, n’oubliez donc pas de vous prendre en photo pendant la visite…
L’évasion sur une scène de spectacle musical entre strass et paillettes est donc tout à fait possible à seulement 2H30 de Paris. D’ailleurs un peu de strass et de paillettes n’a jamais fait de mal à qui ce soit, donc à consommer sans modération pour les yeux. L’exposition est ouverte jusqu’au 28 avril prochain. Nous lui souhaitons du succès afin d’avoir peut-être la chance d’une nouvelle exposition temporaire sur ce thème.
Crédit photo : Musical Avenue
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