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C’est un grand coup de massue pour l’industrie de la comédie musicale : Le Fantôme de l’Opéra ne hantera plus les théâtres de Londres pour le moment. Adieu le chandelier mythique du Her Majesty’s Theatre qui faisait une chute sur le public huit fois par semaine.
L’adaptation du roman de Gaston Leroux par Andrew Lloyd Webber (Evita ; Sunset Boulevard) reste pour le moment la deuxième comédie musicale la plus jouée à Londres (et la première à Broadway). C’est donc l’une des locomotives de l’industrie du West End, qui pesait même plus lourd que celle de Broadway avant la fermeture des théâtres. Qu’un tel mastodonte interrompe son exploitation est donc un signe fort que le milieu théâtral est en péril.
La décision d’interrompre Le Fantôme de l’Opéra a été annoncée par Cameron Mackintosh, à qui l’on doit de grands classiques comme Les Misérables (à l’affiche à Londres depuis plus longtemps que Le Fantôme de l’Opéra), Mary Poppins, Miss Saigon et Cats. Le célèbre producteur a d’ailleurs exprimé ses inquiétudes pour les théâtres britanniques dans une interview publiée par l’Evening Standard. Selon lui, même si les théâtres ouvrent à nouveau avec des jauges limitées, cela ne leur permettra pas de survivre. Et d’ajouter que « même les professionnel.le.s du théâtre les plus pragmatiques en ont conclu que c’était un vrai désastre. »
Toute une industrie impactée…
Les théâtres du monde entier sont extrêmement ébranlés par la pandémie actuelle. Tandis que Broadway estime sa réouverture à 2021, des productions devant ouvrir prochainement ont été repoussées partout dans le monde, comme Les Producteurs à Paris. D’autres ont tout simplement fermé, à l’instar de La Reine des Neiges à Broadway qui n’a pas survécu au COVID-19. Dans son interview, Cameron Mackintosh affirme que le monde du spectacle aura du mal à s’en relever et appelle donc à plus d’aides de la part des États (il fait notamment un appel du pied à Boris Johnson, Premier ministre britannique).
Le producteur conclut même en citant Stephen Sondheim (Company ; Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street) et ses célèbres paroles de Gypsy : « Les théâtres ne sont pas faits pour rester dans le noir, alors, s’il-vous-plaît, Boris : ‘Levez le rideau, allumez les lumières, notre seule limite est d’atteindre les sommets.’ »
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