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Musical Avenue : L’année dernière tu as commencé à préparer Oliver Twist, alors que tu étais en tournée avec Le Roi Arthur. N’était-ce pas trop difficile physiquement ?
David Alexis : Il n’y a pas de secret, c’est un métier où l’on est parfois beaucoup sollicité. D’autres fois, il y un temps de pause. En ce qui me concerne, j’ai la chance d’enchainer les spectacles, de faire partie d’une mouvance. Je fais donc attention à ma santé, à mon hygiène de vie. J’essaye de bien manger, de ne pas boire d’alcool. Je bois de temps en temps un bon petit vin mais je ne fume pas. J’essaye de dormir autant que je peux ce qui n’est pas facile car je suis un jeune papa. La fatigue était là mais j’aime mon métier. J’aime la scène et partager avec le public, donc je ne regardais pas la pendule.
M.A. Parle-nous ton travail pour ton personnage, Fagin. As-tu vu le la comédie musicale de Broadway ou le film de Polanski ?
D.A. Absolument pas. Il y a deux ans quand Roman Polanski m’a donné le rôle du professeur Abronsius (ndlr, dans Le Bal des Vampires), j’ai regardé tout ce qu’avait fait Polanski. Et j’ai regardé Oliver Twist mais je ne l’ai pas revu depuis pour préparer le spectacle. C’est un choix car je voulais me laisser la liberté de créer ce personnage à ma manière avec les directives de Ladislas Chollat. Je n’avais pas envie de me charger trop, de m’inspirer trop, car sinon, sans le vouloir, on fait une sorte de « copier-coller ». Comme le personnage est vieux, j’ai dû vieillir ma voix mais pas autant que pour celle du professeur Abronsius.
M.A. Quel est le principal argument qui t’a fait dire oui à Oliver Twist ?
D.A. Tout d’abord, j’adore le travail de Ladislas Chollat. Je le connais depuis très longtemps comme metteur en scène. Je suis spectateur de ses pièces. Il a une sacrée renommée artistique. Le second point qui m’a fait dire oui, c’est Charles Dickens. J’aime Dickens. Je trouve que c’est un auteur incroyable qui a une vie tellement passionnante. On retrouve d’ailleurs sa vie dans tous ses personnages. Enfin, j’avais déjà rencontré Shay Alon, sur Avenue Q où il était second directeur musical. J’ai lu le livret. J’ai écouté les musiques et ça m’a tout de suite intéressé. J’ai été très vite emballé.
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M.A. Je te propose un exercice. Complète ma phrase : Être artiste en France en 2016, c’est…
D.A. … C’est dur ! … À plusieurs niveaux. Quand on est confronté à la réalité géopolitique et qu’on traverse des choses comme les attentats qui nous touchent tous au cœur, le rôle des artistes, comme disait Malraux, c’est d’être les transcripteurs de la vérité, d’amener des choses. Je trouve qu’on nous touche de plein fouet quand on nous attaque comme ça. Ça devient difficile car on se dit le combat n’est pas gagné. C’est doublement difficile car on a envie de nous faire fermer nos gueules. C’est dur pour tout le monde au point de vue économique. J’ose espérer que l’aspect artistique occupera une place essentielle dans la vie de l’homme. Je ne fais pas de fausse philosophie mais c’est tellement essentiel.
De plus, c’est dur car aujourd’hui l’image est tellement forte . Maintenant, il faut « buzzer » tout de suite, créer l’événement sur Youtube avec des millions de vues si possible, pour être repéré. Je fais partie de l’ancienne école mais une école qui reste authentique, celle où il faut travailler, il n’y a pas pas de secret. Donc il faut se battre plus qu’avant. Aujourd’hui on me dit : « Vous êtes passé à la TV ? Vous avez fait qui ? ». Aujourd’hui, je suis content car on commence à se souvenir de moi. Mais c’est vrai que c’est difficile.
M.A. Plus précisément, comment vois-tu le marché actuel de la comédie musicale ?
D.A. Sincèrement, je suis très optimiste. il y a beaucoup de créateurs en France. Oliver Twist en est la preuve même avec Christopher Delarue qui est un jeune mec. Il y a aussi des gens comme Julien Salvia qui écrivent. Il y a un puits, une source qui se renouvelle de jour en jour. C’est très prometteur. Il y a aussi des écoles, des formations, des passions qui naissent. Je garde vraiment espoir que la comédie musicale ne soit pas un genre « hors normes ». On n’a pas trouvé encore d’autres moyens que partager l’émotion par la musique. C’est universel, qu’on aille à Broadway, à Londres, ou en Allemagne, bien qu’on ne parle pas la langue. Je suis allé voir des spectacles à Berlin, je n’ai pas tout compris mais la musique passe par les veines. C’est la force de la comédie musicale.
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M.A. Tu parlais des formations. Tu collabores avec une école, non ?
D.A. Tout à fait, je suis devenu le codirecteur de l’ECM à Paris. Guillaume Bouchède a passé le relai il y a presque 3 ans ans à Ned Grugic, Véronique Truchard et moi-même. Je n’aurais pas accepté, s’il m’avait proposé d’en être l’unique directeur. Je n’en ai pas le temps. C’est vraiment bien car on prend les décisions à plusieurs. C’est une école à dimension humaine. Il y a une quarantaine d’élèves. La formation se déroule sur 3 ans. Les entrées se font sur audition. J’ai vraiment regardé de près cette école. il y a de bons intervenants comme Christine Bonnard, Vanessa Cailhol. Je suis co-directeur et j’assure les cours de comédie musicale avec Vanessa Cailhol et Laure Balon.
