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De l’idée originale jusqu’à la première représentation en passant par les auditions et les répétitions, nous nous donnons pour objectif de vous faire vivre et partager les moments forts de la vie du spectacle et de son équipe composée de Samuel Sené (co-auteur et metteur en scène), Eric Chantelauze (co-auteur) et Raphaël Bancou (compositeur). Nous les avons rencontrés le 10 novembre, à l’occasion des auditions finales, pour qu’ils nous présentent Les Comédiens… en attendant de trouver « leurs » comédiens.
Musical Avenue : Quelle est la genèse de ce spectacle, « Les Comédiens » ?
Samuel Sené : Les Comédiens, c’est une comédie musicale qui est une adaptation libre de l’opéra Paillasse de Leoncavallo. J’ai mis en scène cet opéra en 2004, et cela fait donc treize ans que je souhaite en faire une comédie musicale. L’opéra de Leoncavallo est une mise en abîme, du théâtre dans le théâtre : l’histoire de comédiens qui montent une pièce et qui ne savent plus faire la différence entre la vie de leurs personnages et le réel.
J’affectionne tout particulièrement ce genre d’ouvrage il y a deux styles de jeu : le style vériste, le quotidien de nos personnages, la vie de tous les jours, et le style de jeu de la pièce dans la pièce. Paillasse a révolutionné les modes de jeu de l’opéra : c’était le premier opéra vériste, avec une musique qui raconte l’histoire, en prise directe avec les émotions des personnages. C’est un tournant dans l’histoire du spectacle lyrique, tout droit vers l’opérette viennoise puis la comédie musicale américaine.
Tout comme Rent est une adaptation de La Bohème, West Side Story de Roméo et Juliette et Miss Saigon de Madame Butterfly… et bien Les Comédiens, c’est Paillasse.
Au printemps dernier, Franck Desmedt (Directeur du Théâtre de la Huchette, ndlr) m’a demandé de l’aider à créer le prochain spectacle musicale de la Huchette. Après plusieurs idées, demandes de droits, fausses bonnes idées, etc… je lui ai parlé de ce projet personnel. Le titre Paillasse n’est pas aussi connu qu’un livre de Jules Verne, et j’ai mis un certain temps à le convaincre. Mais ayant séduit Eric Chantelauze (La Poupée Sanglante), excellent auteur et dialoguiste et Raphaël Bancou (Légendes Parisiennes ; Bonnie and Clyde) que cette idée de projet était la bonne, nous avons pu à nous trois convaincre Franck Desmedt. C’est Eric qui a trouvé le titre Les Comédiens, ça nous a tout de suite beaucoup plu comme titre.
Musical Avenue : Quel est votre rôle dans la création de cette comédie musicale ?
Samuel Sené : Au-delà d’avoir eu l’idée, je fais la co-écriture avec Eric. Je connais Eric et Raphaël depuis si longtemps, le travail se passe donc très bien : j’ai une vision de l’histoire, des personnages et de l’ergonomie générale, et nous travaillons ensemble dans la même direction. J’ai l’avantage d’avoir la double formation musicale et théâtrale pour pouvoir prendre du recul et donner mon regard pour équilibrer le tout. Une fois le casting trouvé (nous souhaitons écrire pour nos acteurs), nous finaliserons la structure globale avec Eric qui proposera ensuite les dialogues, tandis que Raphaël fait ses propositions de musiques sur lesquelles je donnerai aussi mon avis sur la structure musicale. Puis je mettrai en scène le tout.
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Je tiens à ne pas cumuler les casquettes de metteur en scène et direction musicale. Je ne me mêle pas de mise en scène quand je suis à la direction musicale, donc l’inverse est vrai ! Raphaël sait ce qu’il fait, il fera des compositions dans un style des années 40 puisque la pièce se passe en 1948 et je sais qu’il connaît son sujet beaucoup mieux que moi. D’ailleurs, je pense que Raphaël est meilleur compositeur que moi, et j’estime que c’est à lui de faire la direction musicale, la question ne se pose pas.
Musical Avenue : Où en êtes-vous du processus créatif ?
Raphaël Bancou : On a un paquet de vidéos sur notre groupe Facebook secret (rires).
Samuel Sené : On a effectivement un groupe où Raphaël nous envoie dix vidéos par jour… que Eric regarde (rires). Si Eric commente positivement, je regarde avec encore plus d’attention ! Plus sérieusement, pour le moment on a la structure globale du spectacle et surtout – comme c’est une mise en abîme – on commence à mieux comprendre les rapports entre les deux histoires et les interactions entre les comédiens. Nos personnages de 1948 jouent un vaudeville ambiance 19ème siècle, cette double narration est maintenant claire.
