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Les Trophées de la Comédie Musicale
Musicale Avenue : Où étais-tu quand tu as appris ta nomination aux Trophées de la Comédie Musicale ?
Alyzée Lalande : Je m’en souviens très bien car j’étais dans l’avion, juste avant de décoller pour le Festival de Cannes. J’étais avec Yannis (Yanis Si Ah, Kenickie dans Grease, ndlr) qui a d’abord vu sa nomination (Trophée de l’Artiste Révélation Masculine, ndlr) et celle d’Alexis (Alexis Loizon, Danny dans Grease, ndlr) sur les réseaux sociaux, puis j’ai ensuite vu que j’étais également nommée. Nous étions très heureux de l’apprendre tous les trois ensemble. Voir également que le spectacle Grease avait été nommé 13 fois, c’était très gratifiant. Le voyage commençait plutôt bien !
Quelle a été ta première pensée lorsque tu as gagné ?
A.L. Cela a été très particulier car je n’ai pas entendu mon nom, l’ex-æquo n’a pas été annoncé tout de suite. Toute la troupe de Grease était en coulisse afin de se préparer pour le numéro suivant. Comme j’étais nommée, les organisateurs avaient demandé que je reste dans la salle pour me tenir prête si je devais monter sur scène et recevoir le prix. Pourtant, je ne pensais qu’à une chose, rejoindre l’équipe pour me préparer aussi. Je ne m’attendais pas du tout à avoir ce prix donc dès que j’ai entendu le nom de Delphine (Delphine Grandsart, lauréate ex æquo, ndlr) j’ai applaudi et me suis précipitée vers les coulisses mais on m’a rattrapé en me disant « monte aussi sur scène ! ».
Là, j’ai compris que nous étions deux à recevoir le Trophée de l’Artiste Interprète Féminine. C’était très étrange sur le moment, un mélange d’émotions, d’incompréhension, j’étais très étonnée. Les saisons à Mogador sont particulièrement intenses c’était donc une belle récompense.
Où as-tu mis ton Trophée ?
A.L. Je cherche actuellement un nouvel appartement et le Trophée est pour le moment rangé dans un carton avec tous mes souvenirs de Grease !
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Ton parcours
Qui es-tu ?
A.L. J’ai commencé très jeune à m’intéresser à l’univers du spectacle grâce à ma mère qui m’a donné l’opportunité de découvrir différentes matières artistiques en dehors de l’école. Toute petite j’ai pu m’essayer à la danse, au violon, au piano et plus tard, après mon bac, mon choix s’est porté vers le théâtre. J’ai d’abord suivi une formation d’art dramatique sous la direction de Raymond Acquaviva et en parallèle, je prenais des cours de chant lyrique au Conservatoire du Ve arrondissement de Paris. Avec d’autres élèves de cette école, nous avions créé une petite troupe et nous jouions des comédies au théâtre Le Temple (maintenant appelé L’Apollo Théâtre, ndlr). Tout a commencé comme ça.
Pourquoi la comédie musicale ?
A.L. C’est venu assez naturellement puisque je pratiquais le chant et la danse. Puis un jour, j’ai vu l’audition pour le spectacle Peau d’Âne au théâtre de la Madeleine. Ce spectacle m’a fait découvrir la comédie musicale. J’ai beaucoup apprécié l’expérience, mon metteur en scène Ismaël Djema était excellent, il insistait beaucoup sur l’interprétation. J’ai ainsi découvert que je pouvais aussi m’exprimer pleinement dans ce genre là car, pour moi, le chant est tout simplement la continuité du théâtre et j’appréciais ces nouvelles sensations. Je trouve également important pour un comédien de se nourrir d’autres genres car, finalement, le jeu en lui-même n’implique pas forcément une grande rigueur alors que la comédie musicale demande une hygiène de vie irréprochable.
Tout s’est ensuite très vite enchaîné. J’ai obtenu plusieurs contrats pour des spectacles pour enfants dans lesquels j’ai pu vraiment apprendre, progresser et m’épanouir. Puis j’ai été prise sur la comédie musicale Le Bal des Vampires et là j’ai vraiment réalisé que je venais de franchir une belle étape en rejoignant le Théâtre Mogador ! C’est à cette même période que j’ai découvert Broadway. Nous avons eu la chance de partir à New-York pour une master class pendant nos auditions. J’avais des étoiles plein les yeux ! J’y ai vu la comédie musicale Newsies, c’était grandiose.
Tu prends alors conscience du niveau artistique, de la qualité incroyable du spectacle et tu te dis que oui, c’est vraiment possible de conquérir tout un public avec la comédie musicale. Cette expérience m’a insufflé un nouvel élan dans mon travail.
Quelles sont tes influences ?
A.L. Ce sont surtout des films qui m’ont marquée et notamment Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. J’adore ce film, les chansons sont magnifiques. Il y a aussi Walk The Line, avec Joaquin Phoenix, ou Alabama Monroe, réalisé par Felix Van Groeningen, c’est un de mes films préférés. Grease en fait également partie bien sûr. J’aime aussi beaucoup les chansons à texte et des artistes auteur compositeur comme Jacques Brel par exemple ou encore la chanteuse Barbara.