M.A. Tu es chanteur, comédien, pianiste, équilibriste, marionnettiste, metteur en scène… Pour un être un Artiste avec un grand A, faut-il savoir tout faire ?
D.A. Je crois que quand on est artiste, il faut faire ce qu’on aime faire. Quand je regardais Fred Astaire à le tété, je me demandais comment il faisait. Je me suis dit : « tiens, je vais apprendre les claquettes ». Je ne suis pas Fred Astaire, loin de là. Je prends toujours des cours. Pianiste… je dirais plutôt que je joue du piano en toute modestie car si tu me donnes une partition, il me faut 2 jours. Maintenant, je prends du plaisir. Il est vrai que dès que j’admire quelque chose, il faut que je le fasse. j’ai vu des équilibristes, des trapézistes ; je me suis inscrit dans une école des arts du cirque chinois dans le XIIIème arrondissement où j’ai pris pendant un an des cours de trapèze. Maintenant, je ne vais pas dire que je suis trapéziste. Je suis allé toucher un peu à ça. Et ça sert ! J’ai fait plus de vingt ans de marionnettes et à un moment donné dans mon parcours Avenue Q est arrivé. J’aime bien toujours apprendre.
M.A. Chez Musical Avenue, on a adoré Je t’aime, tu es parfait… Change. Tenteras-tu à nouveau l’aventure de la mise en scène ?
D.A. Oui. J’ai d’ailleurs 2-3 projets. Je ne dis pas quoi. Je pense que c’est un bon moyen pour transmettre. Ça me plait beaucoup car ce sont des moments de travail. J’aime beaucoup travailler avec la matière. Je retrouve ça quand je monte les tableaux des spectacles de fin d’année de l’ECM. Même si les élèves ne sont pas encore des professionnels, je prends plaisir à les amener quelques part. Quand on est metteur en scène, on porte en nous l’image de quelque chose qu’on essaie de retranscrire sur scène. Quand on réussit, c’est un beau challenge. Sur Je t’aime, tu es parfait : Change, j’avais vraiment passé un bon moment car les comédiens Ariane Pirie, Arnaud Denissel et Emmanuelle Rivière étaient exceptionnels. C’était très agréable de travailler avec eux et Daniel Glet et Thierry Boulanger qui étaient au piano. On était en recherche. je pense que le travail d’une équipe est de proposer des choses au metteur en scène qui cherche avec ses comédiens. Avec Ladislas Chollat, on a d’ailleurs cherché à partir des propositions que j’ai faites pour Fagin.
M.A. On sait que ta marraine artistique est Annie Cordy. Nous étions là le même soir qu’elle au Bal des Vampires.
D.A. Tu as vu l’hommage qu’on lui a rendu ? J’ai été surpris ! Je savais qu’elle était là. Tout le monde me demandait de lui être présenté. À la fin de la représentation, quand on l’a appelé pour qu’elle se lève et que le public l’applaudisse, j’ai été très ému. Je lui ai crié « Je t’aime ! ». C’était émouvant de la voir là. D’autant plus qu’elle a créé Hello Dolly en 1972 à Mogador. Elle n’était pas remontée sur ce plateau depuis. C’était autant émouvant pour elle que pour moi. C’est ma grande amie. On s’appelle toutes les semaines. Elle fait partie de ces personnes qui m’ont donné envie de faire ce métier.
M.A. Justement, on t’a vu dans une émission lui étant consacrée, chanter seul. Une carrière solo te tenterait ?
D.A. Mais j’ai déjà l’impression de faire une carrière solo. Quand on défend un personnage, on est seul à le défendre. J’ai l’impression de faire un chemin avec les autres, mais c’est mon chemin, avec la richesse qu’on me donne autour de moi. J’ai tout de même un projet de one-man show qui est en cours d’écriture. Ça s’appellera… Roulez Jeunesse !
Crédit photos article : Benoît Tourné pour Musical Avenue
Réserver pour voir David Alexis dans Oliver Twist
Réserver Pour voir David Alexis dans Priscilla, Folle du désert
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Oliver Twist – Le musical,
de Christopher Delarue et Shay Alon
D’après le roman de Charles Dickens
À la Salle Gaveau
45 rue de la Boétie
75008 Paris
Mise en scène : Ladislas Chollat ; Assistant à la mise en scène : Eric Supply ; Chorégraphies : Avichai Hacham ; Scénographe Emmanuelle Roy ; Créateur lumières : Alban Sauvé ; Créateur costumes : Jean-Daniel Vuillermoz ; Créateur vidéos : Nathalie Cabrol ; Assistant Directeur musical : Benjamin Swax
Avec : Nicolas Motet, Prisca Demarez, Benoît Cauden, David Alexis, Arnaud Leonard, Jeff Broussoux, Catherine Arondel, Gilles Vajou, Hervé Lewandowski, Marina Pangos, Sébastien Valter, Christopher Delarue, Jennifer Barre, Juliette Behar, Théa Anceau et Xavier Ecary
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