La contrainte est source de créativité, et une production à la Huchette doit donc nous rendre créatifs : la taille du théâtre déjà – d’où notre idée de placer l’intrigue directement dans le vrai théâtre de la Huchette, en 1948 – date d’ouverture du théâtre !
L’autre contrainte, c’est un maximum de trois artistes sur scène… musiciens compris. L’an passé, La Poupée Sanglante avait 3 comédiens et 1 musicien donc 4 personnes sur scène au total. Avec Les Comédiens, on restera à 3 personnes : comédiens, chanteurs et instrumentistes. Donc au moins 2 comédiens sur 3 doivent être instrumentistes pour s’accompagner les uns les autres. Et tant qu’on a pas notre casting, on ne sait pas de quels instruments ils jouent. Mais la priorité reste d’avoir d’excellents comédiens, c’est le titre du spectacle (rires)
Raphaël Bancou : Malgré tout, si on a zéro musicien, ça va devenir compliqué.
Samuel Sené : Exactement. Et nous allons écrire « sur mesure » pour eux. Mais donc, il faut des instruments harmoniques ! S’il y en a trois qui font de la flûte, on ne va pas aller très loin.
Eric Chantelauze : Ce serait sympa à voir en tout cas (rires).
Raphaël Bancou : Pour que ce soit harmonique, guitare – piano pourquoi pas. Après il faut aussi que ça reste des instruments des années 50.
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Samuel Sené : Idem pour le décor, il va dépendre du nombre d’instruments parce que si tu mets à la Huchette six instruments sur scène c’est vite difficile. Tu n’as déjà plus de place. Ou alors… il faut en faire une force. C’est aussi pour cela que nous avons besoin de notre distribution pour avancer sur le processus créatif.
Musical Avenue : Les débuts du spectacle « Les Comédiens » sont prévus pour quand ?
Samuel Sené : On est à quatre mois de la première, sachant qu’il y aura environ un mois de répétitions.
Eric Chantelauze : Par comparaison, sur La Poupée Sanglante on a mis un mois et demi pour l’écrire et on a ensuite eu un mois de répétitions. En sachant qu’Alexandre Jérôme (qui tenait l’un des rôles principaux, ndlr) était sur Disney en même temps, donc il ne pouvait nous accorder que les matins. Le fait d’être extrêmement pressés par le temps nous a incité à être productifs : on ne se posait pas de questions. Dès qu’on se mettait d’accord sur quelque chose avec Didier (Bailly, le compositeur ndlr), on ne revenait pas dessus. Avec le recul, si on revient sur cette période, on se dit que l’instinct était le bon : on ne regrette rien.
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Samuel Sené : Ce timing serré est possible car l’écriture est contrainte par sa structure. Je défends toujours que, comme pour Sondheim (le compositeur américain, ndlr), un excellent ouvrage met sept ans à être écrit, avec multiples showcases et allers-retours avant une première officielle… mais là on est sur un concept différent, une contrainte différente, et on va l’assumer… parce qu’on n’a pas le choix. Je suis confiant, car nous nous connaissons bien tous les trois, nous allons vite et nous avons les mêmes codes de travail. Avec Eric, on se comprend sur la dramaturgie en une seconde et, avec Raphaël, on parle d’une grille d’accords en une seconde. Cela nous permet d’aller plus vite que la normale.
Musical Avenue : Où en êtes-vous des auditions ?
Samuel Sené : Il y a eu deux tours après une sélection sur dossiers. On a été drastiques sur cette sélection car nous n’avions pas beaucoup de créneaux d’auditions et qu’on ne voulait pas faire d’auditions fleuves. On a gardé un dossier sur cinq environ. Suite au premier tour, nous avons conservé un profil sur quatre à peu près : nous cherchons un coup de cœur, une évidence. Donc pas de compromis sur le choix de l’équipe, ni humain ni artistique. Nous allons voir aujourd’hui (le 10 novembre, ndlr) six trios éventuels. Cela ne veut pas dire qu’on gardera les trios qu’on a mis ensemble mais on les teste entre eux pendant des séances de 45 minutes, sous forme de workshop, avec six trios différents. Et nous nous poserons les questions : « est-ce qu’ils nous donnent envie de travailler et d’écrire pour eux dans ce cadre précis » et aussi « est-ce que les trois ensemble auront les mêmes styles de jeu ? ». C’est très important car il n’y a rien de moins efficace qu’un casting de trois personnes extrêmement talentueuses mais qui n’abordent pas un texte de la même manière.
Musical Avenue : Quelles sont vos ambitions pour « Les Comédiens » ?