Mais celle qui m’a donné l’envie de chanter quand j’avais 16 ans, c’est Natalie Dessay. Dans le film Joyeux Noël, il y a un « Ave Maria » interprété par Diane Kruger et doublé par Natalie Dessay. Cela m’a tellement ému que j’ai eu envie d’aller voir des opéras et de commencer à faire du chant lyrique. Je pense d’ailleurs que cette base classique m’a beaucoup servie. Mais dès que j’ai découvert la comédie musicale et, voyant que je m’y épanouissais davantage au niveau du jeu, j’ai poursuivi dans cette voie.
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Quels ont été les moments marquants de ta carrière ?
A.L. Évidement Grease m’a beaucoup marquée, à tous points de vue, professionnels mais aussi humains, j’y ai fait de très belles rencontres. Avec Stage Entertainment, nous avons la chance de pouvoir assister à notre propre spectacle en tant que public et ainsi avoir un regard extérieur. J’étais vraiment fière du résultat. J’ai alors pris conscience de ce que nous avions accompli tous ensemble. Cela était sûrement dû au fait que le spectacle Grease était une création, notre création. Tout le monde a pu y apporter quelque chose et ça se ressentait beaucoup. J’en garde un excellent souvenir. La dernière représentation de Grease fut magique, il y eut une telle émotion entre nous et le public, un partage incroyable. Je n’avais jamais vécu ça auparavant. Tu sais au fond de toi que ces moments là sont rares et précieux.
Puis, je pense également à Notre Dame de Paris, au Palais des Congrès, une salle impressionnante. Nous sommes partis à Taïwan pour la tournée, ce fut aussi une belle expérience. L’accueil y est très différent, ça m’a marquée. C’est une autre manière de vivre le spectacle. Le public est extrêmement silencieux et respectueux, au point de ne pas applaudir après chaque tableau par exemple. C’est un peu déstabilisant au début.
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Grease, le Musical
Comment te sens-tu à près de deux mois après la dernière du spectacle ?
A.L. Pour être sincère, je redoutais beaucoup cette rupture mais les vacances m’ont apaisée et permis de prendre du recul, maintenant je me sens bien. Je ne regrette rien de l’aventure Grease, car j’ai tout vécu à 100%, c’était parfait. Après Grease qui a été un spectacle si fort, si riche, qui m’a demandé beaucoup mais qui m’a aussi beaucoup apporté, je crois que j’ai besoin d’une pause, de me consacrer à tout autre chose cette année.
Et ce rôle de Sandy, comment l’as-tu abordé ?
A.L. Lorsque j’ai passé les auditions, mon entourage me disait souvent que j’allais m’ennuyer avec ce rôle. J’ai eu la chance d’avoir un metteur en scène qui a accepté ce que je proposais et qui souhaitait aussi apporter d’autres traits de caractère au personnage de Sandy. Au début, forcément, je me suis inspirée du film, pour recréer sur scène cette nostalgie. A l’inverse de John Travolta dont les mimiques étaient très marquées, le personnage de Sandy est moins défini ce qui m’a permis d’y ajouter ma touche personnelle et de le rapprocher le plus possible de ma personnalité. J’ai vraiment essayé de rendre le rôle moins « lisse ». Et c’est aussi pour cela que j’ai été très touchée de recevoir Le Trophée de l’ « Artiste Interprète Féminine ». Puis, évidemment beaucoup de pression à la fin sur la chanson culte « You Are The One That I Want » !
Dans la comédie musicale Grease, les trois domaines, comédie, chant et danse sont bien exploités et surtout pour les deux rôles principaux. Côté chorégraphie, moi qui ne me considère pas comme une danseuse professionnelle, je devais pourtant tout apprendre très vite puis enchaîner ensuite avec le théâtre et le chant. C’était très rapide ! Un mois pour tout enregistrer ! Pendant la création, j’ai eu beaucoup d’insomnies, c’était difficile pour moi de laisser le spectacle de côté chaque soir. J’étais très anxieuse, j’avais besoin de revoir les scènes, chercher d’autres idées…
Quelque part le rôle de Sandy m’a rendu plus forte, faire sept shows par semaine est très intense, aussi bien vocalement que physiquement. C’était vraiment un personnage que je souhaitais interpréter, je ne regrette rien de cette année.
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L’avenir
What’s next pour 2018/2019 ?
A.L.Je ne sais pas encore si je ferai de la comédie musicale toute ma carrière. En ce moment j’ai plus envie de me concentrer sur l’image et le cinéma mais je ne veux pas pour autant la mettre de côté, car je sais que c’est quelque chose qui me nourrit beaucoup. Je pense qu’il faut rester ouvert à toutes les opportunités que la vie peut nous offrir. Plus on se nourrit de choses différentes, plus cela se ressent sur scène, dans notre jeu, et l’on peut offrir une plus large palette d’émotions au public.
Je travaille en ce moment sur deux courts métrages. Nostalgia écrit par Romain Eric Pacaud, dans lequel j’ai un très beau rôle. Je serai même amenée à danser ! Le scénario est magnifique et pose de nombreuses questions sur le deuil et la séparation. Puis un film d’épouvante réalisé par Julie Rohart intitulé Loup y es-tu ? dans lequel je retrouve Alexis Loizon. Nous allons tourner en octobre, en Alsace, avec de superbes décors. Le tout dans un contexte d’après guerre, il y aura vraiment une atmosphère historique et mon rôle est assez ambiguë et complexe.
Et la suite, Alyzée dans quelques années ?
A.L. J’espère simplement être toujours épanouie, peu importe le domaine.
Interview réalisée le 30 août 2018 à Paris
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