Samuel Sené : J’ai bien envie de vous citer une phrase de Franck Desmedt qui vous le dira sans doute lui-même: « Nous sommes condamnés au succès ». Je crois que tout spectacle devrait se dire qu’il est condamné au succès : zéro compromis. En tant que metteur en scène, je ne souhaite proposer un spectacle que si je l’apprécierais en tant que spectateur, sans réserve. C’est mon goût qui est en jeu. L’objectif est donc que le spectacle se joue au moins jusqu’à septembre et qu’il tienne ainsi l’été. Puis partir en tournée, pourquoi pas Avignon, faire une deuxième saison, durer des années…. On est sur une économie d’un théâtre de 100 places, il faut donc que ce soit plein pendant des mois.
Musical Avenue : Samuel, quel est votre secret pour jongler entre tous vos projets ?
Samuel Sené : L’organisation. Et des règles que je m’impose, comme répondre à mes messages et mails dans les 48 heures max ou créer et suivre une liste de tâches avec des échéances. Et déléguer. J’impose ce rythme-là à tous ceux qui travaillent avec moi. C’est vrai que là, j’ai : Les Comédiens, Jack l’Eventreur de Whitechapel, l’atelier-troupe Musidrama avec une création d’Eric et Raphaël justement, un concert en ouverture lors d’un événement Star Wars au Grand Rex en décembre, deux nouveaux titres de l’Ecran Pop qui vont être annoncés en plus de Mamma Mia! qui continue avec de nombreuses dates et une tournée, My Life is a Musical avec Broadway au Carré, les West End Frenchies, un spectacle sur Yves Montand en Russie… j’ai aussi gagné un concours d’écriture de série TV avec Julien Wolf qui était à Musidrama et qui est aujourd’hui en dernière année à l’ECM. On a été sélectionné parmi des candidats du monde entier pour avoir une formation particulière et pouvoir présenter ça aux producteurs internationaux de télévision. Il y a aussi d’autres projets qui ne sont pour l’instant pas signés, notamment plusieurs licences de Broadway pour la saison prochaine dont je ne peux pas vous parler pour le moment.
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Je suis très multi-tâches et j’aime ça à la base. La vraie clé c’est l’organisation : j’ai Elisa (Ollier, l’assistante de Samuel Sené ndlr), j’ai la structure de Musidrama qui m’aide sur beaucoup de sujets, j’ai Charlotte Le Men qui est aussi là pour m’épauler… ainsi que Manon Bianchi sur la production de Jack l’Eventreur de Whitechapel. Musidrama c’est aujourd’hui une dizaine de personnes qui travaillent avec moi, avec l’ambition d’être toujours présents : l’atelier-troupe, la société de production, l’agence évènementielle, l’orchestre… comme une entreprise en fait. J’assure la création artistique, et pour tout ce qu’il y a autour, j’ai la chance d’avoir des gens qui m’accompagnent pour faire avancer les choses. Plus ça grandit, plus on est organisés et donc plus c’est simple.
Musical Avenue : Après « Les Comédiens », quels sont vos projets à tous les trois ?
Eric Chantelauze : L’atelier-troupe Musidrama tous ensemble. D’ailleurs, quand on a fait les auditions avec Raphaël, il y a eu énormément de filles et uniquement deux garçons qui se sont présentés. Au final, on a une troupe de huit filles et… deux garçons (rires). On voulait choisir le thème en fonction de la troupe, et à l’époque il n’y avait pas l’écriture du spectacle Les Comédiens dans mon planning donc je me disais « oh ça va, j’ai le temps » (rires). Je me suis lancé depuis et j’ai trouvé le thème : ce sera autour d’un enterrement de vie de jeune fille qui se déroule à la campagne.
Samuel Sené : Au-delà de tout ce que j’ai cité avant, il y a aussi la 2ème édition des Trophées de la Comédie Musicale et une collection de livres chez RiveNeuve Editions sur le travail artistique en groupe et échauffements. Le premier volume sera un catalogue d’échauffements vocaux à la sauce Musidrama, avec humour et parrainage de certaines célébrités. Ça sort au printemps prochain : nous finalisons l’écriture et préparons une application pour smartphone qui va aider tous les chanteurs à avoir des échauffements personnalisés.
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Les Trophées vont revenir en 2018 et Musidrama est partie prenante de l’organisation. Cela fait beaucoup de projets pour nous mais l’objectif est bien qu’ils soient tous réussis !
Crédit photos : Edmée Martin
Les Comédiens
Metteur en scène et co-auteur : Samuel Sené, assisté d’Elisa Ollier ; Auteur des dialogues : Eric Chantelauze ; Compositeur : Raphaël Bancou
De mars à septembre 2018 au Théâtre de la Huchette
23 rue de la Huchette, 75005 Paris
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